Cri d’alarme de l’Intersyndicale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles

 Cri d’alarme de l’Intersyndicale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles
Partager vers

C’est un cri d’alarme sur sa situation financière que l’intersyndicale de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) lance à l’endroit du président Macky Sall, selon une information publiée ce matin par senego.com. Une information non confirmée par l’ISRA que CommodAfrica a contacté.

Dans un communiqué, précise notre confrère, l’intersyndicale de l’Institut rappelle avoir déjà envoyé une « première lettre ouverte en novembre 2018 restée sans suite », soulignant « la difficile situation de ce maillon important de la chaine de valeur agricole du Sénégal. »

L’Intersyndicale souligne que les choix de recherche se font davantage en fonction des priorités des bailleurs puisque c’est à eux que l’Institut doit faire appel pour obtenir un financement. Car l’Institut dispose d’un budget de FCFA 4,5 milliards (€ 6,8 millions), « plafonné à 4. 500. 000. 000 FCFA depuis plus d’une décennie ». « Pire, ce faible budget qui permet à peine de faire face aux charges de fonctionnement (45%), n’a pas empêché les nombreuses ponctions depuis 2017 (FCFA 1 475 000 000) jusqu’à la dernière en 2020 (FCFA 400 000 000) qui ont fini par plomber le règlement des salaires à temps, ainsi que d’autres charges de fonctionnement (prise en charge sanitaire, électricité, eau, téléphone, les charges fiscales et sociales, etc.) depuis plusieurs mois“, lirait-on dans la lettre.

En effet, ses moyens réduits sont à la base de son faible effectif (composé uniquement d’une centaine de chercheurs), à l’impossibilité de prendre correctement en charge des pans importants comme la recherche stratégique publique, surtout dans certaines zones du Sénégal. Cette difficulté se manifeste davantage avec la lente agonie de plusieurs centres de l’Isra situés à l’intérieur du pays qui ne favorise pas l’accompagnement de la territorialisation des politiques publiques par la recherche agricole. À terme, c’est l’atteinte des objectifs de la sécurité alimentaire qui est foncièrement remise en cause“.

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *