Au Ghana, quelles priorités pour l’agriculture dans le budget 2021 ?

 Au Ghana, quelles priorités pour l’agriculture dans le budget 2021 ?
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Lors de la présentation du budget 2021 devant le Parlement, Osei Kyei Mensah Bonsu, ministre de Affaires parlementaires et ministre de Finances par intérim, a fixé les priorités en ce qui concerne l’agriculture qui s’articulent autour de l’agriculture commerciale et  l’incitation des jeunes formés à s’investir dans ce secteur.

Le budget 2021 table sur un  rebond de l’économie avec une croissance de 5% avec une inflation de 8%, un déficit budgétaire de 9,5% du PIB et des dépenses en hausse de 13,7% à  113,75  milliards de cédis (€16,642 milliards). Lors de la présentation du budget, le ministre a défini les actions prioritaires pour le secteur agricole. Un secteur qui a le plus performé en 2020, année où la croissance est tombée à + 0,9% en raison de la Covid-19, avec une  croissance moyenne de 4,5% sur les trois premiers trimestre 2020, contre 3,7% sur la même période en 2019, selon le Ghana Statistical Services (GSS). En comparaison, l’industrie s’est contractée de 3,1% et les services n’ont progressé que de 1,9% sur la même période de référence.

Ainsi, il a annoncé la création d’une banque d’informations foncières du Ghana (GhLIB) afin d’améliorer l’accès à la terre pour l’agriculture commerciale. L’initiative sera complétée par une hausse des achats de produits locaux du  gouvernement pour les écoles, les hôpitaux et les prisons et ainsi offrir de nouvelles opportunités aux agriculteurs.

Le gouvernement veut mettre l’accent sur la modernisation de l’agriculture, a rappelé Osei Kyei Mensah Bonsu, en renforçant la mise en œuvre des programmes clés comme Planting for Food  Jobs et  the Rearing for Food and Jobs (PFJ/RFJ), mais aussi en développant la gestion de l’eau, l’irrigation, la mécanisation, le stockage.

Spécifiquement pour la culture du riz et afin d’améliorer la gestion post-récolte, sera facilitée l’acquisition de moissonneuses-batteuses et sera construit  des silos d’une capacité de 10 000 tonnes dans 10 districts rizicoles d’ici fin 2023.

En outre, la lutte contre la chenille légionnaire d’autonome (FAW), qui s’attaque au maïs mais aussi potentiellement à d’autres cultures comme le sorgho, le riz, la canne à sucre, etc. et sévit au Ghana depuis 2017 sera poursuivie.

Dans son discours à la Nation le 9 mars dernier le président du Ghana, Abdo Dankwa Akufo-Addo, pointait les progrès réalisés dans l’agricutlure avec la mise en place des différents programmes  depuis 2017 – Planting for Food and Jobs, Rearing for Food and Jobs, the 1-Village-1-Dam initiative, 1-District-1-Warehouse policy, mise en place de villages serres, revitalisation du programme de réhabilitation du cacao, et  relance l’industrie aquacole- et la résilience du pays lors de la pandémie de la Covid-19. « Les rendements du maïs et du riz ont augmenté de 110% et 48% respectivement. Nous sommes, pour la première fois depuis longtemps, devenus un exportateur net de denrées alimentaires, contrairement à l’époque de l’importation de tomates et de plantain. En effet, en 2019, nous avons exporté quelque 140 000 tonnes vers nos voisins. Nous sommes déterminés à tirer pleinement parti de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour produire plus au Ghana, pour vendre plus en Afrique et au-delà, alors que nous plaçons le Ghana au-delà de l’aide » a-t-il notamment déclaré.

 

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