La Chronique Matières premières agricoles au 15 novembre 2018

 La Chronique Matières premières agricoles au 15 novembre 2018
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Une semaine plutôt maussade pour les marchés de matières premières, l’indice Thomson Reuters Core Commodity qui comprend un panier de 19 produits tombant mardi à son plus bas niveau depuis décembre dernier, avec la chute de 6% des cours du pétrole. Le Brent était à son plus depuis mars face à un marché du brut inquiet quant aux tendances de la  demande mondiale, une offre pléthorique et des marchés financiers qui affrontaient les incertitudes politiques européennes liées aux turbulences du Brexit. Depuis, le brut est remonté, les investisseurs espérant désormais des réductions de production de l’Opep face à la menace d’un excès d’offre sur le marché. Mais à $ 67,50 le baril de Brent ce matin et à $ 57 le WTI américain, ils restent encore loin des pics atteints début octobre, à $ 86,74 et $ 76,90 respectivement.

Côté marchés financiers, les principales Bourses européennes rebondissent vendredi après avoir souffert la veille des turbulences politiques autour du Brexit, soutenues par la progression de Wall Street avec les espoirs de détente sur le front commercial entre Washington et Pékin. Hier, avec la démission de ministres britaniques en désaccord avec le texte de compromis du Brexit, la livre sterling a subi sa plus lourde baisse sur une séance depuis octobre 2016 mais elle a repis des couleurs ce matin.

 

CACAO

Le cacao sur le marché à terme de Londres a perdu £ 32 la tonne entre la clôture vendredi dernier et hier soir, lorsqu’il  a terminé à £ 1 638. Un marché sur lequel, rappelons-le, les transactions se font en livre sterling -un des rares dans ce cas-  et qui a donc subi de plein fouet les turbulences “Brexitiennes” de cette semaine. A New York, la glissade se confirme : partie de $ 2 287 en fin de semaine dernière, la fève a atterri hier soir à $ 2 219.

Un marché qui continue à faire face à l’abondance de fèves en provenance du premier producteur mondial durant cette campagne principale en cours, la situation de l’intermédiaire dépendant des pluies.

En Côte d’Ivoire, les broyages ont totalisé 45 000 t de fèves en octobre, selon l’association des exportateurs Gepex. Ces chiffres portent sur l’activité des six industries les plus importantes dont Barry Callebaut, Olam et Cargill, sur les 12 transformateurs actifs. Du 1er octobre au 11 novembre, les arrivages à Abidjan et San Pedro se sont élevés à 416 000 t, en hausse de 46% par rapport à la même période l’année dernière, selon les estimations des exportateurs

Côté entreprise, l’action du géant suisse du chocolat Barry Callebaut a perdu 4,2% ce matin après la rumeur de la vente de 2,7% d’actions de la famille Jacobs, portant à 50,1% les parts détenues par Jacobs Holding AG.

CAFÉ

La glissade se constate aussi sur le café. Le Robusta a terminé hier soir à Londres à $ 1 667 la tonne, parti de $ 1 685 vendredi dernier. Idem pour l’Arabica qui a clôturé à $ 1,138 la livre (lb) contre $ 1,1750 en fin de semaine dernière.  La faiblesse du dollar au cours de la semaine a, mécaniquement, renchéri le réal brésilien, impactant les ventes de café à l’export du n°1 mondial.

Différentiels de prix CAF des cafés Robusta par rapport à Londres

US$/tonne

04.10.2018

15.11.2018

Côte d’Ivoire Grade 1

250

210

Côte d’Ivoire Grade 2

190

150

Côte d’Ivoire Grade 3

130

110

Cameroun Grade 1

210

200

Ouganda sc15

300

320

Vietnam Grade 2

40

40

Indonésie EK1 80dfts

NC

NC

India Cherry AB

NC

290

Conilon Brésil 13 up

40

60

Source : CommodAfrica

 

 

 

Au Vietnam, la récolte continue à monter en puissance, entrainant une baisse des prix aux producteurs. Dans la ceinture caféière des Central Highlands -où, d’ailleurs, il fait beau ce qui permet de bien sécher les grains, ils ont vendu leur kilo de Robusta à 36200-36300 dongs ($ 1,56) contre 37000 dongs la semaine dernière. Ceci dit, les courtiers ont proposé le café à l’export avec une décote moindre que la semaine dernière par rapport à Londres, à -$70 contre -$90-100. “Je crois que nous allons voir davantage de pression à la baisse sur les prix intérieurs à court terme“, selon un trader interrogé par Reuters. Selon des données douanières publiées la semaine dernière, les exportations de café ont totalisé 138 111 t sur le mois d’octobre, en hausse de 14,5% par rapport à septembre. Mais les exportations ne devraient battre leur plein que dans quelques semaines , ce qui d’ailleurs pourrait provoquer une certaine étroitesse sur le marché physique ces prochains jours, soulignent certains observateurs.  

Le Vietnam a exporté 1,58 Mt sur la période janvier-octobre, soit 22,2% de plus que sur la même période l’année dernière. Ceci dit, ces exportations, en forte hausse en volume, n’ont généré que  1,8% de plus en recettes, à  $ 3 milliards.

L’organisation internationale du café (OIC), vendredi dernier, a révisé à la baisse ses estimations de production mondiale sur la campagne 2017/18 qui s’est achevée début octobre et, par conséquent ses prévisions d’excédent. Le surplus ne serait plus que de 1,59 Ms au lieu des 2,58 Ms estimés précédemment, face à une production d’Arabica qui, en définitive, serait de 101,23 Ms et non pas de 101,82 Ms, celle de Robusta étant estimé maintenant à 62,28 Ms et non 62,99 Ms. Les chiffres après la virgule comptent aussi…..

Côté entreprise, Starbucks a annoncé le licenciement de 350 personnes au siège à Seattle, le géant américain ayant annoncé vouloir privilégier le personnel dans les magasins plutôt que dans l’administratif, conformément à son plan de restructuration.

CAOUTCHOUC

Des inquiétudes persistantes sur la demande mondiale font que les cours du caoutchouc se négocient toujours près d’un creux de 26 mois cette semaine, après avoir enregistré une cinquième baisse hebdomadaire consécutive vendredi dernier. Jeudi les cours ont clôturé à 158,6 yens le kilo sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) contre 161 yens vendredi dernier, et à 11 205 yuans la tonne à Shanghai contre 11 300 yuans. Le marché est faible tandis que la baisse des marchés boursiers fait craindre une diminution de la consommation. « Sans le soutien d’un yen inférieur, le Tocom pourrait glisser vers les plus bas de 2016, en dessous de 150 yens », estime Satoru Yoshida, analyste des produits de base chez Rakuten Securities.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a baissé 22% en septembre à 49 022 tonnes par rapport au mois d’août et de 6,1% par rapport à septembre 2017, selon le Département de la statistique de Malaisie. Les stocks ont diminué de 2,3% pour atteindre 179 844 tonnes en septembre et les exportations ont reculé de 9,2% à 52 365 tonnes.

COTON

Le marché du coton s’assombrit et la crainte d’une chute des prix s’amplifie. Sur la semaine sous-revue les cours sont demeurés quasi stables clôturant jeudi à 78,28 cents la livre pour le contrat de mars. La baisse des prix du pétrole, l’appréciation du dollar et le vacillement des bourses ont fait pression sur le coton. Les spéculateurs ont  aussi réduit leur position haussière.

Mais c’est le différend entre la Chine et les Etats-Unis qui plombe le marché du coton. Sans résolution, le marché devrait plonger affirme un négociant en dépit de fondamentaux du coton plutôt haussiers avec la réduction des récoltes et les problèmes de qualité sur le coton américain. Du côté de la demande, les interrogations se multiplient avec le ralentissement économique mondial tandis que la Chine annule ses achats de coton américain et que la Turquie réduit à peau de chagrin ses importations.

La production de coton biologique s’est redressée en 2016/17, progressant de 10%, mais à 117 525 tonnes, elles est plus de deux fois inférieure au niveau atteint en 2009/10. Toutefois, le rapport de Textile Exchange souligne qu’une superficie importante est en cours de transition, ce qui laisserait présager une nouvelle hausse de la production. En Afrique, elle progresse de 29%, mais ne représente que 5% de la production mondiale de coton biologique (cf. nos informations : Convalescente la production de coton biologique redémarre).

Les Etats-Unis  dénoncent les subventions de l’Inde sur le coton, estimant qu’elles sont supérieures à celles autorisées par l’Organisation mondiale du commerce. Selon l’évaluation faite par les États-Unis du soutien des prix du marché (MPS) du coton indien, New Delhi était autorisée à payer jusqu’à 10% de la valeur de la production, mais le chiffre réel a varié de 53% à 81% depuis 2010 (cf. nos informations : Les Etats-Unis contestent les subventions du coton en Inde).

En Indonésie, la croissance économique intérieure, les prix concurrentiels du coton et de la vigueur persistante de la demande d’exportation de textiles devraient soutenir la consommation  de coton. Les  importations de coton devraient  atteindre 3,55 millions de balles en 2018/19, selon l’USDA. Les États-Unis demeurent  le principal fournisseur avec une part de marché légèrement supérieure à 40%.

En Afrique, le département américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la hausse son estimation de la production de coton des dix pays africains de la zone franc en 2018/19. Elle s’établirait à 5,73 millions de balles, soit une progression de 9% par rapport à son estimation du mois d’octobre avec une superficie en hausse de 6% à 3,03 millions d’hectares tout comme les rendements (+6%) à 412 kilos par hectares (cf. nos informations : Afrique : l’USDA révise à la hausse la production de coton dans la zone franc).

En Tanzanie, la production de coton a grimpé de 67% à 221 600 tonnes (cf. nos informations : La production de coton en Tanzanie bondit de 67%).

HUILE DE PALME

Les cours de huile de palme sont passés sont la barre des 2 000 ringgits la tonne, un niveau pas atteint depuis 2015 ! La hausse des prix de l’huile de soja à permis à l’huile de palme de rebondir jeudi après sept séances consécutives de baisse et une perte de plus de 8%,  à 1 980 ringgits ($472,55) la tonne à la clôture mais ils sont à nouveau en retrait par rapport à vendredi dernier (2 042 ringgits la tonne). Indépendamment des fondamentaux, la baisse des prix du pétrole a mis aussi sous pression l’huile de palme. Les cours ne devraient pas remonter de si tôt, les stocks tant en Indonésie qu’en Malaisie devraient continuer à croître tandis que la demande devrait demeurer faible. En dépit des prix bas,  l’Inde ne devrait pas accroître ses achats de novembre à janvier freinée par une offre locale abondante des huiles concurrentes et une crise de liquidité.

Sathia Varqa de Palm Oil Analytic estimait mercredi que les stocks des deux pays – Indonésie et Malaisie – dépasseraient les 8 millions de tonnes à la fin de l’année, contre 6,75 Mt en 2017.

Un espoir tout de même pour l’année prochaine où les cours devraient s’améliorer selon les principaux analystes, à mesure que la croissance de la production ralentira et que la Chine modifiera une partie de sa demande en huile végétale en raison de son différend commercial avec les États-Unis. En outre, les stocks en Chine et en Inde sont bas ce qui pourraient stimuler la demande. Toutefois en Inde, Sandeep Bajoria, directeur général du groupe Sunvin, estime toutefois que la demande ne remontera guère, les banques ayant réduit les prêts aux raffineurs et aux négociants. D’amples créances irrécupérables dans le système bancaire indien a entraîné un resserrement prolongé du crédit, qui a causé le plus de problèmes aux petites et moyennes entreprises. Sans compter le relèvement de la taxe sur les importations d’huile de palme à 53%. 

En Malaisie, les exportations d’huile de palme du 1er au 15 novembre ont augmenté de 2% par rapport au mois précédent, pour atteindre 549 488 tonnes, selon AmSpec Agri Malaysia. Quant aux stocks, ils s’élevaient  à la fin octobre à 2,72 millions de tonnes (Mt), en hausse de 7,6% selon le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). Selon l’analyste Dorab Mistry, les stocks pourraient atteindre 3,5 Mt en décembre.

En Inde, les importations d’huile de palme en 2017/18 (novembre-octobre) ont chuté de 6,4% en glissement annuel pour s’établir à 8,7 millions de tonnes (Mt). Les importations d’huile de soja au 31 octobre ont diminué de 8,1% à 3,05 Mt. En revanche, celles de tournesol ont grimpé de 16,4% à 2,5 Mt. Globalement,  les importations totales d’huile comestible en Inde ont diminué de 3,7% à 14,5 Mt,  selon l’ Association des extracteurs de solvants (SEA).  Sur le seul mois d’octobre, les importations d’huile de palme ont reculé de 17% par rapport à septembre et l’ensemble des huiles végétales de 15,7%  d’après les statistiques douanières.

Face aux nombreuses critiques, les membres de la  Table ronde sur l’huile de palme durable (RSPO)  se sont mis d’accord hier pour une nouvelle norme, qui se veut moins destructrice pour l’environnement et plus respectueuse des droits humains et sociaux. Elle élargit la protection des forêts au delà des forêts primaires et protège toutes les tourbières pour les nouvelles plantations, renforce la protection des espèces menacées, interdit l’herbicide le paraquat, et sur le plan des droits de l’homme elle affirme l’interdiction du travail des enfants, prône l’égalité salariale homme-femme et reconnaît le statut des femmes de petits planteurs. La nouvelle norme entre en vigueur immédiatement, les membres producteurs de la RSPO bénéficient d’une période de transition d’un an pour la mettre en œuvre.

Greenpeace  a lancé mardi une campagne « Qu’est-ce que Oreo, Mondelez, Wilmar ont à voir avec les orangs-outans ?”  où elle  affirme qu’en dépit de son engagement à éliminer la destruction des forêts et les atteintes aux droits humains de ses chaînes d’approvisionnement d’ici 2020, l’américain Mondelez International utilise toujours de l’huile de palme qui détruit les forêts (cf. Huile de palme, l’étau se resserre).

Côté entreprise, Nestlé a lancé avec Sime Darby Plantation (SPD) un projet pilote d’assistance téléphonique pour permettre aux travailleurs de rendre compte sur les conditions de travail, le recrutement, la sécurité et d’autres problèmes liés au travail.

RIZ

Les prix du riz en Inde ont légèrement progressé avec l’appréciation de la roupie tandis qu’ils sont demeurer stables tant en Thaïlande qu’au Vietnam.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% a progressé à $363-$371  la tonne contre entre $362- $369  la semaine dernière. La roupie commençant à s’apprécier, les exportateurs ont ajusté les prix à la hausse.  Dans les États du Sud et de l’Est, les approvisionnements ont commencé à arriver avec la récolte de la nouvelle campagne, mais ils sont chers en raison des prix d’achat fixes plus élevés du gouvernement.

Les exportations de riz ont chuté de 9,6% à 5,8 millions de tonnes entre avril et septembre par rapport à l’année précédente, le principal acheteur du Bangladesh ayant réduit ses achats en raison d’une récolte locale exceptionnelle.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5%  sont inchangés à $380-$398  la tonne. La Thaïlande est dans l’attente de l’ouverture le 20 novembre de l’appel d’offres lancé par les Philippines pour importer jusqu’à 500 000 tonnes de riz.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont  demeurés stables à $415-$420  la tonne. L’offre locale est rare, les approvisionnements ne reprendront qu’en janvier avec les récoltes hiver-printemps.

En Ouganda, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) a signé un accord de subvention avec le gouvernement prévoyant l’octroi d’une aide pouvant aller jusqu’à 2,79 milliards de yens (€21,4 millions) pour le Projet de développement d’un système d’irrigation dans la région du bassin d’Atari. Dans le cadre du projet, des installations d’irrigation et accessoires seront construites dans la zone du bassin d’Atari, qui s’étend à travers les districts de Bulambuli et Kween, afin de fournir un approvisionnement stable en eau d’irrigation, contribuant à accroître les revenus dans les zones rurales grâce à une production de riz accrue.

SUCRE

Le marché du sucre a été mou cette semaine, malmené par les cours du brut, les fluctuations du dollar et du réal brésilien et les fondamentaux. Parti vendredi soir de 12,73 cents la livre (lb), le sucre roux a clôturé hier à New York à 12,65. Sur le marché du sucre blanc de Londres, le contrat décembre a expiré hier, faisant place à l’échéance mars en première position. Par rapport à son prix de $ 344,10 la tonne à la clôture vendredi dernier, l’échéance décembre a terminé en forte baisse, à $ 328,20. Sur mars, hier soir, la tonne cotait $ 343,20, soit quasiment le même niveau que le contrat décembre vendredi dernier. Autant parler de stabilité…

Un marché qui s’inquiète car la hausse récente de ses cours risque d’être mise à mal par des prix du pétrole en baisse, ce qui pourrait réduire la demande en éthanol, substitut au pétrole et grand rival du sucre  comme destinataire de canne. Notons que durant la seconde moitié d’octobre, au Brésil, seulement 30,2% de la canne a été broyée pour fabriquer du sucre, le reste allant à l’éthanol.

Preuve que la situation pourrait basculer étant donné la baisse des cours du pétrole, en fin de semaine dernière, selon les chiffres publiés par la US Commodity Futures Trading Commission, les spéculateurs ont rebasculé sur une position nette courte alors que la semaine précédente, pour la première fois en 11 mois, ils étaient long. En d’autres terme, ils pariaient sur une hausse du prix du sucre.  

Un marché qui a bien pris note que l‘Inde produirait 7,4% de moins de sucre que ce qui était initialement anticipé. Suite à la sécheresse et à l’invasion de larves blanches, les raffineries -qui viennent de démarrer leurs activités de broyage-  déclarent des rendements de canne à sucre bien  inférieurs aux attentes. “Nous avons irrigué à l’heure, avons mis des engrais comme l’année dernière, et pourtant les rendements sont de 30% inférieurs cette année avec de faibles pluies qui ont impacté la productivité”, a expliqué à Reuters un agriculteur de l’Etat de Maharashtra qui a reçu 23% de moins de pluies que la moyenne des autres années durant les mois de mousson, c’est-à-dire de juin à septembre.

Cette annonce laisse percevoir un marché du sucre tout autre car le deuxième producteur mondial devrait, en conséquence moins exporté que ce qu’il avait initialement annoncé, ce qui soutiendrait les cours mondiaux du sucre qui ont déjà chuté de 17% depuis le début de l’année.  Selon le président de la Western Indian Sugar Mills Association, la production indienne pourrait même descendre à 30 Mt en 2018/19 alors qu’il l’avait initialement estimé à 32,4 Mt et que la campagne dernière, elle était de 32,5 Mt. Rappelons que le mois dernier, certains organismes indiens avaient déjà révisé à la baisse leurs estimations, à 32-32,4 Mt contre des prévisions initiales de 35,5 Mt. Résultat, ces derniers jours, les raffineries seraient récalcitrantes à signer de nouveaux contrats à l’export, s’attendant à une amélioration des prix sur le marché local. L’Inde ne serait pas à l’abri de plaintes internationales anti-dumping devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Selon son rapport trimestriel de marché paru hier, l’Organisation internationale du sucre (OIS) estime l’excédent 2018/19 (octobre/septembre) à 2,17 Mt. Il était de 7,28 Mt la campagne dernière.

Côté entreprise, le deuxième raffineur allemand Nordzucker est en pourparlers pour acheter l’australien Mackay Sugar, a annoncé hier son porte-parole. Rappelons qu’en début d’année, l’allemand avait annoncé vouloir réaliser des acquisitions.

 

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