Tereos est à son tour touché par la crise historique du sucre
La crise historique qui touche la filière sucrière mondiale vient de faire une nouvelle victime. Le groupe français Tereos, deuxième sucrier mondial et propriétaire des marques La Perruche et Beghin Say, a annoncé mercredi une perte nette de € 242 millions sur l’exercice 2018-2019, souligne Reuters.
Des résultats en forte baisse qui relèvent d’une météo défavorable et de la chute brutale des cours mondiaux qui ont cédés sous le poids d’une production sucrière mondiale excédentaire chiffrée à 1,83 millions de tonne (voir Révision spectaculaire de l’excédent sucrier mondial sur 2018/19).
Le chiffre d’affaires est aussi en baisse, de € 334 millions, à € 4,4 milliards pour l’exercice 2018-2019. Dans le même temps, la dette nette du groupe atteint € 2,50 milliards, contre €2,35 milliards à la fin mars 2018.
Le rare gage de satisfaction concerne le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) qui est resté positif à € 275 millions (contre € 595 millions l’année dernière) ainsi que la perspective de résultats en hausse dès le second semestre du prochain exercice : “Tereos est bien positionné pour commencer à bénéficier de la reprise des cours du sucre à partir du second semestre” souligne le groupe dans un communiqué.
Des jours qui s’annoncent meilleurs alors que la crise touche de plein fouet l’Europe, privée depuis octobre 2017 de son filet de sécurité et des fameux quotas qui limitaient la production de sucre à l’intérieur de l’Union européenne et également les volumes de sucre exportés en dehors de l’Union. La crise touche tous les acteurs du sucre. Le rival français de Tereos, Cristal Union, propriétaire de la marque Daddy, annonçait la semaine dernière une perte à la hauteur de € 99 millions. Tout comme le groupe allemand, leader européen, Südzucker, propriétaire de la marque Saint Louis, annonçait en mars dernier vouloir fermer trois de ses usines de production en France.
