La Chronique matières premières agricoles au 17 juin 2021

 La Chronique matières premières agricoles au 17 juin 2021
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C’est la surprise ! Mercredi, la Réserve fédérale américaine a laissé entendre qu’elle pourrait réduire ses achats d’obligations sur les marchés et relever les taux d’intérêt plus tôt qu’anticipé. Dans un premier temps, ce changement de ton a été mal vécu par les marchés financiers, notamment en Europe. Puis après avoir accusé le coup, les grandes valeurs technologiques américaines, très sensibles à la perspective d’une hausse des taux d’intérêt, ce sont redressées, ce qui, à son tour, a rassuré les marchés européens. En effet, les perspectives de rebond économique restent très porteuses.

Immédiatement après la publication du communiqué de la Federal Reserve, le dollar a grimpé, l’euro terminant hier au plus bas depuis le 13 avril, à $ 1,1907 contre plus de $ 1,2130 la veille. Cette fermeté du dollar n’est pas favorable aux matières premières agricoles dont les transactions se font quasi exclusivement en billet vert, sauf le cacao à Londres.  

Un dollar fort pèse aussi, généralement, sur le prix du pétrole. Le Brent a terminé à $ 73,12 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 71,06.

CACAO – CAFE –  CAOUTCHOUCCOTON  – HULE DE PALMERIZ – SUCRE

CACAO

Le cacao a encore gagné quelques points cette semaine à Londres, contrairement à New York. Sur la place financière britannique, la tonne de fèves a terminé hier soir à £ 1 628 la tonne contre £ 1 622 vendredi dernier. En revanche, à New York, le cacao est passé de $ 2 402 en fin de semaine dernière à $ 2 381 hier soir.

Selon la Citi, « Les marchés du cacao demeurent lourdement excédentaires et les prix n’augmenteront guère avant, le cas échéant, 2022/23. » La banque a révisé à la hausse ses estimations d’excédent mondial sur la campagne 2020/21 en cours, à 225 000 tonnes (t) contre les 75 000 t estimées précédemment ; l’excédent serait de 100 000 t la campagne prochaine. Par conséquent, elle prévoit un prix moyen de $ 2 400 la tonne au quatrième trimestre.

Côté production, en Côte d’Ivoire, les nouvelles sont plutôt bonnes. Les niveaux de pluie sont maintenant au-dessus de la moyenne de ces dernières années (la saison des pluies court de mars à novembre) après plus d’un mois de temps très sec, ce qui n’est pas pour faire augmenter les prix sur le marché déjà surabondant. Du 1er octobre au 13 juin, les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 2,027 Mt, estiment les exportateurs, en hausse de 6,1% par rapport à la même période la campagne dernière.

On s’attend donc à de très bons volumes sur la campagne intermédiaire. Or, face à cela, les industries de broyages ont du mal à tenir le rythme à cause des coupures d’électricité et elles ont réduit leurs achats de fèves.

CAFÉ

Petite baisse de régime pour le café durant la période sous revue. La livre (lb) d’Arabica cotée à New York est passée de $ 1,5745 en fin de semaine dernière à $ 1,516 à la clôture hier soir, mais après être tombée à $ 1,508 en cours de séance hier, son plus faible prix depuis le 24 mai. Le Robusta demeure… robuste…, grimpant de $ 1 592 à $ 1 598 hier soir.

Les verrous sautent ! Les pluies sont de retour au Brésil, accueillies avec soulagement par les producteurs. Au 15 juin, 15% de la production brésilienne était déjà récoltée, estime le consultant Safras & Mercado, soit un taux similaire à celui de l’année dernière mais en-deçà des 36% de moyenne sur les cinq dernières campagnes. On commence à voir sur les marchés le café brésilien de la nouvelle récolte, souligne le négociant Comexim, et sa qualité est plutôt bonne !

La banque d’investissement Itau BBA continue à prévoir une baisse de 30% de la production d’Arabica au Brésil cette année, craignant que certains producteurs ne fassent défaut sur des contrats signés il y a déjà plusieurs mois.  

La Citi demeure, quant à elle, très optimiste sur les tendances du prix de l’Arabica sur le long terme, de l’ordre de $ 1,65 au quatrième trimestre car la sécheresse au Brésil a déjà endommagé l’actuelle campagne mais aussi la suivante.

Deuxième verrou qui a sauté cette semaine, la Colombie. Les protestations ont cessé et les choses rentrent progressivement dans l’ordre. Le café recommence à être acheminé aux ports mais on n’a pas encore retrouvé le rythme normal d’expédition ; selon certains, cela prendra de 60 à 90 jours pour revenir à la normale. Face à cela, les transformateurs nord-américains se ruent à l’achat des grains colombiens, le grand favori de leurs consommateurs. Certes, certains cafés d’Amérique centrale sont venus en substitution du colombien mais dans une petite proportion. « Vous ne pouvez pas remplacer le colombien. Les gros torréfacteurs ont des engagements pour livrer ce café aux supermarchés », précise un importateur qui souligne qu’il était à court de café ces derniers jours. De ce fait, les acheteurs nord-américains paient jusqu’à 75 cents la livre (lb) de plus que la cotation sur le marché à terme de New York alors que la prime variait entre 55 et 58 cents avant l’agitation sociale en Colombie.

Sur les marchés asiatiques, l’activité demeure très réduite au Vietnam car on est vraiment en fin de campagne.  Les caféiculteurs qui détiennent encore un peu de volumes dans les Central Highlands ont vendu leur kilo de café à 34 500-35 000 dongs ($ 1,50-$ 1,55) contre une fourchette de 33 500 à 35 000 dongs la semaine dernière. Cette fermeté des prix est essentiellement liée à la hausse des cours mondiaux à Londres ces dernières semaines mais aussi à la raréfaction de la marchandise. A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, s’est vendu avec une décote de $ 30 la tonne par rapport à l’échéance septembre à Londres ; la semaine dernière, la décote était de $ 20 à $ 30.

En Indonésie, le café de la province de Lampung s’est vendu cette semaine avec une prime de $ 80 à $ 90 la tonne sur le contrat septembre 2022, soit en léger retrait par rapport à la prime de $ 100 à $ 110 sur le mars-août 2022 enregistré la semaine dernière. Une baisse de la prime qui semble logique puisque la récolte commence à battre son plein !

Côté pays consommateurs, les volumes de café dans les stocks certifiés aux Etats-Unis ont augmenté en mai pour le deuxième mois consécutif, une hausse de l’ordre de 52 571 sacs ce qui porte leur volume total à 5,81 millions de sacs de 60 kg (Ms), selon la Green Coffee Association (GCA). Fin mars, ils étaient de 5,68 Ms, leur niveau le plus faible depuis juin 2015. Ceci dit, ils augmentent régulièrement depuis le mois d’octobre. Rappelons qu’en 2011 ils étaient tombés à leur plus bas niveau historique, à quelque 4 Ms.

CAOUTCHOUC

Nouvelle glissade sur le marché du caoutchouc où l’on s’achemine vers une troisième semaine de recul des cours. Sur l’Osaka Exchange, les cours ont clôturé hier à 235,5 yens ($2,1) le kilo contre 238 yens vendredi dernier. Sur le marché de Shanghai c’est une quasi-stabilité à 12 780 yuans ($1937) la tonne hier (12 740 yuans vendredi dernier).

Avec la fin de la période d’hivernage en Asie du Sud-Est et en Chine  où la production de latex baisse, la perspective d’une offre plus abondante a pesé sur  les cours. Ils ont été aussi affectés par la décision de la Chine de stabiliser les prix des matières et de lutter contre la spéculation. Ajoutons, les craintes concernant la réduction de la demande de pneus de la Chine avec le ralentissement observé de la production automobile.

L’Association des pays producteurs de caoutchouc naturel (ANRPC) anticipe un marché du caoutchouc relativement équilibré en 2021. La production  mondiale de caoutchouc naturel devrait croître de 5,8% en 2021 pour atteindre 13,812 millions de tonnes (Mt).  Quant à la consommation, elle progresserait de 6,7% à 13, 679 Mt. L’ANRPC observe que « Malgré une solide reprise post-pandémique menée par les deux économies géantes, la Chine et les États-Unis, la gestion de la pandémie avec un faible taux d’infection est toujours la clé d’une reprise en douceur pour tous les pays. Le nombre élevé de cas d’infection quotidiens enregistrés dans certains pays de l’ANASE peut avoir eu un impact indirect sur l’économie du caoutchouc à travers les diverses mesures de restriction de  la Covid-19 pour contenir la pandémie ». Pour elle, la vaccination est cruciale.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a chuté de 33,5% en avril  à 23 013 tonnes, en raison du facteur saisonnier qui rend les arbres moins productifs, selon le Département des statistiques de Malaisie (DOSM). Parallèlement, les exportations ont diminué de 5,4 %  à 55 696 tonnes en avril. La Chine reste la principale destination avec une part de 57,4% des exportations totales en avril, suivie de l’Allemagne (8,1%), des États-Unis (3,9%), de la Turquie (2,6%) et de la Finlande (2,4%). Selon le DOSM, les gants en caoutchouc étaient le principal produit d’exportation avec une valeur d’exportation de 6,7 milliards de ringgits ($1,63 milliard) en hausse de 4,7% par rapport au mois de mars. Les stocks de caoutchouc naturel, quant à eux, ont diminué de 7,9% à 259 355 tonnes. La consommation intérieure s’élevait à 47 096 tonnes en augmentation de  31,1% par rapport au même mois l’année dernière. Cependant, sur une base mensuelle, la consommation intérieure de caoutchouc naturel a diminué de 5,3%.

En Côte d’Ivoire, les résultats financiers de la SAPH au 1er trimestre 2021 sont en baisse en dépit de la hausse des cours mondiaux du caoutchouc et d’une stabilité de la production usinées. En cause, les capacités logistiques (Lire : En Côte d’Ivoire, la SAPH affectée par la logistique pour expédier le caoutchouc).

COTON

Glissade sur le marché du coton dont les cours sont passés de 87 cents la livre vendredi dernier à 84,17 cents hier sur l’ICE. Des cours sous la pression du raffermissement du dollar dans le sillage de la déclaration de la Réserve fédérale américaine, du recul des marchés des céréales ainsi que de la volonté exprimée par la Chine de ralentir la hausse des prix des matières premières et de freiner la spéculation sur les matières premières.

Toutefois, les fondamentaux du marché sont là avec une demande soutenue. « Le marché au comptant est resté solide et les niveaux de base ont continué de se raffermir, car les usines sont toujours impatientes de réserver du coton facilement disponible pour des livraisons à proximité et nous constatons également plus d’intérêt pour la période d’expédition de novembre à mars. Le coton spot est difficile à trouver, que ce soit en raison de sa faible disponibilité ou de contraintes logistiques »  souligne Plexus Cotton.

Les acteurs du marché attendent maintenant le rapport de l’USDA sur les superficies publié le 30 juin pour avoir une idée plus claire sur l’estimation de la production pour la récolte américaine 2021/22. En mars dernier, l’USDA estimait la superficie plantée en coton à 12 millions d’acres. Le dernier rapport hebdomadaire sur l’avancement des récoltes de l’USDA a montré que 90 % de la récolte avait été plantée contre 71 % la semaine précédente.

Au Togo, l’heure est à la relance de la production pour le repreneur de la Nouvelle société cotonnière togolaise (NSCT) le singapourien Olam  qui vise un objectif de 135 000 tonnes de coton pour 2021/22, soit plus du double que le niveau de la précédente (Lire : Olam investit FCFA 4,5 milliards pour relancer la production de coton au Togo).

HUILE DE PALME

Nouvelle chute du marché de l’huile de palme, après une baisse 11,4% la semaine dernière, avec une clôture hier à 3 384 ringgits ($819,97) la tonne contre 3 658 ringgits vendredi dernier. Une chute dans le sillage de l’huile de soja qui a aussi plongé sur le Chicago Board of Trade (CBT). Les contrats à terme sur le soja américain étaient sur la bonne voie pour connaître leur plus forte baisse hebdomadaire en près de sept ans, plombés par les prévisions de conditions météorologiques favorables aux cultures et de températures plus fraîches dans la ceinture des cultures du Midwest.

Les prix ont également été affectés par la décision de l’Inde de suspendre une proposition visant à réduire les taxes à l’importation sur les huiles comestibles. L’Inde est, en effet, revenue sur sa décision de baisser les prix d’importation de base de l’huile de palme brute à $1 136  la tonne contre $1 222. Une décision motivée par une décrue des prix des huiles comestibles sur le marché mondial après avoir atteint des niveaux record. “L’idée est de surveiller de près les prix internationaux et les approvisionnements mondiaux, et si la situation le justifie, nous relancerons la proposition de réduction de l’obligation de protéger les intérêts des consommateurs et des agriculteurs”, a déclaré ce responsable à Reuters. Pourtant, même après la récente correction de plus de 20 %, les prix des huiles alimentaires indiennes sont encore environ le double de leur niveau d’il y a un an. Toutefois, réduire les taxes à l’importation alors que les agriculteurs  indiens ont commencé à semer le soja et  les arachides leur donnerait un mauvais signal.

Toujours en Inde, les importations d’huile de palme ont presque doublé en mai par rapport à mai 2020 progressant de 92% à 769 602 tonnes, selon le Solvent Extractor’s Association of India (SEA). Les importations de soja ont grimpé de 43% à 267 781 tonnes et celles de tournesol de 31% à 175 759 tonnes. Des importations qui pourraient toujours être soutenues en juin, plusieurs Etats commençant à relâcher les confinements et les restaurant ré-ouvrant.

L’Indonésie a exporté 2,64 millions de tonnes d’huile de palme brute et raffinée au mois d’avril en baisse de 18% par rapport à mars (3,23 Mt), selon l’Indonesian Palm Oil Association (Gapki).

RIZ

Avec la dépréciation de la roupie, les prix à l’exportation du riz indien ont atteint leur plus bas niveau depuis la mi-mai tandis que la hausse des coûts d’expédition a limité une baisse des prix thaïlandais dans la perspective d’une augmentation de l’offre.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont tombés à $374 $379  la tonne contre $379- $383 la semaine dernière, principalement en raison de la dépréciation de la roupie à son plus bas niveau en 1 mois et demi. “La chute de la roupie nous permet de baisser les prix et la demande est stable“, a déclaré un exportateur basé à Kakinada dans l’Etat d’Andhra Pradesh. La semaine dernière, l’Inde a augmenté le prix auquel elle achètera les variétés de riz courantes de la nouvelle saison auprès des agriculteurs locaux. Cela pourrait encourager les agriculteurs à étendre leur superficie rizicole souligne l’exportateur.

En Thaïlande, les  prix du Thaï 5% ont glissé à $440-$486 la tonne contre $455-$484 la semaine dernière. L’anticipation d’une offre plus importante en raison des précipitations a pesé sur les prix. Toutefois des négociants estiment que les coûts de transport plus élevés continuent d’être un facteur de maintien des prix élevés.

Après avoir été confrontée à une sécheresse durant deux ans, la production de riz de la Thaïlande devrait rebondir au cours de la campagne de commercialisation 2021/22, selon le département américain de l’Agriculture (USDA). Des conditions météorologiques favorables et un approvisionnement en eau adéquat portent les prévisions de production de riz de l’USDA à 21 millions de tonnes (Mt) p en 2021/22, contre 18,8 Mt en 2020 /21. Cependant, l’USDA s’attend à ce que les exportations de riz soient compromises par des prix du riz thaïlandais non compétitifs, des pénuries de conteneurs d’expédition et des coûts de transport élevés. Les exportations de riz de la Thaïlande ont totalisé 1,13 Mt  entre janvier 2021 et mars 2021, en baisse de 23% par rapport à la même période l’année dernière.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% se sont légèrement appréciés à $483-$487 la tonne, contre $480-$485 la semaine dernière. Les importateurs semblent se tournent vers l’Inde et la Thaïlande pour le riz 5% de brisures  pour profiter de prix plus bas. Comme en Thaïlande, le pays est aussi frappé par un pénurie de conteneurs ce qui rend difficile l’expédition de riz.

Le Bangladesh pourrait importer 1,8 million de tonnes de riz cette année, le niveau le plus élevé en quatre ans, estime  l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport publié cette semaine. Le Bangladesh est devenu l’un des principaux acheteurs de riz après que les inondations répétées de l’année dernière ont détruit les récoltes et entraîné les prix locaux à des niveaux record.

Le Kenya lancera bientôt la culture à grande échelle de riz hybride dans le but de réduire la dépendance excessive à l’égard des importations – dont le coût est de 25 milliards de shilling ($232 millions) – , de renforcer la sécurité alimentaire et les revenus ruraux, a déclaré lundi Mary Mutembei, responsable du programme de promotion du riz au ministère de l’Agriculture. «Nous nous sommes associés au secteur privé pour augmenter la production de riz dans le pays grâce à la culture de la variété hybride», a-t-elle déclaré. Le Kenya Plant Health Inspectorate Service (Kephis) a déjà approuvé des semences de riz hybride dont le développement a été soutenu par la Fondation pour la technologie agricole africaine (AATF).

SUCRE

Le sucre roux est repassé en dessous de la barre des 17 cents la livre (lb), tombant hier, en cours de séance à New York, à 16,52 cents, son niveau de prix le plus faible depuis le 20 avril. L’évolution sur la semaine est douloureuse, passant de 17,54 cents en fin de semaine dernière à 16,55 cents à la clôture hier. Quant au sucre blanc coté à Londres, la tonne est passée de $ 451,30 à $ 425 après être tombée à $ 422 en cours de séance, au plus bas depuis plus de deux mois aussi.

Le marché du sucre subit la léthargie de la demande à court terme et l’amélioration de la météo dans des pays producteurs majeurs comme l’Inde, la Thaïlande et même le Brésil. En outre, le marché aurait été impacté par la réaction des investisseurs aux déclarations de la Réserve Fédérale américaine, les incitant à vendre leur sucre d’autant plus que le dollar est élevé. Ceci dit, à ces niveaux de prix, le sucre retrouve des acheteurs du produit physique. En outre, les positions détenues par les fonds d’investissement sont encore largement longues, c’est-à-dire misant sur la poursuite de la hausse du prix du sucre. Ainsi, selon Archer Consulting, les raffineurs brésiliens auraient couvert plus d’un million de tonnes de la campagne 2022/23 sur l’échéance mai sur l’ICE à New York. Ceci porterait à 20,9% les volumes sur 2022/23 vendus à terme.

« La réaction immédiate {aux déclarations de la Fed, Ndlr.] est une chose, mais sans perspective de hausse des taux d’intérêt d’ici 2023, la vraie question qui se pose maintenant est de savoir comment le marché va réagir sur le moyen terme », explique un trader américain.  

A noter que le Vietnam a imposé une taxe anti-dumping de 47,64% sur certains produits du sucre provenant de Thaïlande. Cette taxe est applicable sur une durée de 5 ans et remplace celle temporaire introduite en février de 33,88%, a annoncé mercredi le ministère de l’Industrie et du commerce après avoir achevé son étude anti-dumping sur laquelle il travaille depuis le mois de septembre à la demande de l’industrie nationale du sucre.

Selon l’enquête, les livraisons de sucre subventionné de Thaïlande auraient bondi de 330,4% en 2020 pour totaliser 1,3 Mt, une situation qui pénalise l’industrie nationale indienne. Rappelons que le Vietnam a retiré en 2020 toutes les taxes sur le sucre importé des pays du sud-est asiatique, conformément à ses engagements dans le cadre de l’Accord sur le commerce des biens au sein de l’Asean. Toutefois, l’accord prévoit des clauses de sauvegarde, ce à quoi le Vietnam a donc eu recours.

En mai, les importations de sucre en Chine ont chuté de 38,5% par rapport à mai 2020, à 180 000 t. En revanche, de janvier à fin mai, elles ont bondi de 94% à 1,61 Mt, selon les statistiques douanières nationales.

Dernière statistique, les stocks de sucre en Egypte couvrent 5,5 mois de consommation, selon le gouvernement qui entend bien atteindre l’autosuffisance d’ici la fin 2022.

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