Le Sénégal a exporté 18 395 tonnes de mangues en 2018

 Le Sénégal a exporté 18 395 tonnes de mangues en 2018
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Le Sénégal a exporté 18 395 tonnes (t) de mangues cette campagne 2018 sur une production totale estimée à environ 100 000 t, a souligné Boubacar Drame, conseiller technique au ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, à notre confrère Senegal Direct (lire nos informations Satisfect dans la filière mangues au Sénégal).

Or, sur le seul marché européen, le Sénégal pourrait exporter jusqu’à 50 000 t “vu les périodes où la mangue sénégalaise est sur le marché“. Toutefois, on peut attendre une belle évolution avec le projet de création de l’agropole à Ziguinchor, qui “sera dédie essentiellement à la filière mangue transformée.

Ces cinq dernières années, la filière connaît une “forte croissance” mais fait face à plusieurs défis majeurs. Tout d’abord l’adoption d’une nouvelle législation phytosanitaire plus contraignante, à travers le Règlement 2016/2031 et la Directive 2017/1279 de la Commission européenne, qui exigent des mesures supplémentaires pour le contrôle des ravageurs de quarantaine.

Aux Etats-Unis, la manque sénégalaise ne peut pas rentrer pour des raisons phytosanitaires. “Le Sénégal ne peut pas bénéficier des avantages de l’AGOA et du coup, notre pays n’arrive pas à pénétrer encore les Etats-Unis du fait que la contrainte reste liée à l’exigence de fumigation (traitement chimiques contre les mouches de fruits) qui est une pratique non encore utilisée par le Sénégal“, précise-t-il à notre confrère.

Les pertes causées par les mouches de fruits peuvent se situer entre 40 et 50% dans les Niayes et à plus de 80% en Casamance, fait remarquer le spécialiste.

D’autre part, sur les marchés mondiaux, la mangue sénégalaise est fortement concurrencée par le Pérou et Israël, avec des rendements de 4 à 8 tonnes par hectare contre 20 à 30 t dans ces deux derniers pays.

Quatrièmement, le conseiller technique note une “léthargie” des faîtières constituées au Sénégal ; “elles n’ont pas pu mettre en synergie leurs stratégies mais surtout faute de plan d’actions durables prenant en compte les vrais enjeux de la filière“, rapporte Senegal Direct.
 

 

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