L’agriculture, réelle priorité de la Société internationale islamique de financement du commerce ?

 L’agriculture, réelle priorité de la  Société internationale islamique de financement du commerce ?
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La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), membre de la Banque islamique de développement (BID), a choisi cette année le titre (en anglais) “Nourrir la planète” pour son rapport annuel d’évaluation sur l’efficacité du développement pour l’année 2019. L’organisation a, en effet, voulu faire valoir son engagement envers l’intégration des pays membres dans les chaînes de valeur agroalimentaires mondiales et la sécurité alimentaire de leur population.

Ainsi, en 2019, les engagements de l’ITFC ont atteint $ 5,8 milliards avec un niveau de décaissement record de l’ordre de $ 5 milliards dont $ 2,4 milliards pour les pays africains membres de l’OCI et $ 2,6 milliards pour les pays asiatiques et de la CEI, membres de l’Organisation de coopération islamique (OCI). Rappelons que ces sommes sont destinées à faire progresser le commerce entre les pays membres, représentent une augmentation de 12 % par rapport à 2018, souligne le communiqué.

D’autre part, toujours l’année dernière, l’ITFC a signé des accords-cadres d’une valeur de $ 4,8 milliards avec neuf pays dont le Mali, le Niger, le Sénégal aux côtés de Djibouti, des Maldives, du Tadjikistan, de la République Kirghize, du Suriname et de l’Ouzbékistan. Par ailleurs, l’ITFC a mobilisé $ 1,2 million sous forme de subventions pour des interventions de développement du commerce visant l’agriculture, les institutions financières, le renforcement des capacités et la promotion du commerce.


Les pays membres les moins avancés (PMA) ont été destinataires de 36 % du portefeuille total de financement du commerce, soit $ 2,1 milliards. En outre, poursuit le rapport, $ 3,9 milliards ont été accordés pour le développement du commerce intra-OCI.

Parmi les secteurs bénéficiaires de ces financements, on note que l’énergie est de loin en première ligne avec $ 3,7 milliards “afin d’approvisionner des secteurs vitaux tels que l’agriculture, la construction, l’énergie et les transports, tout en permettant à environ 13 millions de personnes d’avoir un meilleur accès à l’énergie”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’alimentation et l’agriculture sont, par ordre d’importance, le deuxième secteur bénéficiaire avec $ 755 millions “au profit d’initiatives d’importation de denrées alimentaires et de développement agricoles, mais aussi à la mise en place de programmes de formation sur les techniques agricoles avancées. Cela a permis de sécuriser les revenus de plus de 500 000 agriculteurs.”

Plus précisément, $ 290 millions ont été redistribués sous forme de revenus pour des producteurs de coton et d’arachides en Afrique de l’Ouest, souligne l’institution, et $ 465 millions ont été alloués au financement de l’importation de plus de 1,3 million de tonnes de blé et 260 000 tonnes de riz.

A noter cependant que 86% des financements accordés aux PMA membres sont allés au secteur de l’énergie et 10% seulement à l’agriculture, soit $ 210 millions.

En associant financement du commerce et programmes de développement, sur les secteurs économiques clés que sont l’agriculture, l’énergie et les PME, nous fournissons des solutions commerciales complètes conçues pour répondre aux besoins des pays membres“, explique  Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC. “Les chaînes de valeur mondiales ont une véritable importance dans le programme de développement en raison du rôle qu’elles jouent dans la réduction de la pauvreté rurale et la garantie de la sécurité alimentaire.”

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