Une facture alimentaire record à près de $ 2 000 milliards en 2022

 Une facture alimentaire record à près de $ 2 000 milliards en 2022
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La facture mondiale des importations alimentaires devrait s’élever à un niveau record de $1 940 milliards en 2022, en progression de 10% par rapport à 2021, selon les Perspectives de l’alimentation de la FAO.  Toutefois, le rythme de l’augmentation devrait ralentir, en particulier pour les pays les plus vulnérables, en réponse à la hausse des prix et à la dépréciation des monnaies par rapport au dollar.  En 2021, elle avait progressé de 18%. Ainsi, observe la FAO, la facture globale des importations alimentaires pour le groupe des pays à faible revenu devrait rester pratiquement inchangée même si elle devrait diminuer de 10 % en volume, ce qui indique un problème d’accessibilité croissant pour ces pays. « Ce sont des signes alarmants du point de vue de la sécurité alimentaire, indiquant que les importateurs ont du mal à financer la hausse des coûts internationaux, annonçant potentiellement la fin de leur résilience face à la hausse des prix internationaux”, indique le rapport. Pour l’Afrique sub-saharienne, la FAO estime que qu’elle devrait dépenser $4,8 milliards de plus en importations alimentaires, mais voir une baisse des volumes d’une valeur de $0,7 milliard. En outre,  l’Afrique ainsi que les pays à faibles revenus concentreront leurs achats sur les aliments de base.

Facture salée des intrants agricoles

Le fardeau sera aussi lourd pour les pays pauvres en ce qui concerne la facture des intrants importés. La facture mondiale des importations d’intrants devrait atteindre $424 milliards en 2022, en hausse de 48 % par rapport à l’année précédente et jusqu’à 112 % par rapport à 2020. Une hausse imputable essentiellement aux coûts plus élevés de l’énergie et des engrais importés. Une facture qui grimpe avec de graves conséquences potentielles. Ainsi les pays, notamment les plus pauvres, pourraient être contraints de réduire l’utilisation d’intrants importés et donc entrainer une baisse de la productivité agricole et de la production et des disponibilités alimentaires intérieure avec une baisse de la sécurité alimentaire. “Les répercussions négatives sur la production agricole mondiale et la sécurité alimentaire” devraient se prolonger jusqu’en 2023, selon la FAO.

Mais un taux de fret qui baisse

Un aspect positif est le fort recul des taux de fret pour le transport en vrac sec des matières premières au cours des six derniers mois et ce en dépit d’un dynamisme général des échanges de céréales et d’oléagineux. Mais les tensions géopolitiques, les restrictions à l’exportation et les craintes de récession pèsent sur le marché et freine l’activité d’affrètement. A

insi, l’indice de référence, le Baltic Dry Index (BDI) s’est contracté de plus d’un cinquième depuis fin avril 2002 et se situe à son niveau le plus bas depuis plus de deux ans à la fin du mois d’août. Globalement l’indice est en baisse de 59% en glissement annuel à la fin du mois d’octobre.

 

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