La Chronique Matières premières agricoles au 17 février 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 17 février 2022
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Les marchés financiers ont les yeux rivés sur la frontière russo-ukrainienne en cette fin de semaine, nombreux étant ceux qui voudraient croire en la diplomatie pour dénouer les tensions et éviter un affrontement. Mais le président américain continue à juger très élevée la menace d’une invasion russe  à la suite d’échanges de tirs d’artillerie entre forces ukrainiennes et séparatistes pro-russes dans l’Est ukrainien.

Côté financier, les spéculations vont encore bon train sur la stratégie de la Réserve fédérale américaine pour endiguer l’inflation. Après James Bullard, président de la Fed de St Louis la semaine dernière (lire notre dernière chronique), c’était au tour cette semaine de son homologue de Cleveland, Loretta Mester, d’estimer que le rythme des hausses devrait être plus rapide que lors des précédents cycles de resserrement monétaire.

L’euro a terminé hier soir à $ 1,1366.

Côté pétrole, les discussions sur le nucléaire iranien pourraient aboutir prochainement ce qui permettrait à Téhéran d’accroître ses exportations de brut et donc d’augmenter l’offre mondiale. En conséquence, le baril de Brent a terminé hier en baisse à $ 92,8 et le brut léger américain (WTI) à $ 91,7.

 

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE

CACAO

La fève a dégringolé cette semaine…. Le marché à terme à Londres a clôturé hier soir à £ 1 740 la tonne parti de £ 1 848 en fin de semaine dernière sur l’échéance mai. A New York, la chute a été toute aussi sévère, cette même échéance mai terminant à $ 2 655 la tonne contre $ 2 811 vendredi dernier.

Pourtant, le marché s’inquiète du temps sec et de l’harmattan qui souffle en Côte d‘Ivoire, au Ghana ainsi que dans le sud-ouest du Nigeria, selon Climate42 qui précise toutefois ne pas avoir constaté de pertes de cabosses à ce jour. En outre, les cacaoyers au Cameroun et dans l’est du Nigeria ne seraient pas impactés par l’harmattan. Mais « les régions côtières de Côte d‘Ivoire et du Ghana devrait voir une détérioration de leur canopée et un développement en dessous de la moyenne jusqu’à ce que les pluies reviennent -mais pas de pertes nettes de cabosses », précise encore Climate42. Donc, prudence avant de tirer toutes les sonnettes d’alarme… Et ce d’autant plus que l’expert estime : « Les derniers arrivages de la récolte principale ne devraient pas souffrir de pertes significatives. Cependant, la récolte intermédiaire a perdu de son potentiel sur les arrivages allant de juin à début août et l’apparition de nouvelles cabosses devrait être extrêmement faible jusqu’à ce que les pluies reviennent. »

La météo et les températures seront décisives ces deux prochaines semaines pour le bon développement des cabosses pour le début de la campagne intermédiaire en Côte d’Ivoire et au Ghana.

En Côte d’Ivoire où les arrivages aux ports ont totalisé 1,474 Mt entre el 1er octobre et le 13 février, estiment les exportateurs, ce qui représente une hausse de 3,7% par rapport à la même période la campagne dernière.

CAFE

L’Arabica a terminé hier soir en légère baisse par rapport à vendredi dernier, l’échéance mai clôturant à $ 2,5065 la livre (lb) contre $ 2,5205 en fin de semaine dernière, tandis que la tonne de Robusta, sur les mêmes période et échéance, grapillait quelques dollars en passant de $ 2 270 à 2 274.

Selon certains négociants interrogés par Reuters, les détaillants de café sont en train de faire passer au consommateur final le poids du renchérissement de la matière première. Le patron de Nestlé l’a déclaré hier en annonçant ses résultats, tout comme Starbucks ou encore Luckin Coffee et Tim Hortons dans leurs magasins en Chine qui ont augmenter leurs prix de $ 0,16 à $ 0,47) (lire : La Chine boit de plus en plus de café mais de plus en plus cher !).

Rappelons qu’en fin de semaine dernière, l’Arabica était à son prix le plus élevé en dix ans avec des stocks au plus bas depuis 20 ans…. En effet, depuis fin 2021, les volumes certifiés stockés ont réduit d’un tiers environ, totalisant 1,01 million de sacs (Ms) le 17 février contre 1,541 Ms fin 2021. Ceci explique que le marché soit en déport actuellement. Toutefois, il semblerait qu’il soit en train de se stabiliser. Pour méoire, les stocks certifiés de l’ICE US sont à Anvers, Hambourg/Bremen, Houston, New York et en Virginie ; actuellement, les plus gros volumes de café certifié et stocké viennent du Honduras et du Brésil, comme souvent.

Si on prend la situation aux Etats-Unis seulement, l’Association du café vert (GCA) a indiqué mardi que les stocks dans les entrepôts outre-Atlantique avaient chuté en janvier de 37 851 sacs de 60 kg, totalisant ainsi 5,79 Ms, son cinquième mois consécutif de baisse. Les stocks sont au plus bas depuis juin dernier et il faudra bientôt remonter à la mi-2015 pour retrouver de si faibles volumes entreposés. En effet, les torréfacteurs américains confrontés à des taux de fret élevés et à des délais importants puisent dans les entrepôts sur place. La situation est telle que certains analystes s’attendaient à ce que la baisse des volumes stockés soit encore plus forte que celle annoncée par le GCA. Rappelons que les statistiques du GCA comprennent les volumes de café certifié du ICE US mais aussi des stocks de café détenus par d’autres.

Sur les marchés du Robusta en Asie, les prix au Vietnam ont grimpé cette semaine. Les producteurs dans les Central Highlands ont vendu leur café entre 40 500 et 42 000 dongs ($ 1,78-$1,84) le kilo contre 39 900-40 600 dongs la semaine dernière. « Les prix intérieurs sont plus élevés cette semaine mais les producteurs vendent leurs grains par petites quantités, pariant sur une hausse des prix à venir », a expliqué à Reuters un trader. Ils auraient vendu à ce jour environ 50 à 60% de leurs stocks. A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, a été vendu avec une décote d’environ $ 360 par rapport au contrat de juillet coté à Londres. Rappelons que la semaine dernière, la décote était de $ 250 à $ 300 sur le contrat mai. Sur le mois de janvier, le Vietnam a exporté 163 324 t de café, en baisse de 3,6% en volume et de 2,2% en valeur à $ 370,6 millions par rapport au mois de décembre, selon les statistiques douanières.

Quant à l’Indonésie où il ne reste quasiment plus de café, les décotes ont oscillé entre $ 130 et $ 200 par rapport aux échéances avril et mai sur le terme à Londres. « Les marchés sont encore assez calmes après les vacances du Nouvel an lunaire, parallèlement à la hausse des cas du variant Omicron », a indiqué un trader.

Au 8 février, le Brésil avait déjà vendu 32% de sa récolte estimée 2022/23. Ceci est en nette hausse par rapport à début février 2021 lorsqu’on était seulement à 21% mais en progression de seulement 1% par rapport à début janvier. Les ventes anticipées ont donc piétiné ces dernières semaines…. Les ventes d’Arabica représentent 37% de la production attendue contre 28% l’année dernière et le Robusta 19% contre 9%.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a été volatil et termine la semaine sous revue en  baisse. Hier sur l’Osaka Exchange, les cours ont clôturé à 252,5 yens ($2,19) la tonne contre 253,8 yens jeudi dernier, le marché étant fermé vendredi dernier pour le Jour de fondation de l’Etat au Japon. Sur le marché de Shanghai, la baisse est plus prononcée, les cours passant de 14 775 yuans à hier 14 050 yuans ($2217,80) la tonne.

Un marché dominé par l’environnement extérieur en particulier les tensions Ukraine – Russie mais aussi l’évolution des marchés boursiers asiatiques et des actifs refuges, et des cours du pétrole.

Sur le marché physique, les prix du latex en Thaïlande ont grimpé de plus de 25 % jusqu’à présent cette année. Les prix des feuilles de caoutchouc thaïlandais ont atteint 71,30 bahts ($2,22) le kilo hier, soit on plus haut niveau depuis juin 2021.

La Thaïlande, premier producteur et exportateur mondial de caoutchouc naturel,  devrait produire 4,9 millions de tonnes (Mt) de caoutchouc naturel en 2022, en hausse de 1,82% par rapport à l’année précédente, selon  la Rubber Authority of Thailand.  Le pays d’Asie du Sud-Est prévoit également d’en exporter environ 4,22 Mt cette année, soit 2 % de plus qu’en 2021.

Les exportations thaïlandaises de caoutchouc seront soutenues par la demande croissante de caoutchouc dans l’industrie automobile mondiale et des gants médicaux en caoutchouc, dont l’utilisation a augmenté pendant la pandémie, a déclaré Athiwee Dangkanit de la Rubber Authority of Thailand. Ajoutant que la baisse des stocks de caoutchouc à Qingdao, un port majeur pour les importations de caoutchouc dans l’est de la Chine, a fourni une opportunité d’exporter davantage de caoutchouc thaïlandais. Les stocks y ont effectivement chuté de manière significative en 2021 en raison des expéditions retardées et des coûts de transport élevés.

En Chine, après huit mois consécutifs de déclin, les ventes d’automobiles ont progressé de 0,9% au mois de janvier 2021 pour atteindre 2,53 millions de véhicules selon la China Association of Automobile Manufacturers (CAAM). Les ventes de véhicules à énergies nouvelles (NEV) ont atteint 431 000 véhicules en janvier, en hausse de  135,5% sur une année, mais reculent de 18,6% par rapport à décembre suite à la baisse de 30% des subventions pour le NEV depuis janvier.

La Malaisie a lancé le premier parc éco-industriel du caoutchouc du pays, dénommé Kedah Rubber City dans l’État de Kedah, à la frontière de la Thaïlande. Le projet, qui s’étend sur 1 244 acres, “devrait attirer des investissements potentiels d’une valeur de 10 milliards de ringgits et créer 15 000 opportunités d’emploi d’ici 2025, ce qui procurera divers avantages indirects à la communauté locale“, selon le Premier ministre.

Côté entreprise, face à une demande croissante de pneus et à un impératif de développement durable, Bridgestone Corporation et Eneos Corporation ont annoncé le lancement d’un projet commun de recherche et développement visant à parvenir à la mise en œuvre sociale de “technologies de recyclage chimique permettant une pyrolyse précise des pneus usagés ». Avec ce projet, Bridgestone et Eneos visent à développer une entreprise de recyclage qui convertira les pneus usagés en matières premières.

COTON

Décrue sur le marché du coton. Amorcée la semaine dernière avec une première baisse hebdomadaire en neuf, les cours ont poursuivi leur glissade en clôturant hier sur l’ICE à 121,93 cents la livre contre 125,28 cents vendredi dernier. La faiblesse des marchés boursiers, les tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine ainsi que le retrait, pour la deuxième semaine consécutive, des ventes hebdomadaires américaines de coton ont pesé sur les cours.  Techniquement, aujourd’hui marque aussi le début de la livraison du mois de mars.

Aux Etats-Unis, les agriculteurs devraient davantage se tourner vers le coton lors de la prochaine campagne. Selon l’enquête annuelle sur les intentions de semis du National Cotton Council (NCC), les producteurs américains de coton ont l’intention de planter 12,0 millions d’acres de coton ce printemps, en hausse de 7,3 % par rapport à 2021. L’enquête montre que les intentions de coton upland sont de 11,9 millions d’acres, en hausse de 7,1% par rapport à 2021, tandis que les intentions de fibres extra-longues (ELS) de 158 000 acres représentent une augmentation de 24,8%. La plus forte augmentation est attendue parmi les producteurs du centre-sud, en particulier en Louisiane et dans l’Arkansas. Quant à l’Etat le plus important, le Texas, il est prévu 6,79 millions d’acres, en hausse de 6,9%.

NCC indique que si les prix du coton sont plus élevés que ces dernières années, la hausse des prix des intrants et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont entraîné une augmentation significative des coûts de production pour 2022. En conséquence, de nombreux producteurs continuent de faire face à des conditions économiques difficiles.

HUILE DE PALME

Statu quo sur le marché de l’huile de palme qui a été toutefois volatil. Les cours ont clôturé hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 5 507 ringgits ($1 315,89) contre 5580 ringgits vendredi dernier. Les fondamentaux demeurent positifs et on constate une reprise de la demande en février. En effet, selon les inspecteurs du fret, les exportations  de Malaisie ont grimpé de 11 à 24% du 1er au 15 février par rapport à la même période en janvier.

L’Inde devrait produire un record de 316,06 millions de tonnes (Mt) de céréales au cours de la campagne agricole en cours jusqu’en juin, contre 310,74 Mt l’année précédente selon le ministère de l’Agriculture. En particulier, la production d’oléagineux est attendue à 37,1 Mt contre 35,9 Mt récoltées l’année précédente. La production de colza, principale graine oléagineuse d’hiver la plus riche en huile, est attendue à 11,4 Mt, contre 10,2 Mt, ce qui réduira d’autant les importations.

Toujours en Inde, avec la flambée des cours de l’huile de palme, le pays a réduit de 29% ses importations d’huile de palme en janvier par rapport à l’année précédente, les raffineurs étant incité à augmenter leurs achats d’huile de soja et de tournesol.  Ainsi, l’Inde a importé 553 084 tonnes d’huile de palme en janvier, contre 780 741 tonnes un an plus tôt et 565 943 tonnes en décembre 2021, a indiqué la Solvent Extractors’ Association of India (SEA). En revanche, les importations d’huile de soja du pays ont bondi de 341% par rapport à il y a un an pour atteindre 391 158 tonnes le mois dernier, tandis que les achats d’huile de tournesol ont bondi de 50% pour atteindre 307 684 tonnes.

L’Inde a à nouveau cette semaine procédé à un allègement des droits sur l’huile de palme en réduisant la taxe de développement des infrastructures agricoles sur l’huile de palme brute importée à 5% contre 7,5%. Ce taux sera en vigueur jusqu’au 30 septembre.

La Malaisie a maintenu  pour le mois de mars sa taxe à l’exportation pour l’huile de palme brute à 8 %, mais a relevé son prix de référence à 5 277,58 ringgits ($1 261,52) contre 4 907,14 ringgits en février.

Côté entreprise, le géant malaisien Sime Darby Plantation Berhad, a annoncé un bénéfice net en hausse au quatrième trimestre, alimenté par la hausse des prix de l’huile de palme, et a déclaré qu’il s’attendait à une reprise de la production au second semestre. Le bénéfice pour la période octobre-décembre s’est élevé à 468 millions de ringgits ($112 millions de dollars) contre 149 millions de ringgits un an plus tôt, tandis que les revenus ont grimpé de 53% à 5,55 milliards de ringgits. Les plantations malaisiennes ont subi une grave pénurie de main-d’œuvre aggravée par les fermetures de frontières induites par la pandémie, qui ont réduit la production et poussé les prix de référence de l’huile de palme brute à des records. Les prix de l’huile de palme brute devraient rester élevés au cours de la première moitié de 2022 dans un contexte de contraintes d’approvisionnement, a déclaré Sime Darby. La société s’attend à des performances satisfaisantes pour l’exercice 2022. La mécanisation, l’automatisation et la numérisation de ses opérations seront une priorité absolue cette année, a déclaré Sime Darby, alors que le groupe cherche à réduire sa dépendance au travail manuel.

RIZ

Evolution contrastée sur le marché du riz en Asie où les prix du riz exporté grimpent au Vietnam mais stagnent en Inde et progressent très légèrement en Thaïlande.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont grimpé à $400 la tonne jeudi, un plus haut depuis  la mi-décembre, contre $395 la semaine dernière avec la reprise de l’activité commerciale après les vacances du Nouvel An lunaire et une demande en hausse.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % sont demeurés inchangés à $368-$374 $ cette semaine sur fonds d’une demande réduite de la part des principaux acheteurs.  “Les acheteurs de riz blanc se tournent vers le Myanmar et le Pakistan en raison de la baisse des prix”, indique un revendeur basé à Mumbai.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% progressent à $410-$420 la tonne contre $407-$415 la semaine dernière toujours sous l’effet de l’appréciation du bath.

SUCRE

Le sucre stagne, voire régresse. Sur la période sous revue, la livre (lb) de sucre roux est passée de 18,26 cents la livre (lb) sur l’échéance mars à 18,28 cents à la clôture hier à New York, tandis que le sucre blanc à Londres reculait de $ 489,40 la tonne sur mai pour terminer à $ 486,80.

Le maintien du marché, notamment du sucre roux, s’expliquerait, entre autres, par la détérioration des conditions de production en Chine ce qui pourrait conduire le géant asiatique à importer davantage. La situation pourrait donc se renverser par rapport à début janvier lorsque nous nous étions faits l’écho (La Chronique Matières premières agricoles au 13 janvier 2022) de l’analyse du consultant spécialisé CovrigAnalytics qui était la suivante : la Chine, un des trois principaux importateurs de sucre au monde après l’Indonésie et les Etats-Unis, devait peu importer les mois suivant car d’octobre 2020 à septembre 2021, Pékin avait importé des volumes très importants de sucre, de l’ordre de 6,7 Mt dont 83,5% en sucre roux, alors que ses besoins à l’import ne sont que de 4,8 à 5 Mt. Une stratégie d’achats qui interrogeait car le cours du sucre était alors très élevé.

Quant au Brésil, l’autre spécialiste Czarnikow a indiqué que dernièrement les pluies dans le centre-sud avaient été inférieures à la moyenne alors que la canne parvenait à sa dernière étape de maturité avant le démarrage de la récolte habituellement fin mars-début avril. Au plan de la consommation, une situation curieuse prévaut au Brésil : sur le mois de janvier, les producteurs d’éthanol ont vendu 32% de moins qu’en janvier 2021, selon le groupe industriel Unica. A 1,76 milliard de litres d’éthanol, c’est le plus faible volume depuis avril 2021 lorsque le pays était confiné. La vente d’éthanol hydraté (le biocarburant habituellement préféré des consommateurs brésiliens et qui est donc en concurrence directe avec l’essence) a vu ses ventes chuter encore davantage, de l’ordre de 44% à 918 millions de litres.

Les raisons de cette situation sont nombreuses : d’une part, malgré la flambée des hydrocarbures, l’essence est depuis des mois le carburant le moins cher pour les Brésiliens. En effet, les raffineries, qui recherchent toujours à obtenir les marges les plus élevées, ont préféré fabriquer du sucre à partir de la canne car le cours mondial de l’édulcorant a aussi flambé ces derniers mois. Or, qui dit plus de sucre dit moins d’éthanol ce qui, mécaniquement, fait grimper son prix, le rendant moins compétitif face à l’essence. A noter qu’Unica n’a pas publié de statistiques de production de sucre pour le mois de janvier car la filière est dans son inter-saison. La nouvelle récolte démarrera fin mars-début avril et devrait être supérieure à la précédente qui avait été très affectée par la sécheresse.

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