La Chronique matières premières agricoles au 15 avril 2021

 La Chronique matières premières agricoles au 15 avril 2021
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18,3% de croissance au premier trimestre ! C’est ce chiffre annoncé par la Chine qui a rendu euphoriques les places financières mondiales. A ceci s’ajoutent les plans massifs de relance économique notamment aux Etats-Unis, la ribambelle d’annonces de bons résultats de plusieurs grandes entreprises et les signes de redressement économique de plusieurs pays : +9,8% des ventes au détail aux Etats-Unis en mars alors que les inscriptions au chômage étaient, la semaine dernière, au plus bas depuis un an. L’Europe n’est pas en reste : par exemple, à la Bourse de Paris, Publicis a gagné 3,34% hier, la plus forte hausse du CAC 40, après avoir renoué avec la croissance au premier trimestre grâce notamment à la reprise de l’activité aux Etats-Unis et en Asie. Une euphorie qui a conduit à la hausse aussi nombre de marchés de matières premières agricoles sur fond d’espoir de reprise de la demande et de réouverture de l’économie comme le tourisme, les transports, les cafés et restaurants, entre autres. Ceci dit, les mesures de réouverture restent  prudentes. Chat échaudé….

En revanche, la tendance du dollar n’a pas été nette en cette fin de période sous revue. Hier, l’euro a oscillé autour de $ 1,1970, après avoir atteint $ 1,1993, son plus haut niveau depuis le 4 mars.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé à la hausse ses prévisions de demande faisant grimper hier les cours du baril à des niveaux qu’il n’avait plus tutoyé depuis un mois. Le Brent a terminé hier soir à $ 66,55 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 63,01.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

La tonne de fèves a franchi la barre des £ 1 600 sur le marché à terme de Londres pour clôturer hier soir à £ 1 606 contre £ 1 598 vendredi dernier. A New York, le cacao a également été bien dopé, terminant à $ 2 413 la tonne contre $ 2 354 en fin de semaine dernière.

Un marché boosté par les bons chiffres de broyages en Amérique du Nord rendus publics hier soir et ceux d’Asie ce matin, effaçant ainsi le mauvais score européen, notamment allemand.

Ainsi, les broyages en Amérique du Nord ont augmenté de 2,05% au premier trimestre par rapport à début 2020, atteignant 117 956 tonnes (t), a annoncé hier la National Confectioners Association (NCA). Une annonce qui a stimulé le marché car nombreux étaient ceux qui affichaient un certains scepticisme. Cinq négociants et analystes interrogés par Reuters avant publication des chiffres ont estimé, en moyenne, que le chiffre serait en baisse de 1%. C’est donc la bonne surprise pour eux. En revanche, Rabobank tablait sur une augmentation supérieure, de l’ordre de 2,5%, tablant sur « des bons chiffres du commerce de détail ».

L’Asie a encore fait mieux. L’Association cacao d’Asie a annoncé ce matin une hausse de 3,14% des broyages qui atteignent donc 213 858 t. Ce volume est donc bien supérieur à celui de l’Amérique du Nord et l’écart se réduit avec l’Europe.

Rappelons que les broyages européens ont baissé de 3% par rapport au premier trimestre 2020, à 357 815 tonnes (t), a annoncé mercredi l’Association européenne du cacao. Pire, les broyages en Allemagne ont chuté de 8,1%, à 91 482 t, selon l’association de l’industrie de la confiserie BDSI. Sur l’ensemble de l’année calendaire 2020, la transformation des fèves en Allemagne n’a totalisé que 363 833 t, perdant 8,4% par rapport à 2019 (lire nos informations : Les broyages de cacao en Europe baissent de 3% et de 8% en Allemagne).

Les broyages en Côte d’Ivoire ont, quant à eux, augmenté de 4,3% à 293 000 t, selon l’association des exportateurs Gepex (lire nos informations : Hausse des broyages de cacao en Côte d’Ivoire).

En Côte d’Ivoire, où les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 1,718 Mt entre le 1er octobre et le 18 avril, selon les exportateurs, soit en hausse de 2,8% par rapport à la campagne dernière sur la même période.

Côté industrie, Olam a souligné mercredi que la nouvelle législation européenne qui devrait voir le jour ces prochains mois obligeant les entreprises à veiller (« due diligence ») au respect des droits humains et aux risques environnementaux tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, pourrait obliger le groupe singapourien à cesser de travailler avec certains de ses actuels fournisseurs de cacao. Déclarant soutenir pleinement l’initiative de l’UE, Gerard Manley, le directeur exécutif d’Olam, a souligné mercredi que, maintenant, 100% de son cacao sourcé directement ne causait plus aucune déforestation. Quant au travail des enfants, le groupe en était à 50% de son cacao sourcé directement et assuré ne pas provenir de fermes ayant recours au travail de mineurs. Rappelons que les deux tiers du cacao traité par Olam est sourcé directement et un tiers indirectement. C’est ce dernier segment qui serait le plus faible, est-il insinué. C’est donc celui-ci qui pourrait se voir remis en cause par Olam.

CAFÉ

Le café gagne en force ! Partie de $1,27 à New York vendredi dernier, la livre (lb) d’Arabica a terminé hier soir à $ 1,32 accusant sa quatrième séance consécutive de gains. Le Robusta n’a pas été en reste, passant de $ 1 343 à $ 1 363 la tonne hier soir à Londres.

A noter que pour le troisième mois consécutif, les stocks certifiés du marché new-yorkais ont baissé à leur plus bas niveau en cinq ans, selon la Green Coffee Association. La baisse sur le mois a été de 111 409 sacs, totalisant 5,68 Ms à fin mars.

Un café boosté par la perspective que le Brésil entre dans l’année basse de son cycle caféier biennal, ce qui relègue au second plan l’affaiblissement du réal, la monnaie brésilienne. Rappelons qu’un real faible incite la filière du café à exporter car elle est plus compétitive.

« La baisse de la récolte à venir au Brésil est pleinement accusée par le marché, à notre avis. Et la pression se fera davantage ressentir sur le marché physique que sur le marché à terme qui subit un volume important de stocks certifiés », estime Rabobank dans sa note hebdomadaire.

En mars, le Brésil aurait exporté 3,06 Ms de café vert, soit 2,7% de moins qu’en mars 2020, estime l’association des exportateurs Cecafé.

En outre, avec la forte montée en puissance de la vaccination, des courtiers et des analystes comme StoneX s’attendent à un rebond de la demande aux Etats-Unis, le plus important pays consommateur au monde.

Quant au Robusta, la hausse des cours sur le marché à terme à Londres s’est fait ressentir sur les marchés du produit physique en Asie cette semaine. Au Vietnam, les planteurs dans les Central Highlands ont vendu leur café entre 32 000 et 33 000 dongs le kilo ($ 1,39- 1,43) contre 31 400-32 700 dongs la semaine dernière. Ceci est la conséquence d’une offre vietnamienne de café qui diminue alors que la récolte de Robusta (conilon) au Brésil est attendue en baisse. Ceci dit, les transactions demeurent faibles car les producteurs jugent encore les prix trop bas. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, a été proposé avec une prime de $ 50 à $ 60 sur la cotation de Londres contre $ 60 la semaine dernière.

En Indonésie, la petite récolte de Robusta a démarré et les volumes commencent à s’accumuler petit à petit. « Cette semaine, nous avons reçu le plus important volume de grains depuis le début de l’année », a expliqué à Reuters un tarder dans la province de Lampung. Les grains de Sumatra ont été offerts à l’export avec une prime allant de $ 200 à $ 230 la tonne au-dessus des échéances mai et juin à Londres.

A noter qu’au Mexique, la plus importante association de café incite à la création d‘une nouvelle agence gouvernementale caféière qui aurait le pouvoir de réguler la filière et de fixer les prix. C’était une des promesses électorales du président Andres Manuel Lopez Obrador. Le contrôle des prix du café a été abandonné il y a des années dans le pays suite à l’incapacité des acteurs de la filière de s’entendre sur l’approvisionnement, ce qui conduisait à de fortes chutes de prix pour les producteurs.

Côté consommation mondiale, Fitch l’estime en hausse de 1,7% par an en moyenne d’ici 2025, soit bien inférieur aux 3% en moyenne enregistrés entre 2015 et 2019.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a été dicté par le Japon et la quatrième vague du coronavirus qui souligne la difficulté  de la troisième économie mondiale à sortir de la crise avec une  vaccination au compte-gouttes, une consommation atone, la chute des commandes de machines en février.  Partis de 234,8 yens le kilo vendredi dernier sur l’Osaka Exchange, les cours ont clôturé hier à 236,9 yens.  A Shanghai, les cours se sont établis hier à 13 730 yuans la tonne contre 13 775 la tonne vendredi dernier.

L’approvisionnement  mondial en caoutchouc naturel s’est amélioré en mars, progressant de 1,3% en glissement annuel, pour s’établir à 910 000 tonnes, selon l’Association des pays producteurs de caoutchouc naturel (ANRPC). La reprise de la consommation est encore plus nette, en hausse de 7,4% en mars à 1,23 million de tonnes. Pour le secrétaire général de l’ANPRC, R.B Premadasa, les fondamentaux du marché du caoutchouc naturel sont favorables et soutiennent les prix qui  ont progressé tant sur les marchés à terme que physiques, à l’exception du Shanghai Futures Exchange. Précisant,  bien que les marchés physiques du caoutchouc naturel aient affiché une tendance à la baisse en termes de prix en mars 2021, les prix moyens du caoutchouc ont augmenté par rapport à février 2021, avec une croissance allant de 21,4%  pour le STR20 à Bangkok à 4,1% pour le SMR20 à Kuala Lumpur et 3,2 % pour RSS3 à Bangkok et 6,7% pour le RSS4 à Kottayam.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 9% à 49 840  tonnes en février 2021, contre 45 735 tonnes le mois précédent, a indiqué le Département des statistiques de Malaisie. La Chine demeure la première destination des exportations malaisiennes (40,5%), puis la Belgique (12,6%), l’Allemagne (8,4%), la Finlande (3,9%) et les Etats-Unis (2,7%). Les gants en caoutchouc sont le principal produit d’exportation avec des exportations évaluées à 5,8 milliards de ringgits en février, en hausse de 3,9% par rapport au mois de janvier. Les États-Unis, l’Allemagne et la Chine étaient parmi les plus gros importateurs de gants en caoutchouc.

Les stocks de caoutchouc ont augmenté de 1,9% à 286 117 tonnes en février.  Enfin, le prix moyen du concentré de latex a augmenté à 587,91 sen le kilo contre 550,26 sen en janvier tandis que le SMR20 a bondi à 672,68 sen le kilo contre 628,58 sen au mois de janvier.  Le ministère a également signalé une baisse de 5,1% d’un mois à l’autre de la consommation intérieure totale de caoutchouc à 44 687 tonnes en février. L’industrie des gants en caoutchouc continue de dominer l’utilisation du caoutchouc naturel avec 34 764 tonnes ou 77,8% de la consommation intérieure totale.

En Côte d’Ivoire,  la Société de caoutchouc de Grand Béréby (SOGB) a vu son résultat net progresser de 69% en 2020 et son chiffre d’affaires de 8% avec une augmentation de 7% des ventes de caoutchouc et de 27% du chiffre d’affaires de l’huile de palme (Lire : Le redressement du caoutchouc et de l’huile de palme dope le résultat de la SOGB en Côte d’Ivoire).

Côté entreprise,  le suédois Hexpol a signé cette semaine un accord pour acquérir 100% de la société espagnole Unión de Industrias C.A., S.A. (Unica) auprès d’Espiga Capital, une société de capital-investissement basée en Espagne pour une valeur d’environ € 48 millions. Avec cette acquisition Hexpol se renforce dans les composés de caoutchouc.

COTON

Le coton conforte sa reprise cette semaine, les cours progressant à 85,03 cents la livre hier contre 82,30 cents vendredi dernier. Une reprise impulsée par un dollars plus faible, des ventes hebdomadaires américaines de coton à l’exportation  toujours soutenues et  le rebond des marchés céréaliers.

Le rapport attendu sur l’offre et la demande mondiale de produits agricoles (WASDE) du département américain de l’Agriculture (USDA) a souligné un marché serré aux Etats-Unis avec un relèvement des estimations sur les exportations américaines (+250 000 balles à 15,75 millions de balles) en 2020/21 et des stocks de clôture rabaissés à 3,9 millions de balles, la production et la consommation demeurant inchangées.

Au niveau mondial, l’USDA a également révisé à la baisse les stocks de clôture (-1,1 millions de balles à 93,46 millions de  balles) avec une hausse anticipée de la consommation, en particulier en Chine et au Vietnam. Quant au commerce mondial du coton, il est projeté à un plus haut de 8 ans à 935 000 balles avec des hausse significatives d’importations de la Chine (+750 000 balles) et du Bangladesh (+200 000 balles).

En Chine, les importations de coton devraient que marginalement augmenter en 2021/22 après le rebond en 2020/21 pour atteindre 2,4 Mt contre 2,3 Mt en 2020/21. Alors que la production chinoise de coton devrait être  quasi stable à 5,9 millions de tonnes (Mt), la consommation devrait progresser à 8,5 Mt en 2021/22, contre 8,2 Mt en 2020/21 et 7,4 Mt en 2019/20. Toutefois, observe le bureau de Pékin du département américain de l’Agriculture (USDA), la reprise des exportations de textile de la Chine s’est faite surtout sur avec des « vêtements anti-covid » largement fabriqués à partir de fibre synthétique. « À partir de la fin de 2020, ces secteurs [du fil et du tissu] ont inversé leur cours et ont affiché une croissance régulière au cours des deux premiers mois de 2021, soutenant la reprise de l’utilisation du coton en 2021», a déclaré le bureau, précisant que bien que les exportations de textiles et de vêtements aient grimpé de 7,2% à $ 291,2 milliard en 2020, cette augmentation a été tirée par la demande d’équipements de protection individuelle (EPI) utilisés dans la lutte contre Covid-19. Ainsi, les exportations de textile auraient progressé de 28% en 2020 tandis que les exportations de vêtements auraient chuté de 9,1%. Et pour la première fois, les exportations de textiles ont été supérieures à celles de vêtements et cette tendance devrait se poursuivre estime l’USDA. Et puis également, autre facteur qui contribue à un certain recul de la consommation de coton en Chine est la restriction américaine  imposée sur le coton et les vêtements originaire du Xinjiang. «Selon une analyse préliminaire effectuée par une source de l’industrie chinoise, l’interdiction pourrait réduire la consommation annuelle de coton de la Chine de plus de 200 000 tonnes», indique le bureau de Pékin de l’USDA.

Quant aux exportations américaines de coton vers la Chine, elles ont totalisées 884 000 tonnes au cours des sept premiers mois de 2020/21 (aout-février) contre seulement 154 000 tonnes sur la même période  en 2019/20. 

En Australie, la production de coton en 2020/21  devrait s’établir à 2,5 millions de balles, en hausse de 300% par rapport à 2019/20 selon l’USDA.

HUILE DE PALME

En baisse puis en hausse, les cours de l’huile de palme ont terminé la semaine en progression avec une clôture hier à 3 807 ringgits ($923,6) la tonne contre 3768 ringgits vendredi dernier. La demande est bonne avec des exportations en hausse de 13 % sur les deux premières semaines d’avril tandis que les cours de son rival, le soja, sont aussi en progression.

En Inde, les importations d’huile de palme ont grimpé de 57% en mars par rapport à mars 2020 pour atteindre 526 463 tonnes.  Les raffineurs ont augmenté leurs achats d’huile tropicale pour réduire les importations coûteuses d’huile de tournesol a précisé la Solvent Extractors’ Association of India (SEA). Les importations d’huile de soja ont diminué de 3% à 284 200 tonnes tandis que celles de tournesol ont chuté de moitié à 146 970 tonnes. La SEA estime toutefois que les importations d’huile comestible de l’Inde pourraient se stabiliser dans les mois à venir en raison d’une récolte record de moutarde de colza.

En Malaisie, la production d’huile de palme est estimée à 19 millions de tonnes en 2020/21. L’USDA observe qu’après des précipitations presque record en janvier, les pluies continues observées en février ont entraîné des perturbations localisées des récoltes dans les principales régions de palmiers à huile, notamment à Sabah, le principal Etat producteur.  La production d’huile de palme d’octobre à février est en baisse de 14% par rapport à l’année dernière et de 15% par rapport à la moyenne quinquennale,  soit le plus niveau niveau de production depuis 2010. En cause, les pluies persistantes provenant de La Niña qui impactent la production et les rendements en limitant la capacité des travailleurs à récolter tandis que les problèmes de pénurie de main d’œuvre persistent.

Le Malaysian Palm Oil Board (MPOB) indiquait lundi que la production devrait croître de 28% au mois de mars, signe d’une reprise après six mois de déclin.

La Malaisie a maintenu sa taxe à l’exportation sur l’huile de palme brute à 8%.

En Côte d’Ivoire,  la Société de caoutchouc de Grand Béréby (SOGB) a vu son résultat net progresser de 69% en 2020 et son chiffre d’affaires de 8% avec une augmentation de 7% des ventes de caoutchouc et de 27% du chiffre d’affaires de l’huile de palme (Lire : Le redressement du caoutchouc et de l’huile de palme dope le résultat de la SOGB en Côte d’Ivoire).

RIZ

Les prix à l’exportation en Asie sont en baisse cette semaine tant en Inde qu’au Vietnam tandis que la Thaïlande était absente.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté à un plus bas de trois mois à$388-$392 contre $390-$395 la semaine dernière. Une chute qui s’explique essentiellement par la dépréciation de la roupie.  La demande est bonne mais des inquiétudes se font jour sur les embarquements dans les prochaines semaines si la reprise des cas de coronavirus se confirme. Cette semaine, l’Inde a constaté un record de contamination à plus de 200 000 personnes en une journée.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% reculent aussi à $485-$495 la tonne contre $495-$500 la semaine dernière. Une baisse imputable au déclin de la qualité de la récolte hiver-printemps qui arrive à sa fin.

En Thaïlande, les marchés étaient fermés cette semaine pour le nouvel an thaï.

SUCRE

Décidemment, les matières premières agricoles sont à la fête cette semaine ! A l’instar d’autres, le sucre roux est repassé au-dessus de la barre des 16 cents la livre (lb), clôturant hier soir à New York à 16,38 cents contre 15,46 cents vendredi dernier. Le sucre blanc a été tout aussi dynamique, passant de $ 442,50 sur l’échéance mai à Londres à $ 455,60 hier soir.

C’est le Brésil qui, en grande partie, fait grimper les prix. Selon le négoce, le géant peinera à atteindre les 36 millions de tonnes (Mt) prévues ; les raffineries dans le centre-sud du pays ont produit 23% moins de sucre durant la deuxième moitié du mois de mars par rapport à l’année dernière. Ce qui laisse dire que les cours de l’édulcorant vont continuer à augmenter à court terme mais sans doute qu’ils ne flamberont pas car l’Inde exporte des volumes très importants. Czarnikow a annoncé cette semaine que les exportations indiennes avaient été record durant ce mois de mars écoulé, de l’ordre de 1,2 Mt.

En outre, le Département américain de l’Agriculture (USDA) prévoit une production thaïlandaise qui pourrait rebondir de 40% en 2021/22 par rapport à l’actuelle et atteindre 10,6 Mt.

En France, le ministère de l’Agriculture estime que l’ensemencement sera en baisse de 6% par rapport à l’année dernière. Et ceci se basait sur des données collectées avant le 1er avril, soit avant la vague de froid qui a sans doute impactée la culture de betterave sucrière.

A noter cette semaine, l’appel d’offres égyptien pour 100 000 t de sucre roux du Brésil dont la première cargaison de 50 000 t devrait être livrées entre le 21 mai et le 5 juin.

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