La Chronique matières premières agricoles au 14 octobre 2022

 La Chronique matières premières agricoles au 14 octobre 2022
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Les marchés sont imprévisibles… Hier soir, on a assisté à un spectaculaire retournement de tendance à Wall Street, les investisseurs ayant manifestement fait le choix de regarder au-delà de l’inflation plus forte qu’attendue aux Etats-Unis et de ses conséquences sur la hausse à venir des taux d’intérêt. De ce fait, les marchés d’actions en Europe ont opéré un rebond à quelques minutes de la clôture après six séances consécutives de baisse et alors que les indices ont évolué dans le rouge pendant une bonne partie des échanges. De ce fait, les principales bourses occidentales sont attendues en forte hausse aujourd’hui.

Pourtant, hier, les Etats-Unis ont annoncé une hausse de 0,4%, plus marquée qu’anticipé de l’indice des prix à la consommation (CPI) américain en septembre et de l’accélération de l’inflation de base (hors énergie et alimentation) à 6,6% sur un an. Ces statistiques ont pourtant fait évoluer à la hausse les anticipations de taux à moins de trois semaines de la réunion de la Réserve fédérale, indique Reuters. Et le scénario d’une nouvelle hausse de 75 points de base en décembre s’est lui aussi renforcé, tout comme celui d’un pic de taux à 5%.

Pour ce qui est des actions, Wall Street semble pour l’instant en mesure de prolonger son rebond, dont la durée dépendra en grande partie de la tonalité des publications de résultats qui vont se multiplier dans les prochaines semaines.

En Europe, dans l’immédiat, les investisseurs attendent surtout de savoir si la Banque d’Angleterre arrêtera bel et bien ce vendredi ses achats d’obligations et si le gouvernement de Liz Truss modifiera ses projets budgétaires.

En filigrane de toute ceci, les cas de Covid remontent en Chine.

Les cours pétroliers sont repartis à la hausse, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) ayant annoncé que les stocks de distillats ont chuté de 4,9 millions de barils au cours de la semaine s’achevant au 7 octobre, à 106,1 millions de barils, le niveau le plus bas depuis mai, alors qu’une baisse de seulement deux millions de barils était attendue. Le Brent a clôturé à $ 94,35 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 89,13.

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE 

CACAO

La fève se morfond, accusant les mauvais chiffres de consommation en Europe annoncés hier. A Londres, la tonne de cacao est passée de £ 1 939 vendredi dernier à £ 1 915 hier soir sur l’échéance mars tandis qu’à New York, elle évoluait de $ 2 396 à $ 2 385 sur décembre.

Ce n’est pas tant la baisse de 1,6% sur le troisième trimestre annoncé hier par l’Association européenne du cacao qui émeut, que celle de la chute de 24% sur les neuf premiers mois cumulés de 2022. Ce chiffre global européen ne doit occulter les 4,7% de déclin des broyages allemands au troisième trimestre (lire nos informations : Les broyages de cacao en baisse au 3ème trimestre en Europe). En outre, selon l’association allemande de la confiserie (BDSI), sa facture d’électricité a été de € 250 millions en 2021 mais pourrait atteindre € 2,5 milliards cette année en utilisant les mêmes volumes d’électricité… Une industrie allemande et donc européenne qui se trouvent ainsi très fragilisées. Or, l’Europe est le premier broyeur -consommateur- mondial de cacao….  

Autre actualité majeure cette semaine, du côté des pays consommateurs, des représentants du Nigeria et du Cameroun, quatrième et cinquième producteurs mondiaux de cacao, ont été invités à une réunion à Abidjan de l’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana sur le cacao (CIGCI), l’organisme conjoint défendant les intérêts des deux pays dans le commerce international du cacao, pour entamer leur processus d’adhésion à l’initiative, a annoncé son secrétaire exécutif Alex Assanvo (lire nos informations : Le Ghana et la Côte d’Ivoire invitent le Nigeria et le Cameroun à la table du cacao).

Un point météo chez le premier producteur mondial de fèves, la Côte d’Ivoire a connu cette semaine une situation très favorable pour l’évolution végétale de ses cacaoyers. 

CAFÉ

Tenant compagnie au cacao, le café a glissé également cette semaine…. De $ 2,181 la livre (lb) vendredi dernier, l’Arabica a clôturé hier soir à new York à $ 2,0215 sur l’échéance décembre, après être tombée à $ 2,0110 en cours de séance, à son plus bas depuis la mi-juillet. Quant au Robusta, la tonne à Londres est passée de $ 2 155 vendredi dernier à $ 2 097 hier soir sur novembre.

En effet, la banque néerlandais spécialisée en matières premières, Rabobank a souligné hier l’«excellente » météo au Brésil pour la floraison des caféiers qui seront récoltées l’année prochaine alors qu’on s’inquiète de plus en plus de la demande européenne qu’on craint en baisse au vu de la situation économique.

Au Brésil, les exportations de café vert ont grimpé de 7,1% en septembre à 3,07 millions de sacs de 60 kg) (Ms), selon le groupe industriel Cecafé. Par rapport à septembre 2021, les ventes à l’international de café Arabica vert ont enregistré une progression de 18% à 2,93 Ms tandis que les conilons (Robusta) ont bondi de 62,2% mais demeurent très largement inférieurs en volumes, à 147 323 sacs.

A noter, toujours au Brésil, que des négociants estiment que le café semi-lavé est suffisamment bon marché maintenant pour être expédiés vers les entrepôts certifiés de l’ICE pour livraison contre des contrats à terme.

Au Vietnam, on s’attend à ce que de fortes pluies s’abattent ces prochains jours sur la principale zone de production caféière, les Central highlands, ce qui pourrait perturber le café qui est en train d’être récolté. La campagne s’est ouverte début octobre mais les premiers grains de la nouvelle récolte ne devraient être disponibles que vers la fin novembre. Notons qu’en septembre, les exportations vietnamiennes de café ont chuté de 17,8% par rapport au mois d’août, à 92 550 t, selon les statistiques douanières gouvernementales. En revanche, sur les 9 premiers mois de l’année calendaire, soit de janvier à fin septembre, les ventes à l’international ont grimpé de 13,1% pour atteindre 1,34 Mt.

En Indonésie, les disponibilités se font de plus en plus étroites car la récolte s’achève et les prix sont à la hausse. En effet, les cafés ont été offerts avec une décote de $ 30 à $ 50 sur l’échéance novembre et décembre contre $ 80 à $ 90 la semaine dernière.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a mis fin à trois semaines de hausse des cours avec une clôture hier sur l’Osaka Exchange à 228,8 yens ($1,56) le kilo contre 234,5 yens vendredi dernier. Sur le marché de Shanghai, qui a ouvert lundi après une semaine de congé, les cours ont terminé hier à 12 815 yuans ($1 782) la tonne. Un marché qui a baissé à la suite des dernières nouvelles venant de Chine concernant l’augmentation des cas de Covid-19 où les tests de dépistage se multiplient à Shanghai, Shenzhen et autres grandes villes chinoises. 

En Inde, les ventes de véhicules de tourisme ont presque doublé au mois de septembre pour atteindre 307 389 unités par rapport à il y a un an, a annoncé jeudi la Society of Indian Automobile Manufacturers (SIAM). La production pour le mois a également augmenté de 88% à 372 126 unités.

Les ventes sur le quatrième marché automobile mondial ont rebondi alors que les pénuries paralysantes de semi-conducteurs s’atténuent. La demande a également été soutenue par la saison des fêtes. Toutefois, «La récente augmentation des prix du carburant, la hausse des taux de refinancement et le conflit russo-ukrainien sont préoccupants et pourraient avoir un impact sur le marché dans les mois à venir”, a déclaré le président du SIAM, Vinod Aggarwal.

Les ventes de véhicules de tourisme entre juillet et septembre ont augmenté de 38,4 % pour atteindre 1 026 309 unités. Les ventes de deux-roues, bon indicateur du pouvoir d’achat rural, ont augmenté à 12,9 % pour 1 735 199 unités.

En Chine, les ventes de véhicules électriques (VE) ont augmenté à leur rythme le plus lent en cinq mois, la demande ayant faibli dans une économie en berne malgré les incitations gouvernementales à relancer le marché automobile. Selon les données publiées par la China Association of Automobile Manufacturers (CAAM), les ventes de VE ont augmenté de 93,9 % par rapport à l’année précédente.

La croissance globale des ventes d’automobiles en Chine a également ralenti par rapport aux deux mois précédents, augmentant de 25,7 % en septembre pour atteindre 2,61 millions de véhicules. “La tendance à la reprise est bien inférieure à nos attentes. Le marché est globalement relativement faible”, a déclaré Cui Dongshu, secrétaire général de l’Association chinoise des voitures particulières (CPCA).

COTON

Quasi stabilité pour les cours du coton cette semaine, qui ont terminé hier à 84,79 cents la livre sur l’ICE contre 84,23 cents vendredi dernier. Ils ont été toutefois très volatils, grimpant à jusqu’à près de 89 cents mardi pour ensuite chuter de plus de 4% le jour suivant dans le sillage de la publication du rapport du World Agricultural and Supply Demand Estimates (Wasde) du département américain de l’Agriculture (USDA).

Un rapport donc plutôt baissier, les stocks de clôture tant aux Etats-Unis qu’au niveau mondial ayant été relevés pour 2022/23. Tandis que la production américaine n’a pas été révisée, l’USDA anticipe des exportations américaines moindres à 12,5 millions de balles, soit son plus bas niveau depuis 7 ans. Au niveau mondial, la consommation a été révisée à la baisse (-3 millions de balles) avec un recul sensible de l’utilisation en Chine et en Inde et dans une moindre mesure au Pakistan, en Turquie, au Mexique et au Vietnam. Le commerce mondial devrait être inférieur de près d’un million de balles à ce qu’il était en septembre, avec une baisse des importations de la Chine, du Pakistan, du Mexique, de la Turquie et du Vietnam. Les exportations sont plus faibles pour l’Australie, le Brésil, l’Inde, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Grèce et le Mexique, ainsi que les États-Unis.

Les stocks mondiaux de clôture ont été relevés de 3 millions de balles à 87,87 millions de balles.

En Afrique de l’Ouest, la production de coton devrait baisser en 2022/23 d’au moins 20% selon les premières estimations (Lire : La macroéconomie tient en joue le coton). Plusieurs pays –le  Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal – affrontent une sérère infestation d’un insecte ravageur. En Côte d’Ivoire, le directeur général du Conseil coton anacarde, Adama Coulibaly, déclarait à Reuters que la jasside pourrait réduire la production de coton de 30 à 40% cette campagne. Manque d’engrais, insuffisance des pluies au moment des semis, insécurité, etc. sont les autres raisons de cette baisse anticipée. Chez le premier producteur africain, le Bénin, l’USDA a également révisé à la baisse la production (Lire : Au Bénin, la sécheresse réduit les perspectives de production de coton en 2022/23).

Au Pakistan, l’USDA estime que la production de coton, suite aux inondations, ne baissera que de 300 000 balles à 5,2 millions de balles en 2022/23, soit 5% de moins par rapport à leur précédente estimation et 13% de moins qu’en 2021/22. C’est beaucoup moins que d’autres estimations réalisées par Cotlook ou l’ICAC qui estime la chute de l’ordre de 30%.

En Chine, les autorités locales de la région autonome du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, ont annoncé que la récolte de coton serait réalisée à 80% à partir de machines. Rappelons que les Etats-Unis ont interdit depuis le mois de juin les importations de produits en provenance du Xinjiang en raison de travaux forcés. La Chine devrait voir sa production de coton grimper à 6,03 millions de tonnes (Mt) dont 5,53 Mt en provenance du Xinjiang selon les chiffres officiels. Les stocks de coton en Chine s’élevaient à 2,5 Mt à la fin août, soit plus d’un demi-million de tonnes de plus qu’à la même période l’an dernier, selon les chiffres de Beijing Cotton Outlook Consulting.

HUILE DE PALME

Le rebond de 12,4% du marché de l’huile de palme la semaine dernière a été de courte durée, les cours se sont repliés pour clôturer hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3663 ringgits ($781,02) la tonne contre 3 841 ringgits vendredi dernier. En cause, la hausse des stocks de plus de 10% en Malaisie, beaucoup plus élevés que prévu (lire ci-dessous) et le ralentissement des exportations début octobre, en recul de 17,3% sur les 10 premiers jours selon Inntertek Testing Services En Indonésie, si les stocks ont baissé au mois d’août grâce au dynamisme des exportations, ils demeurent élevés (Lire ci-dessous). L’augmentation de l’offre dans un contexte macroéconomique plus que morose fait aussi baisser les prix.

Un marché baissier mais dont la baisse est plafonnée par la faiblesse du ringgit, mais aussi par la forte remise de l’huile de palme par rapport aux autres huiles concurrentes, en particulier l’huile de soja, qui incitent les acheteurs à s’en procurer (Lire : L’huile de palme a le vent en poupe). Le rebond des prix de l’énergie, qui ont grimpé encore suite à la décision des principaux producteurs de pétrole de réduire leur production, rend aussi l’huile de palme attractive pour les biocarburants.

LMC International estime que les prix de l’huile de palme continueront de baisser jusqu’à environ 3 200 ringgits au premier trimestre 2023 et resteront en dessous de 3 500 ringgits au second semestre de cette année, alors que les stocks s’accumulent en raison d’une concurrence plus féroce de l’Indonésie, grand rival de la Malaisie.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme au mois de septembre ont atteint un plus haut de près de 3 ans à 2,32 millions de tonnes (Mt), en hausse de 10,54% par rapport au mois d’août selon les statistiques publiées mardi par le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Si les exportations ont été dynamiques, en particulier vers l’Inde, en hausse de 9,25% à 1,42 Mt, la production d’huile de palme brute a augmenté pour un quatrième mois consécutif en hausse de 2,6 % à 1,77 Mt. Quant aux importations, elles ont diminué de 23%.

En Indonésie, les stocks d’huile de palme à fin août sont tombés à 4,04 millions de tonnes (Mt) contre 5,91 Mt un mois plus tôt, alors que les exportations ont bondi, ont montré mardi les données de l’Indonesian Palm Oil Association (GAPKI). Les exportations ont grimpé à 4,33 Mt en août contre 2,71 Mt en juillet.

La décision de l’Indonésie de renoncer aux prélèvements sur les exportations d’huile de palme a contribué à “améliorer la compétitivité des produits indonésiens à base d’huile de palme sur le marché mondial, dans un contexte de forte concurrence avec d’autres huiles végétales”, a déclaré le GAPKI dans un communiqué.

Mais la production est  en hausse à 4,31 Mt contre 3,8 Mt en juillet.

En Inde, les importations d’huile de palme ont atteint un sommet d’un an en septembre à 1,17 million de tonne, en hausse de 18% par rapport au mois d’août selon le Solvent Extractors’ Association of India (SEA). Des importations stimulées par la forte demande avant la haute saison des festivals – Diwali, le festival des lumières, et Dhanteras – et l’important discount par rapport à l’huile de soja. Pour les expéditions de novembre l’huile de palme était plus de $400 la tonne moins chère que l’huile de soja concurrente.

Les importations d’huile de soja en septembre ont augmenté de 7% à 261 815 tonnes et celles d’huile de tournesol ont bondi de 18% pour atteindre 159 810 tonnes, selon la SEA.

RIZ

Le département américain de l’Agriculture (USDA) dans son dernier rapport Wasde a revu à la baisse l’ensemble des perspectives mondiales 2022/23 sur le riz. L’offre est abaissée de 3,6 millions de tonnes (Mt) à 689,3 Mt suite aux baisses de la production en Inde et au Pakistan. Les exportations diminueraient également de 0,4 Mt à 53,2 Mt, les baisses en Inde et au Pakistan étant partiellement compensées par les hausses du Vietnam, de la Thaïlande et du Brésil. Enfin, les stocks mondiaux de clôture sont abaissés de 2,4 Mt à 171,2 Mt, soit le plus bas niveau depuis 2017/18.

Les prix à l’exportation du riz thaïlandais ont chuté suite à la faiblesse de la demande et du bath tandis qu’ils sont restés inchangés mais à un niveau élevé en Inde et au Vietnam.  

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % ont chuté à $410- $420 la tonne contre $415 -$425 il y a une semaine, les négociants attribuant la baisse à la faible demande sur les marchés étrangers et nationaux. Le facteur monétaire a aussi joué, le baht thaïlandais s’échangeant près de son plus bas depuis 2006 face au dollar.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont restés inchangés à $425- $430 la tonne – le plus élevé depuis novembre 2021. “Les approvisionnements intérieurs s’épuisent et nous nous attendons à ce que les prix augmentent légèrement au cours des prochaines semaines”, a déclaré un commerçant basé dans la province d’An Giang, dans le delta du Mékong. La mini-récolte démarre dans le delta du Mékong, mais elle est entravée par des pluies persistantes tandis que la récolte automne-hiver ne reprendra pas avant la fin de ce mois.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % sont aussi inchangés à $374-$382 la tonne. La baisse de la production de riz en Inde en raison de conditions sèches dans le nord et l’est est confirmée par les estimations du département américain de l’Agriculture (USDA). Elle s’établirait pour la campagne de commercialisation 2022/23 à 124 millions de tonnes (Mt), en baisse de 2,5 Mt (2%) par rapport à sa prévision du mois dernier et de près de 5% par rapport à la campagne précédente. Mais des inquiétudes se sont ajoutées avec les fortes pluies qui s’abattent dans les principaux États producteurs comme  l’Uttar Pradesh, le Bengale occidental et l’Andhra Pradesh qui endommagent le riz juste avant la récolte. La production pourrait être encore davantage abaissée.

Suite à l’interdiction soudaine par le gouvernement indien le 8 septembre dernier d’interdire les exportation de brisures de riz (Lire : L’Inde restreint ses exportations de riz avec effet immédiat), plongeant près d’un million de tonnes dans les ports ou en transit, l’Inde a décidé d’autoriser l’exportation de 397 267 tonnes de brisures de riz soutenues par des lettres de crédit émises avant le 8 septembre.

Au Pakistan, suite aux inondations, la production de riz a été abaissée de 1 million de tonne (Mt) à 7,4 Mt en 2022/23.

SUCRE

Le sucre roux a bien tenu la barre sur la période sous revue, clôturant hier soir à New York à 18,81 cents la livre (lb) contre 18,68 cents en fin de semaine dernière sur l’échéance mars. Quant au sucre blanc, la tonne est passée de $ 552,80 à $ 557,20 sur l’échéance décembre.

Au Brésil, où les élections présidentielles sont prévues pour le 30 octobre, des acteurs de la filière interrogés par Reuters estiment ne préférer ni Jair Bolsonaro, ni Luiz Inacio Lula da Silva, les deux ayant pour objectifs de réduire le coût de la vie pour les consommateurs donc le prix de l’éthanol. Ceci réduira les marges des raffineries alors que des douzaines ont déjà fait faillite et d’autres peinent à se redresser. « C’est mauvais avec Bolsonaro, ce pourrait être pire avec Lula », a déclaré l’analyste de marché sucre et éthanol, Arnaldo Correia, directeur d’Archer Consulting.

Côté production, toujours au Brésil, les fortes pluies dans les Etats de Saõ Paulo, Parana, Mato Grosso do Sul ou encore dans le sud de Minas Gerais ont fortement impacté les activités de production dans la filière sucre. D’ailleurs, les broyages de canne dans le centre-sud du pays ont chuté de 29,7%, à 25,29 Mt durant la deuxième moitié de septembre alors que les analystes les avaient estimés atteindre 29 Mt. A noter que cette situation a également impacté la production d’éthanol qui a baissé de 28,6%.

Ces fortes pluies de la fin septembre ont d’ailleurs conduit le spécialiste Czarnikow à réviser à la baisse de 700 000 t ses prévisions de production sucrière au Brésil, expliquant que toute la canne à sucre ne sera pas broyée du fait de ces conditions météorologiques défavorables. En effet, des cannes de médiocre qualité ne sont pas bonnes à la fabrication de sucre mais sont, en revanche, aptes à celle d’éthanol. Il estime maintenant la production brésilienne de l’édulcorant à 32,5 Mt cette année.

Dans l’Union européenne (UE), les prévisions de betterave sucrière sont révisées à la baisse, ce qui fait grimper les prix, renchérissant les cours de la matière première pour les industries agroalimentaires dans une période de crise économique.

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