97% du commercial mondial de noix de cajou brutes vient d’Afrique
Cette année, la production mondiale de noix de cajou est attendue à 2 900 000 tonnes (t), dont 725 000 t de Côte d'Ivoire (24%), 650 000 t d'Inde (22%) et 325 000 t du Vietnam (11%), a souligné vendredi Sanogo Malamine, directeur du Conseil du coton et de l'anacarde de Côte d'Ivoire, à l'occasion de la cérémonie de lancement de la campagne anacarde 2016 (voir nos informations). Rappelons que la Côte d'Ivoire a enregistré une production record en 2015, de l'ordre de 702 510 t contre 564 780 t en 2014, soit une progression de 24%.
Des 2,9 millions de tonnes (Mt) qui seraient produites en 2016, 1 630 000 t de noix brutes feraient l'objet d'un commerce international en 2016 dont 1 590 000 t, soit 97%, proviendraient d'Afrique. A elle seule, la Côte d'Ivoire met 675 000 t sur le marché mondial, soit 42%, précise encore le directeur.
Quant à l'amande de cajou, sa consommation mondiale est estimée à 650 000 t, dont 200 000 t en Inde, 150 000 t aux Etats-Unis, 110 000 t dans l'Union européenne, 50 000 t en Chine, 15 000 t dans les Emirats arabes unis et 15 000 t en Australie. "Pour 2016, la croissance de la consommation sera modérée sauf au Etats Unis où les analystes estiment qu’elle atteindra les 11%", souligne Sanogo Malamine.
Quant au prix des amandes, il restera stable sur le marché mondial, entre $ 3,15 et 3,16 la livre , mais se traduira par une hausse en zone CFA à cause du taux de change dollar/euro en hausse, poursuit-il.
S'agissant du commerce mondial, notons qu'aura lieu en Inde, le 29 février prochain, une rencontre entre acteurs de la filière qui voudraient que le gouvernement taxe les noix de cajou à l'import. En effet, la dépréciation de la roupie indienne face au dollar aurait pour conséquence de renchérir les coûts locaux de traitement de la noix de cajou brutes, souligne le spécialiste n'kalô.