La Chronique Matières premières agricoles au 15 avril 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 15 avril 2022
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De nombreuses bourses à travers le monde sont fermées aujourd’hui pour le Vendredi Saint. Hier, les places européennes ont clôturé à la hausse en l’absence de signes de la part de la Banque centrale européenne (BCE) sur une éventuelle accélération de son resserrement monétaire. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a souligné que les 19 pays de la zone euro étaient particulièrement exposés aux retombées du conflit en Ukraine et que celui-ci avait déjà sapé la confiance et accru les tensions dans des chaînes d’approvisionnement déjà éprouvées par la pandémie.

Wall Street a, quant à elle, terminé en baisse alors que les marchés des obligations et le dollar grimpaient. Les investisseurs se sont inquiétés d’un resserrement potentiellement agressif de la politique monétaire américaine alors que les banques centrales à travers le monde réduisent leur soutien. La Réserve fédérale envisagerait d’augmenter ses taux d’un demi point lors de sa prochaine réunion en mai, ce qui témoignerait que des mesures encore plus prudentes pourraient être à l’ordre du jour avec de nouvelles hausses des taux d’intérêt.

Au plan monétaire, l’euro a touché hier soir un plus bas de deux semaines à $ 1,0758 après les déclarations de Christine Lagarde. “Nous nous occuperons des taux d’intérêt quand le moment sera venu”, a dit la présidente de la BCE, lors de sa conférence de presse.

Le marché pétrolier, qui avait gagné environ 4% mercredi, a terminé la semaine en baisse, clôturant hier à $ 107,69 le baril de Brent et à $ 103,05 pour le WTI.  “Le marché est moins actif que d’habitude, en raison du long week-end en Europe, en Amérique et dans la majeure partie de l’Asie, un nombre réduit d’acheteurs actifs contribuant également à la détente des prix”, a déclaré Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE 

CACAO

Les marchés du cacao ont perdu du terrain cette semaine précédant les fêtes de Pâques, temps fort de la consommation mondiale de chocolat même si les achats de cacao sont bien évidemment faits des mois avant.

Ainsi, partie de £ 1 822 à Londres vendredi dernier, la tonne a clôturé hier soir à £ 1 803 sur l’échéance juillet tandis qu’à New York, elle passait de $ 2 674 à $ 2636 également sur juillet.

En effet, les niveaux de broyages en Europe et singulièrement en Allemagne sont à peu près ce à quoi s’attendait le négoce, n’ayant donc aucun effet haussier. La demande de cacao en Europe au premier trimestre est revenue quasiment au niveau qu’avant la pandémie de la Covid-19, en hausse de 4,4% à 373 498 tonnes, selon l’European Cocoa Association. En Allemagne, elle est plus forte, de l’ordre de 7,1% pour atteindre 98 018 t. Quant à la Côte d’Ivoire, sa progression sur le seul mois de mars est forte, de l’ordre de 6,1% par rapport à mars 2021à 52 000 t, selon l’association des exportateurs Gepex qui regroupe les six plus importantes entreprises de broyages chez le n°1 mondial de la fève (lire nos informations : Nette reprise des broyages de cacao en Europe et en Côte d’Ivoire).

Le marché mondial n’a pas non plus tiré de dynamisme haussier de l’annonce par l’industrie au Ghana d’une production qui ne serait que de 710 000 à 720 000 t au lieu des 800 000 t avancées jusque-là par le Cocobod (lire nos informations : La production de cacao au Ghana ne serait que de 710 000 à 725 000 t). Car on sait depuis des mois maintenant que le Ghana a nettement moins de cacao cette campagne.

Selon le géant mondial Barry Callebaut, les cours mondiaux du cacao devraient être stables car le marché est plutôt équilibré cette année. « Cette année, [nous sommes] en déficit, mais parce que nous avions un énorme excédent l’année dernière, le marché est maintenant équilibré. A mon avis, les prix ne vont plus continuer à baisser mais il n’y aurait pas non plus de pression pour qu’ils augmentent énormément », a déclaré mercredi le directeur financier du groupe Ben De Schryver.

Côté production, les pluies en Côte d’Ivoire ont été en-dessous de la moyenne cette semaine et, en tous cas, insuffisantes pour renforcer la récolte intermédiaire qui court d’avril à fin septembre. Du 1r octobre au 31 mars, les arrivages aux ports de San Pedro et d’Abidjan ont totalisé 1,641 Mt, en baisse de 0,5% par rapport à la même période la campagne dernière, selon les chiffres du Conseil du café cacao (CCC).  Mais les exportateurs, pour leur part, sur la période du 1er octobre au 10 avril, les estiment à 1,709 Mt, en hausse de 1,2%

CAFÉ

Petite baisse de tension sur l’Arabica mais non sur le Robusta cette semaine, sur les positions juillet. A New York, la livre (lb) d’Arabica est passée de $ 2,3165 vendredi dernier à $ 2,2375 hier soir alors que le Robusta gagnait modestement mais gagnait quand même $ 3 sur la période, de $ 2 096 à $ 2 099. Des cours mondiaux qui se maintiennent car les stocks certifiés aux Etats-Unis demeurent à des niveaux très bas, à 1,08 million de sacs de 60 kg cette semaine contre 1,86 Ms la semaine il y a un an.

Au Vietnam, les prix aux planteurs dans les Central Highlands n’ont guère changé cette semaine par rapport à la dernière, à 40 500-41 500 dongs le kilo ($ 1,77-1,81), les traders proposant le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote de 250 à $ 260 la tonne par rapport à l’échéance juillet à Londres, contre $ 240-250 la semaine dernière. En Indonésie, la décote a varié entre $ 150 sur les échéances mai et juin et $ 200 sur juillet, inchangée par rapport à la semaine dernière.

Côté volumes, les exportations du Vietnam au premier trimestre ont totalisé 581 693 t, en forte hausse de 28,3% par rapport au premier trimestre 2020, les recettes bondissant de 60% à $ 1,3 milliard, selon les statistiques officielles.

En revanche, l’Indonésie n’a exporté que 7 604 t de Robusta de Sumatra sur le seul mois de mars, en chute de 48,63 % par rapport à mars 2021, selon les données locales officielles. Actuellement, les volumes proposés à l’export demeurent limités car n’émanent que de la mini-récolte dans le sud de Sumatra mais les producteurs ont tenté de vendre au maximum ce dont ils disposent afin de générer des liquidités avant les fêtes les 2 et 3 mai et les vacances de l’Aïd.

Au Brésil, la fermeté du real réduit les volumes de café vendus par les producteurs qui attendent d’être plus compétitifs sur les marchés.

Côté entreprises, l’italien Lavazza a déclaré mercredi s’attendre à une année 2022 pleine de défis en raison de la hausse des prix des matières premières mais après avoir annoncé une hausse de 23,3% de ses revenus bruts avant impôts à € 312 millions en 2021.

CAOUTCHOUC

Peu de changement sur le marché du caoutchouc. Les cours ont clôturé hier en légère hausse sur l’Osaka Exchange à 264 yens ($2,11) le kilo, contre 263 yens vendredi dernier. En revanche,  sur le marché de Shanghai les cours ont baissé passant de 13 545 yuans la tonne  vendredi dernier à 13 460 yuans ($2114,06) hier.

L’approvisionnement en caoutchouc de Thaïlande est toujours serré et avec Songkran, la fête traditionnelle du Nouvel An, les saigneurs sont en congé, ce qui soutient les prix. Mais la situation en Chine avec la recrudescence de l’épidémie de coronavirus restreint la demande. Les importations de la Chine ont chuté de manière inattendue en mars, les restrictions liées à la Covid-19 dans de grandes parties du pays ayant entravé les arrivées de fret et affaibli la demande intérieure tandis que la croissance des exportations a ralenti.

En Chine, les ventes d’automobiles ont chuté de 11,7 % en mars, la première baisse en trois mois en raison de la forte augmentation des cas de coronavirus dans le pays et une série d’arrêt d’usines. Les ventes de véhicules le mois dernier ont totalisé 2,23 millions d’unités, a rapporté lundi l’Association chinoise des constructeurs automobiles. La production de voitures neuves en mars a chuté de 9% à 2,24 millions, une partie des usines situées à Shanghai, comme General Motors ou Telsa, ont suspendu ou réduit leur activité.

LMC Automotive a abaissé les prévisions de croissance pour cette année pour les ventes de véhicules de tourisme en Chine à 2% contre 6%. La société britannique d’information prévoit que le virus sera le principal facteur de baisse des ventes en année pleine d’environ 1 million d’unités.

En Malaisie, les exportations de caoutchouc se sont élevées à 71 milliards de ringgits (€15,5 milliards) dont 54,81 milliards de ringgits pour les gants en caoutchouc, selon une déclaration de la ministre des Industries de plantation et des commodités, Datuk Zuraida Kamaruddin.

Côté entreprises, le fabricant de pneumatique finlandais Nokian Tyres a annoncé que les nouvelles sanctions imposées par l’Union européenne à la Russie – l’interdiction d’importer des pneus en provenance de Russie – auront un impact significatif sur sa production en réduisant la capacité de l’entreprise à vendre des pneus à la fois en Russie et dans l’UE, en particulier en Europe centrale. “La disponibilité des matières premières et sa logistique auront un impact significatif sur la capacité de l’entreprise à poursuivre sa production en Russie”, déclare l’entreprise dans un communiqué. En 2021, la Russie représentait environ un cinquième des ventes nettes de l’entreprise, avec environ 80 % de ses pneus pour voitures particulières produits dans le pays. Environ la moitié de la matière première utilisée pour produire des pneus en Russie provient de l’extérieur du pays.

COTON

Nouvelle remontada sur le marché du coton où les cours pour l’échéance mai sur l’ICE ont été propulsé hier à un plus haut de 11 ans pour clôturer à 141,98 cents la livre contre 132,41 cents vendredi dernier.

Source : ICE

« Le fort rallye de cette semaine était une combinaison de feux d’artifice de fixation de dernière minute, d’une forte demande d’importation indienne, d’achats spéculatifs et d’un manque de vendeurs volontaires alors que l’inflation sévit » indique Plexus Cotton.

Le stimulus en provenance de l’Inde vient de la décision du gouvernement de suspendre les droits d’importation sur le coton jusqu’à la fin septembre en raison de la baisse de la production intérieure. Une décision, qui devrait générer une demande plus importante de l’Inde. « Cette exemption profiterait aux chaînes textiles, aux tissus, aux vêtements et confections et apporterait un soulagement à l’industrie textile et aux consommateurs”, indique le ministère indien des Textiles dans un communiqué. La décision est entrée en vigueur le 14 avril 2022 et se poursuivra  jusqu’au 30 septembre 2022 inclus.

Le dernier rapport sur l’offre et la demande mondiale en produits agricoles (Wasde) du département américain de l’Agriculture (USDA) publié vendredi dernier a laissé inchangé les prévisions d’offre et de demande de coton des Etats-Unis. En revanche, il a légèrement modifié les estimations mondiales avec une révision à la hausse de la production – plus 340 000 balles en provenance du Pakistan et de la Grèce – et à la baisse de la consommation, principalement en Chine avec un recul de 500 000 balles. Ainsi les stocks mondiaux de clôture progressent de 800 000 balles à 83,4 millions de balles.

Au Mali, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a annoncé lors de la douzième session du Conseil supérieur de l’agriculture le prix au producteur de coton à FCFA 285 le kilo pour la campagne 2022/23. Le coton, comme pour les autres cultures, bénéficiera aussi d’une subvention des engrais (Lire : Au Mali, le prix au producteur de coton fixé à FCFA 285 le kilo en 2022/23).

La Côte d’Ivoire a fait une percé sur le marché turc du coton mais la situation ne pourrait pas durer quand le transport maritime sera plus fluide (Lire : La Côte d’Ivoire fait une percée sur le marché turc du coton).

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme a de nouveau rebondi cette semaine pour clôturer  sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 6 294 ringgits ($1487,94) la tonne contre 5920 ringgits vendredi dernier. Les acheteurs sont toujours confrontés à des défis croissants pour s’approvisionner. En outre, cette semine une grève des camionneurs en Argentine menace de réduire l’approvisionnement d’un marché mondial des huiles alimentaires déjà comprimé par le conflit russo-ukrainien. La dynamique haussière de l’huile de soja a entrainé les cours de l’huile de palme. En outre, les chiffres publiés lundi par  Malaysian Palm Oil Board (MPOB) ont montré que  les stocks en Malaisie étaient tombés fin mars à un plus bas d’un an, alors qu’un bond plus important que prévu des exportations a effacé la forte croissance de la production (Lire ci-dessous).

Toutefois la hausse de la demande ne pourrait pas être au rendez-vous en avril.  D’ores et déjà, les exportations d’huile de palme de Malaisie ont chuté de 20,7% sur la période du 1er au 10 avril, par rapport à la même période au mois de mars, selon la SGS. Une baisse surement imputable à une captation d’une part de marché de l’Indonésie qui a supprimé la politique restreignant les exportations.

Le prix de l’huile de palme brute devrait rester à des niveaux élevés, peut-être jusqu’au premier semestre 2022 a déclaré Hong Leong Investment Bank Bhd (HLIB). Il sera  soutenu par des perspectives de production plus faibles pour le maïs et le soja en Amérique du Sud ainsi que par les tensions géopolitiques. À plus long terme, HLIB continue de croire qu’un recul du prix de l’huile de palme se matérialisera lorsque la production d’huile de palme se redressera, ce qui dépendra à son tour de l’arrivée de travailleurs étrangers sur les côtes malaisiennes.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme de la Malaisie fin mars ont diminué pour un cinquième mois consécutif, une hausse plus importante que prévu des exportations et une chute des importations ayant compensé la forte croissance de la production, a déclaré le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Les stocks du deuxième producteur mondial ont chuté de 2,99 % par rapport à février pour atteindre 1,47 million de tonnes (Mt). La demande globale a augmenté près de trois fois plus vite que l’offre, effaçant les stocks, a déclaré Sathia Varqa, cofondatrice de Palm Oil Analytics, basée à Singapour.

La production d’huile de palme brute a augmenté pour la première fois depuis octobre grâce à de meilleures conditions météorologiques, dépassant les attentes avec une hausse mensuelle de 24 % à 1,41 Mt. Les exportations ont augmenté de 14,1% à 1,27 Mt, enregistrant un pic de trois mois alors que les acheteurs cherchaient à remplacer les approvisionnements manquants en huile de tournesol après que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a interrompu les expéditions en provenance de la région clé de la mer Noire. Les importations ont chuté de 43 % à 84 871 tonnes.

En Inde, les importations d’huile de palme ont bondi de 18,7 % en mars par rapport au mois précédent, les commerçants cherchant des alternatives à l’huile de tournesol ukrainienne. En mars, 539 793 tonnes d’huile de palme ont débarqué en Inde, contre 454 794 tonnes en février, a indiqué la Solvent Extractors ‘ Association of India (SEA) dans un communiqué. L’Inde a importé 212 484 tonnes d’huile de tournesol en mars, contre 152 220 tonnes en février, aidée par l’arrivée de quelques navires qui avaient quitté l’Ukraine avant la guerre, a-t-il précisé. “Cependant, en avril, comme aucune expédition d’Ukraine n’est arrivée, les importations d’huile de tournesol pourraient tomber à près de 80 000 tonnes, provenant principalement de Russie et d’Argentine uniquement”, a-t-il déclaré. L’Inde a contracté 45 000 tonnes d’huile de tournesol russe à un prix record pour les expéditions en avril.

Les importations d’huile de soja du pays en mars sont tombées à 299 421 tonnes contre 376 594 tonnes il y a un mois, a indiqué la SEA. « Le Brésil et l’Argentine ont un excédent limité d’huile de soja. Au cours des derniers mois, l’Inde a essayé d’acheter de l’huile de soja d’autres origines, dont les États-Unis et l’Allemagne. Mais ces pays ne peuvent pas expédier de gros volumes », a déclaré un revendeur basé à Mumbai. L’offre d’huile de tournesol et  de soja étant limitée, l’Inde n’a d’autre choix que d’importer plus de 600 000 tonnes d’huile de palme en avril a-t-il ajouté.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz indien ont chuté avec l’accroissement de l’offre, tandis que la flambée de l’inflation en Asie s’est infiltrée dans les prix vietnamiens malgré une activité commerciale en sourdine.

Sur le mois de mars, les prix du riz ont progressé en moyenne de 2% loin de la flambée des autres céréales (Lire : Les prix du riz ne progressent que de 2% en mars).

En Inde, les prix du riz étuvée 5 % ont légèrement fléchi pour se situer à $364-$368 la tonne, contre $365 $369 la semaine dernière sous l’effet d’une roupie faible et des approvisionnements plus élevés avec la nouvelle récolte et après l’extension du plan du gouvernement de fournir des céréales alimentaires gratuites aux populations les plus pauvres.

Au Vietnam, les prix du Viet 5 % ont grimpé à $420- $425 la tonne, contre $400- $415 la semaine dernière. “Les prix ont augmenté en raison de la situation générale de l’inflation dans le monde, en particulier des prix alimentaires”, a déclaré un commerçant à Ho Chi Minh-Ville. “Les agriculteurs doivent payer plus pour les engrais et les pesticides.” Cependant, l’activité commerciale reste calme et les récoltes d’hiver-printemps dans le Mékong devraient s’achever d’ici la fin du mois.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % sont restés inchangés à $408-$412 la tonne, le marché étant fermé pour Songkran, la fête traditionnelle du Nouvel An.

 Au Ghana, la production de la deuxième céréale la plus consommée dans le pays, le riz, devrait reculer de 18% en 2022/23 pour atteindre 450 000 tonnes en raison de conditions climatiques défavorables et de la flambée des prix des engrais. Avec une consommation à 1,5 million de tonne (Mt), les importations vont grimper de 11% à 1 Mt (Lire : Au Ghana, la hausse des prix va provoquer une baisse de la consommation des céréales).

SUCRE

Le sucre roux termine la période sous revue au-dessus des 20 cents, tout en ayant perdu un peu de terrain par rapport à vendredi dernier, contrairement au sucre blanc. Ainsi, le roux a clôturé hier soir à New York à 20,06 cents la livre (lb) contre 20,41 cents vendredi dernier. Quant au sucre blanc, il est passé sur la même période de $ 560,40 à $ 568,80 la tonne hier soir.

Selon des négociants, les prix ne devraient plus guère grimper car on s’attend à un léger excédent cette année et la prochaine. Le courtier Marex, dans sa note de marché, indique que la hausse de la production de canne à sucre en Inde et au Pakistan a coupé court la tendance haussière du marché. En Inde, deuxième producteur mondial de sucre, les conditions sont plutôt bonnes avec des pluies normales voire au-dessus de la normale cette année.

Au Brésil, la récolte prend de l’ampleur dans le centre-sud mais les broyages ont chuté de 76,3% durant la deuxième quinzaine du mois de mars par rapport à la même période l’année dernière, a annoncé le groupe industriel Unica.

En France, l’ensemencement de printemps serait en baisse de 1,5% par rapport à l’année dernière, sur 396 000 ha, mais en chute de 11,6% par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années.

Côté entreprises, l’allemand Suedzucker, le n°1 européen du sucre, a déclaré hier s’attendre à des résultats encore meilleurs qu’anticipés sur son nouvel exercice fiscal 2022/23 avec des revenus qui atteindraient € 8,7 à 9,1 milliards contre € 7,6 milliards le précédent et ce, malgré la guerre en Ukraine et son impact sur les marchés. Le 4 avril, il avait annoncé qu’on pouvait s’attendre à une hausse de près de 40% de ses résultats pour l’ensemble de son exercice 2021/22, résultats qui pourraient osciller dans une fourchette allant de € 300 à € 400 millions. En outre, il s’attend à des bénéfices opérationnels « significativement plus élevés » au premier trimestre de son exercice actuel qui a démarré le 1er mars ; l’année dernière, sur le premier trimestre, ses bénéfices étaient de € 49 millions.

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