Chronique Énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 16 novembre 2022

 Chronique Énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 16 novembre 2022
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L’actualité des énergies renouvelables est toujours dominée par la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), qui se poursuit jusqu’au 18 novembre à Charm el-Cheick avec plusieurs initiatives  en faveur de l’Afrique. Citons L’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique, Desert to Power pour le Sahel ou encore la plate-forme DARES. L’actualité se situe aussi en Afrique de l’Ouest avec la mise en place d’une Facilité pour les énergies renouvelables de la CEDEAO 2030 (EREF) ainsi que la recherche et la formation à l’hydrogène vert dans le cadre d’un partenariat avec l’Allemagne. Enfin, NEoT Offgrid Africa va électrifier 12 localités au Bénin et au Nigeria le brasseur Nigerian Breweries  va s’équiper de centrales solaires. 

COP27

L’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique

L’Union africaine, le groupe de la Banque africaine de développement et Africa50,  en partenariat avec plusieurs partenaires mondiaux,  ont lancé l’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique (AGIA), une initiative qui vise à accroître et à accélérer le financement de projets d’infrastructures vertes en Afrique. Elle compte lever jusqu’à $500 millions pour fournir des capitaux de développement à des projets en phase de démarrage. Il est prévu de générer jusqu’à $10 milliards d’investissements dans les infrastructures vertes. Ce montant sera mobilisé grâce à une combinaison de co-investissements, de cofinancements, d’atténuation des risques et de financements mixtes fournis par les membres de l’Alliance.

Les secteurs prioritaires de l’Alliance sont l’énergie, les transports, l’eau et l’assainissement, les infrastructures de santé, les infrastructures à haut débit, les infrastructures urbaines et rurales. L’Alliance soutiendra des programmes de grande envergure, comme  des mégaprojets solaires ou des projets d’hydrogène vert, ainsi que des initiatives de capital-risque plus modestes, comme des projets de technologies propres, de stockage de l’énergie ou de solutions d’e-mobilité.
Les partenaires de l’Alliance sont l’Agence de développement de l’Union africaine, la Banque européenne d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, l’Agence française de développement, la Fondation Rockefeller, l’Agence américaine pour le commerce et le développement, le Centre mondial pour l’adaptation, le Private Infrastructure Development Group et le Forum africain des investisseurs souverains.

Desert to Power pour le Sahel

A l’occasion de la COP27, la Banque africaine de développement (BAD) mobilise ses partenaires pour son initiative Desert to Power pour le  Sahel – Burkina Faso, Djibouti,  Erythrée, Ethiopie, Mali, Mauritanie, Niger,  Nigeria, Sénégal, Soudan, Tchad– qui vise à produire 10 000 mégawatts d’énergie solaire pour un coût de $30 milliards et à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes.

Lors de la COP27, l’Alliance mondiale pour l’énergie au service des populations et de la planète annoncé l’octroi de $35 millions au Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), fonds spécial multidonateurs créé pour fournir des financements catalytiques à même de débloquer les investissements du secteur privé dans les énergies renouvelables. La Norvège a également annoncé une contribution de 300 millions de couronnes norvégiennes ($29 millions) au SEFA.

La plate-forme DARES

Le groupe de la Banque mondiale veut accélérer l’électrification du continent et la meilleure façon d’y parvenir, selon l’organisation internationale, est d’encourager le secteur privé à investir dans des systèmes décentralisés d’énergie renouvelable comme l’énergie solaire hors réseau ou les mini-réseaux par exemple. A cette fin, la Banque mondiale, avec l‘Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la Société financière internationale (IFC) et d’autres organisations de développement, s’appuieront sur la plate-forme DARES (Distributed Access through Renewable Energy Scale-Up) qui favorisera une action conjointe des États, des investisseurs privés et des organisations de développement pour stimuler les investissements dans  les mini-réseaux, les marchés solaires hors réseau, l’électrification des écoles et des établissements de santé, les installations solaires pour l’irrigation et la chaîne du froid dans les exploitations agricoles, et les modèles commerciaux innovants pour remplacer la production électrique par diesel et améliorer la fiabilité des raccordements.

AFRIQUE DE L’OUEST

Le Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), en collaboration avec ses partenaires, a organisé la 7e édition du Forum de l’énergie durable de la CEDEAO (ESEF 2022) début novembre à Abuja au Nigeria sur le thème « Atteindre les objectifs énergétiques durables dans la région de la CEDEAO : se déplacer de la résilience à la transition ! »

Afin de relever les défis de la région de la CEDEAO en permettant l’accès aux énergies renouvelables, le CEREEC et le Global Green Growth Institute (GGGI) ont mis en place la  Facilité pour les énergies renouvelables de la CEDEAO 2030 (EREF) d’un montant de  $75 millions pour soutenir les projets et les entreprises de petite et moyenne taille dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ER&EE) dans les zones rurales et périurbaines des pays membres de la CEDEAO.

Le Centre de services scientifiques d’Afrique de l’Ouest sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) a signé un protocole d’accord avec le centre de recherche Forschungszentrum Jülich GmbH et l’université RWTH Aachen pour développer des programmes de recherche et de formation dans le domaine de l’énergie et de la technologie de l’hydrogène vert en Afrique de l’Ouest.

Cette initiative financée par le ministère fédéral allemand de l’Education et de la recherche sera présentée aux étudiants de la sous-région sous forme de bourses dans les principales universités du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Sénégal. Les bourses seront accordées pour des formations de niveau master de deux années.

L’accord prévoit également de promouvoir l’échange d’étudiants en hydrogène vert, de lancer une université d’été biennale et des conférences biennales, d’évaluer la possibilité de décerner un double diplôme aux futurs diplômés en hydrogène vert, d’organiser des activités de recherche conjointes, et d’élaborer des publications et le partage des infrastructures de recherche.

BÉNIN

NEoT Offgrid Africa, GDS International et ARESS ont créé une société commune, les Soleils du Bénin pour développer l’électrification rurale au Bénin. Le premier projet porté par la société sera sur une  année l’électrification de 12 localités au Bénin pour un investissement de €8,5 millions cofinancé par NEoT Offgrid Africa, en tant que partenaire financier du projet et le MCA Bénin II. Seront d’installés 1,7 MW de capacité photovoltaïque et 3 MWh de capacité batterie sur l’ensemble des 12 localités, pour alimenter plus de 5 000 foyers et entreprises en électricité.

NIGÉRIA

Nigerian Breweries et CrossBoundary Energyont signé un contrat d’énergie renouvelable de $10 millions pour les brasseries badan et Ama de NB Plc dans les États d’Oyo et d’Enugu avec la construction de deux centrales solaires qui combinées fourniront environ 10 GWh par an aux brasseries avec une réduction significative par rapport à leur coût actuel de l’électricité.

CrossBoundary Energy financera entièrement le développement et la construction des installations d’énergie renouvelable d’Ibadan et d’Ama, et exploitera les deux installations dans le cadre d’un accord de services solaires de 15 ans avec Nigerian Breweries.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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