Les zones rurales particulièrement touchées par la baisse des transferts de la diaspora

 Les zones rurales particulièrement touchées par la baisse des transferts de la diaspora
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Selon une étude réalisée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) en mai dernier auprès de la diaspora sénégalaise en France, environ 30% de ceux qui ont cessé d’envoyer de l’argent chez eux ou qui ont réduit les montants envoyés y ont été obligés parce que leur opérateur de transferts de fonds était fermé ou que les réseaux informels ne fonctionnaient plus. Une baisse des envois de fonds, vitaux pour les familles pauvres, qui pourrait se chiffrer à 20% en 2020.

Ainsi à l’occasion de la Journée internationale des envois de fonds à la famille, le FIDA a lancé aujourd’hui un appel aux gouvernements du monde entier pour que les prestataires de services d’envoi de fonds soient classés activités essentielles en temps de crise. “Les envois de fonds sont vitaux pour les familles pauvres des pays à faible revenu et des pays à revenu intermédiaire. Les gouvernements devraient prendre des mesures et faire tout leur possible pour faciliter la circulation des fonds lors de crises comme celle de la pandémie de Covid-19“, a déclaré le président du FIDA, Gilbert F. Houngbo

Les secteurs économiques qui emploient des travailleurs migrants, tels que le tourisme, l’hôtellerie et l’agriculture sont les plus durement touchés par les restrictions dues à la Covid-10, de sorte que nombre de migrants sont en situation de sous-emploi ou sans emploi. La fermeture des prestataires d’envoi de fonds pendant le confinement a encore plus altéré la capacité des migrants d’envoyer de l’argent à leur famille dans un contexte où des milliers de migrants ont regagné leurs communautés rurales. En parallèle, les familles ont également souffert des mesures de confinement qui ont paralysé l’activité économique et détruit les moyens d’existence dans les pays d’origine. Ainsi constate le FIDA les deux extrémités des couloirs d’envoi de fonds étant simultanément touchées, ces perturbations concernent directement les vies et les moyens d’existence d’un milliard de personnes. Il rappelle que 200 millions de migrants envoient de l’argent à 800 millions de proches et près de la moitié de ces familles vivent dans les zones rurales les plus pauvres et les plus touchées par la faim.

Le FIDA préconise le développement de solutions technologiques innovantes pour les envois de fonds, qui permettrait notamment de réduire les frais, d’accélérer les transactions, de renforcer la sécurité et de lier les envois de fonds à une gamme complète de services financiers, afin d’inciter les migrants et les membres de leur famille à économiser et à investir.

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