Côte d’Ivoire-France : 37% des entreprises de la CCIFCI sont en mesure de reprendre leurs activités et y sont prêtes

 Côte d’Ivoire-France : 37% des entreprises de la CCIFCI sont en mesure de reprendre leurs activités et y sont prêtes
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A l’occasion d’un webinar organisé vendredi par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris,  Jean Louis Giacometti, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire (CCIFCI) a souligné la résilience de le Côte d’Ivoire face à la crise et a fait part des résultats d’un sondage effectué récemment sur l’impact du coronavirus auprès des 1 044 entreprises adhérentes à la CCIFCI).

Sur ces 1 044 entreprises adhérentes à la CCIFCI, 52% sont à capitaux ivoiriens appartenant à des Français et gérées en grande majorité par des Ivoiriens, et le reste  sont des entreprises ivoiriennes travaillant avec la France. Dans le cadre de ce deuxième sondage, 92% de nos entreprises sont impactées par cette crise sanitaire ; 17% de ces entreprises ont licencié du personnel sans recourir aux mécanismes proposés par le gouvernement (congés payas par anticipation, temps partiel et chômage technique). En moyenne, elles ont licencié 16 personnes sur 100 ce qui est assez colossal.”

Au niveau de la trésorerie des entreprises“, a-t-il poursuivi, “20% des adhérents ont réalisé des résultats meilleurs cette année que l’année dernière; 13% équilibrent leurs résultats mais 67% se trouvent dans une situation difficile car ont des résultats de l’ordre de -40% voire moins encore.”

Il y aurait 37% de nos entreprises qui sont en mesure de reprendre leurs activités et y sont prêtes“, a-t-il déclaré.

Plus généralement, Jean Louis Giacometti a déclaré que “L’Afrique est le moins attient des continents hormis l’Egypte et l’Afrique du Sud“. Quant à la Côte d’Ivoire, sur ses 26 millions d’habitants et sur les 6,5 millions d’habitants à Abidjan (4,5 millions intra-muros), “on a que 4180 cas confirmés, 2174 cas guéris soit 52% des cas confirmés et 41 personnes décédées, soit 1% contre 2,2% en Afrique de l’Ouest et 6,5% dans le monde. On est donc potentiellement protégé”, souligne le responsable français qui a salué “la “rapide prise de décision” des autorités ivoiriennes d’isoler et non de confiner Abidjan du reste du pays dès le 13 mars.

Il a rappelé que plus aucun visa pour la France n’est délivré depuis le 13 mars et qu’au niveau des vols aériens, Air France effectue des vols commerciaux, dont un mercredi et jeudi derniers pour le rapatriement des Français qui souffrent.

Au plan économique, “il faut garder à l’esprit que la Côte d’Ivoire maintenait un taux de croissance avant la crise de 7,4 à 7,6%, ce qui n’est pas le cas de tous le pays dans la zone Uemoa. En 10 ans, la Côte d’Ivoire a multiplié par 3 le budget de fonctionnement de l’Etat , de FCFA 2918 milliards à FCFA 8061 milliards.”

Il a rappelé que “95% de l’activité économique ivoirienne se trouve  à Abidjan et on a un peu plus 5 zones industrielles qui regroupent 680 à 730 entreprises industrielles, agroindustrielles mais on fait aussi du savon, du parfum, de l’huile, tout ceci est exporté. C’est une économie très diversifiée qui explique sa résilience. 12% des Abidjanais dispose d’un moyen de transport personnel ; 2 millions de personnes se déplacent intra muros à Abidjan chaque jour. Les propriétaires de leur maison sont de l’ordre de 24%. Le secteur privé représente 85% de la richesse de la ville.”

Quant à l”environnement des affaires, Jean Louis Giacometti a souligné que le marché ivoirien est “exigeant et très convoité par la concurrence étrangère depuis 10 ans” comme la Chine, le Nigeria, la Turquie, l’Inde. “Depuis 2011-2012, les investissements publics ont été extrêmement importants et ont amélioré la chaîne logistique notamment sur le transport. Le cout de ces investissement dans les budgets  sont passés de 13% en 2012  à 20% en 2015 et ne cesse de croître.”

La France par rapport à la Côte d’Ivoire a perdu son leadership commercial, rappelle-t-il, avec une part de 11% derrière la Chine qui est à 18% du volume et le Nigeria qui est à 12%. “Mais on reste les premiers investisseurs, de loin. Notre stock d’investissement est de € 2 300 millions.

Et Jean Louis Giacometti  de lancer un appel aux investisseurs français, tous secteurs confondus dont celui de l’agriculture et l’agro-industrie, soulignant l’importance des “actions triangulaires pour nombre de pays qui utilisent d’autres pays comme plateforme d’exportation : la Côte d’Ivoire en est un et il irradie sur toute le sous-région. “

 

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