COP26 : l’Afrique déçue mais pas bredouille

 COP26 : l’Afrique déçue mais pas bredouille
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La COP26, qui s’est tenue du 31 octobre au 12 novembre, a achevé ses travaux avec la signature du Pacte de Glasgow pour le climat. Beaucoup de déceptions ont été formulées mais certaines avancées ont été soulignées, notamment l’existence dans le texte et pour la première fois des termes d’énergies fossiles et de biodiversité. Comme le souligne le Huffingtonpost, « Cela peut sembler étrange, mais les COP, jusque-là, engageaient les États à diminuer leurs émissions de CO2, mais sans enjoindre à limiter l’origine de ces émissions : la consommation de charbon, de pétrole et de gaz. » C’est chose faite avec la déclaration de Glasgow.

Quid de l’Afrique ? Force est de constater que peu des demandes africaines figurent dans le Pacte de Glasgow, notamment en termes de financements pour permettre la mise en œuvre de politiques et programmes d’adaptation aux changements climatiques, l’Afrique elle-même polluant peu (mois de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre) et subissant davantage la pollution des autres, notamment des pays développés, Afrique du Sud et son charbon mis à part.

Selon la Banque africaine de développement (BAD), les changements climatiques font et feront perdre chaque année entre 2 et 5% de PIB à l’Afrique d’ici 2030, de nombreux pays africains consacrant déjà 2 à 9% de leurs budgets à des dépenses imprévues liées aux changements climatiques.

L’Afrique demandait $ 1,3 trillion pour pouvoir s’adapter. En définitive, c’est $ 500 milliards qui devraient être mobilisés par les pays riches pour l’ensemble des pays pauvres d’ici 2025, selon la déclaration du président de la COP26, Alok Sharma. Il a également appelé les pays développés à doubler la part du financement climatique allant à des projets d’adaptation aux changements du climat, rappelle Quartz Africa.

La COP 26 n’a pas abouti non plus sur la question du financement des dommages déjà causés par le changement climatique, ce qui n’est pas inclus dans le calcul africain de $ 1,3 trillion.

Ceci dit, il faut noter les avancées faites à Glasgow. Ainsi, $ 8,5 milliards sur les 3 à 5 prochaines années ont été promis à l’Afrique du Sud qui s’est engagée à décarboner sa production d’électricité (fermeture des centrales à charbon) et à investir dans la mobilité électrique et l’hydrogène. En outre, $ 1,5 milliard devrait être consacré ces cinq prochaines années à la protection et la restauration du couvert forestier du Bassin du Congo. Parallèlement, les pays signataires s’engagent dans le « Global Forest Finance Pledge » à stopper et inverser la déforestation et la dégradation des terres d’ici 2030 avec un engagement financier collectif sur 2021-2025 de $12 milliards, dont $ 1 milliard pour l’Union européenne.

S’agissant de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, communément appelée Grande muraille verte (GMV) lancée lors du One Planet Summit en janvier dernier, les responsables politiques ont réaffirmé leur soutien à l’initiative, soulignant que près de la moitié des $ 19 milliards promis pour sa construction ont déjà été engagés.

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