La Chronique Matières premières agricoles au 17 novembre 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 17 novembre 2022
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Les semaines se suivent et se ressemblent…. La dégradation de la conjoncture économique et le resserrement monétaire des banques centrales sapent le moral des marchés qui ont terminé en baisse des deux côtés de l’Atlantique hier.

James Bullard, le président de la Réserve fédérale de St. Louis, a déclaré hier que les hausses de taux aux Etats-Unis n’avaient pour le moment qu’un effet limité sur l’inflation et que la banque centrale américaine devrait relever le coût du crédit d’au moins 100 points de base supplémentaires. Les économistes de JP Morgan tablent eux aussi sur une hausse des taux de la Fed de 100 points de base d’ici mars et ils estiment que l’économie américaine pourrait enregistrer une « légère récession » au second semestre 2023.

Au Royaume-Uni, où l’inflation dépasse désormais 11%, le ministre des Finances, Jeremy Hunt, a dévoilé un plan d’austérité prévoyant des hausses d’impôts et un contrôle accru de la dépense publique. Il a expliqué que le pays était déjà en récession et que l’économie devrait se contracter de 1,4% l’an prochain.

Selon un rapport de Rabobank publié mercredi, les prix des produits agricoles comme le café, les céréales fourragères et les oléagineux pourraient chuter l’année prochaine alors que de nombreuses grandes économies entrent en récession, mais ils resteront élevés en termes historiques. “Les prix agricoles pourraient (encore) baisser non pas en raison de l’amélioration significative de la production mais parce que la demande devrait être faible“, a déclaré Carlos Mera, responsable des études de marché sur les produits agricoles à la banque. Avec la flambée des coûts de l’énergie, de la main-d’œuvre et autres, les prix des matières premières agricoles sont environ 50 % plus élevés qu’avant la pandémie, a noté la banque.

Côté monétaire, l’euro a clôturé hier soir à $ 1,0345.

Quant au pétrole, l’apaisement des tensions géopolitiques et les craintes sur la demande chinoise de brut dans un contexte de résurgence de l’épidémie de la Covid-19 dans le pays pèsent sur les cours pétroliers. Le Brent a terminé à $ 89,98 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 81,93.

CACAOCAFÉ CATOUCHOUCCOTON HUILE DE PALME – RIZSUCRE

CACAO

La fève a chuté cette semaine, la tonne à Londres clôturant hier soir à £ 1 948 contre £ 1971 vendredi dernier sur l’échéance mars, tandis qu’à New York, elle passait de $2 518 à $ 2 447.

Une semaine dont le début a été marqué par la fin de la grève des dockers à San Pedro en Côte d’Ivoire et la remontée du dollar, ce qui impacte toujours les cours des matières premières, même du cacao qui, pourtant, est un des rares produits à être coté encore en livre sterling à Londres. 

Côté ciel, les températures en Afrique de l’Ouest sont actuellement plus élevées que la moyenne de ces dernières années mais l’humidité du sol reste bonne, a indiqué hier le prévisionniste Climate24. Des conditions qui sont favorables au bon développement des cacaoyers sur la période de la campagne principale qui court jusqu’à fin mars.

En Côte d’Ivoire, depuis le début de la campagne le 1er octobre jusqu’au 13 novembre, les arrivages aux deux ports ont totalisé 466 000 t, en chute libre de 12% par rapport à la même période l’année dernière. Ceci s’explique en partie par la grève à San Pedro précédemment évoquée et qui aura duré du 31 octobre au 6 novembre. Rappelons que les dockers ont refusé de décharger les camions remplis de sacs de fèves, demandant d’être payés FCFA 105 par sac déchargé contre FCFA 30 jusqu’alors. Si les détails de l’accord trouvé en fin de semaine dernière n’ont pas été entièrement dévoilés, il semblerait que les dockers auraient obtenu plus de FCFA 50 par sac, a annoncé Amidou Sylla, un des chefs des syndicats. Un mouvement qui ne s’est pas étendu au port d’Abidjan.

Au Brésil, cinquième consommateur mondial de chocolat, la transformation du cacao a augmenté de 3,5 % en octobre par rapport à la même période un an plus tôt pour atteindre 20 766 t, a indiqué mercredi le groupe industriel AIPC. Si les broyages cumulés au cours de l’année jusqu’en octobre totalisent 186 122 t, en baisse de 0,4 % par rapport à la même période en 2021, l’AIPC a déclaré que sur le seul mois d’octobre, le cacao produit localement et livré dans les usines de transformation au Brésil avait atteint 16 810 t, soit 22 % de plus qu’en octobre 2021. Il a aussi précisé que le Brésil n’avait pas importé de cacao en octobre. D’ailleurs, les importations de l’année jusqu’à présent ne sont que de 11 034 t contre 46 757 t sur la même période en 2021.

CAFÉ

Baisse de tonus pour le café ! La livre (lb) d’Arabica à New York a glissé de $ 1,681 vendredi dernier à $ 1,5635 à la clôture hier soir sur l’échéance mars tandis que le Robusta à Londres passait de $ 1 836 à $ 1 818 sur l’échéance janvier.

Selon Rabobank, la croissance de la demande en café serait l’année prochaine bien en dessous des niveaux moyens de ces dernières années, à 1,5 %, avec des conditions météorologiques clémentes laissant le marché avec un excédent qu’elle estime à 4 millions de sacs de 60 kg (Ms).

Pour sa part, l’analyste Fitch confirme la prévision d’une demande mondiale affaiblie alors que l’offre augmente au Brésil notamment. La faiblesse de la monnaie brésilienne, le real, face au dollar incite également les exportateurs brésiliens à vendre sur le marché mondial, leur produit gagnant en compétitivité, tout comme la Colombie dont le peso a aussi perdu en valeur face au billet vert. Ainsi, la semaine dernière, le Brésil a exporté en moyenne 11 440 t de café par jour contre 9 200 t sur la même semaine l’année dernière.

Autre facteur pesant sur les cours, le rebond des niveaux de stocks certifiés auprès de l’ICE. Après avoir atteint le 3 novembre leur plus faible niveau en 23 ans à 382 695 sacs, ils se sont quelque peu reconstitués et atteignaient mercredi 484 089 sacs.

Côté marché physique maintenant, en Asie, au Vietnam, le café de la nouvelle campagne commence à arriver mais en petits volumes car le processus de séchage des premiers grains sortis n’est pas encore achevé. Ceci dit, les planteurs se sont vus offrir des prix plus bas que ceux de la semaine dernière pour leurs volumes proposés, à 38 900 – 40 100 dongs le kilo ($ 1,57-1,62) contre 39 700 – 41 300 dongs la semaine précédente. A l’export, les traders ont proposé un Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une décote allant de $ 60 à $ 70 la tonne par rapport au contrat mars coté à Londres, soit au même niveau que la semaine précédente. Toutefois, ils étaient loin de la décote de $ 100 proposée par les acheteurs.

En Indonésie, la prime sur l’échéance janvier a grimpé cette semaine à $ 50 contre les $ 40 proposés la semaine dernière, car les volumes proposés sont de plus en plus limités. Mais, à l’instar du Vietnam, il semblerait qu’il y ait un écart important entre les prix proposés par les exportateurs locaux et étrangers. « Les exportateurs étrangers ont offert une prime de $ 110 pour les contrats sur janvier, février et mars, tandis que les exportateurs locaux ont proposé une prime de $ 230 pour les contrats de janvier et février contre $ 210 la semaine dernière pour les contrats de décembre et janvier », a expliqué à Reuters un trader.

CAOUTCHOUC

Stabilité du marché du caoutchouc cette semaine, les cours ont clôturé hier à 217,9 yens ($1,56) le kilo sur l’Osaka Echange contre 217 yens vendredi denier. En revanche, ils s’inscrivent en hausse à Shanghai. Partis de 12  590 yuans la tonne ils ont atteint hier  12 810 yuans ($1 797).

Le sentiment du marché est mitigé par rapport au premier consommateur mondial, la Chine.  Côté positif, les autorités chinoises ont annoncé la semaine dernière un assouplissement des restrictions liées au Covid-19. De plus, la Banque centrale chinoise a affirmé que la Chine intensifiera la mise en œuvre de sa politique monétaire prudente et stabilisera l’emploi et les prix afin de consolider et d’améliorer la tendance à la hausse de l’économie dans un contexte de risques baissiers croissants de l’économie mondiale. D’un autre côté, les cas de Covid-19 augmentent chaque jour en Chine, ils ont atteint 25 353 nouveaux cas hier contre 16 203 le 13 novembre.

Les marchés du caoutchouc des principaux pays producteurs ont affiché des tendances de prix à la baisse au mois d’octobre 2022 souligne l’Association des pays producteurs de caoutchouc naturel (ANRPC). Sur le même mois d’octobre, la production mondiale de caoutchouc naturel s’est établie à 1,435 million de tonnes (Mt) pour une consommation à 1,301 Mt. Les inquiétudes concernant la récession mondiale augmentent et pèsent sur le marché. Toutefois, l’ANRPC estime que « Bien qu’une croissance plus lente soit prévue pour la demande mondiale de caoutchouc naturel cette année compte tenu de cette situation économique, la demande mondiale de caoutchouc naturel devrait augmenter de 2,1 % pour atteindre 14,805 Mt, contre 14,495 Mt en 2021 ».

Au niveau des prix, l’ANRPC note que le caoutchouc du SMR-20 a légèrement baissé en octobre 2022 par rapport au mois précédent, tandis que le STR-20 a maintenu son prix moyen au même cours de la période de référence. Sur les marchés Ribbed Smoked Sheet (RSS), une tendance mixte a été observée entre RSS-3 à Bangkok et RSS-4 à Kottayam. Le RSS-3 à Bangkok a augmenté de manière inattendue son prix moyen, tandis que le prix du RSS-4 à Kottayam a légèrement baissé en octobre 2022.

Au Vietnam, le département de la gestion des importations et des exportations du ministère de l’Industrie et du Commerce estime que les exportations de caoutchouc du pays au quatrième trimestre connaitront des difficultés persistantes compte tenu de l’appréciation du dollar mais aussi de l’abondance prolongée des pluies  au plus fort de la récolte limitant la production de latex.

Sur le troisième trimestre, le Vietnam a exporté 609 170 tonnes de caoutchouc pour une valeur de $930,86 millions, en hausse de 6% en volume mais en baisse de 1,8% en valeur sur une base annuelle. La Chine est son plus important client (70,2% des exportations totales en valeur), suivie par l’Inde (18,3%).

En Malaisie, la production de caoutchouc au mois de septembre a baissé de 5,9% par rapport au mois précédent pour atteindre 35 640 tonnes. Par rapport à octobre 2021, la chute est de 13,9%, selon le Département malaisien des statistiques. Les exportations se sont élevées à 54 542 tonnes en septembre, en baisse de 9,4% tandis que les stocks totaux ont diminué de  5,7% à 198 659 tonnes en septembre. Sur l’ensemble du 3ème trimestre, la production malaisienne de caoutchouc naturel a augmenté de 48,7 % pour atteindre 110 969 tonnes, contre 74 635 tonnes au deuxième trimestre. Par rapport au 3ème trimestre 2021, elle a baissé de 16,4%.

Côté entreprise, le groupe chimique et pétrolier chinois Sinochem a annoncé mercredi vendre 36% du capital qu’il détient dans le producteur de caoutchouc singapourien Halcyon Agri à China Hainan Rubber Industry (Lire :Sinochem vend 36% de Halc yon Agri à Hainan Rubber).

COTON

Volatils ont été les cours du coton cette semaine pour terminer hier en légère baisse à 87,04 cents la livre sur l’ICE contre 88,2 cents vendredi dernier. Toujours la faiblesse de la demande au cœur du marché et qui était au centre des conversations lors de  la réunion annuelle de l’International Cotton Association, la semaine dernière à Las Vegas aux Etats-Unis (Lire : Le coton se joue à Las Vegas). Les données hebdomadaires sur les ventes nettes  de coton américain du département américain de l’Agriculture (USDA) l’ont illustré avec des ventes inférieures près de six fois par rapport à la semaine dernière. “La bonne nouvelle est qu’il n’y a pas eu beaucoup d’annulations et que la Chine prend des expéditions de coton“, a déclaré à Reuters Jordan Lea, trader senior chez DECA Global. La levée partielle des mesures prises pour  limiter la propagation de la Covid-19 en Chine est un facteur positif.

En Afrique de l’Ouest, les fortes infestations dans la majorité des pays de la Zone Franc va conduire à une baisse des rendements et de la production en 2022/23 en particulier au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Togo (Lire : Coton : les rendements en Afrique zone franc en chute de 8% en 2022/23).

En Côte d’Ivoire, les exportations de coton de janvier à septembre 2022 ont grimpé de 14,3% pour atteindre  351 594 tonnes, selon les statistiques douanières provisoire.

Le Bangladesh, premier client des pays africains, affiche de grandes ambitions sur sa production future de coton avec  l’objectif de la  multiplier par cinq d’ici 2030 en introduisant de nouvelles variétés et en élargissant les zones de culture. “Le coton pourrait être une culture de rente majeure car nous devons dépenser$ 3 milliards chaque année pour son importation afin de répondre à sa demande croissante dans l’industrie textile“, a déclaré à BSS le directeur supplémentaire du Cotton Development Board (CDB), le Dr Md Fakhre Alam Ibne Tabib. Le pays produit actuellement moins de 0,2 million de balles de coton  par an contre une demande annuelle de 8,5 millions de balles, selon les statistiques officielles.

HUILE DE PALME

Plongeon de l’huile de palme qui a perdu plus de 10%  de sa valeur cette semaine avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 845 ringgits ($845,05) la tonne contre 4 290 ringgits vendredi dernier. Une chute surtout imputable au renforcement du ringgit et à la faiblesse des huiles rivales alors même que les exportations de Malaisie sont haussières – du 1er au 15 novembre elles ont progressé entre 10 et 12,7% selon les inspecteurs – et que des inondations touchent  les deux principaux pays producteurs et  perturbent  donc l’approvisionnement. Des perturbations qui devraient se prolonger au 1er trimestre 2023 estime le Malaysian Palm Oil Board (MPOB).

Le MPOB qui  a mis en garde contre une année 2023 difficile pour le marché, avec la persistance des incertitudes météorologique, géopolitique et économique qui ont déjà entraîné de fortes fluctuations de prix cette année.

La demande du principal acheteur, la Chine, se redressera probablement l’année prochaine alors que le pays assouplit ses règles zéro Covid, l’Indonésie devant gagner une plus grande part de marché que son rival, la Malaisie, ont déclaré des analystes dans un communiqué à la suite d’un séminaire en ligne.

Wang Jun, le doyen  de CIFCO Futures’ Research Institute à Pékin, prévoit une forte demande  de la Chine au quatrième trimestre en prévision du  Nouvel An et le Nouvel An lunaire. La Malaisie, cependant, perdra probablement des parts de marché au profit du principal producteur indonésien, qui offre des prix plus compétitifs. “La part de marché de l’Indonésie a augmenté d’année en année, tandis que le rôle de la Malaisie a diminué”, a déclaré Wang Jun. En 2022, l’Indonésie devrait représenter 70,65 % des importations chinoises d’huile de palme et la Malaisie 29,35 %, a précisé le doyen.

Les estimations du ministère chinois de l’Agriculture et des affaires rurales prévoient que les importations chinoises d’huile de palme chuteront de 44 % en glissement annuel pour atteindre 2,8 millions de tonnes (Mt) en 2022. Cependant, le ministère s’attend à une reprise des importations en 2023, augmentant de 60,7% en glissement annuel pour atteindre 4,5 Mt,  a ajouté Wang Jun.

En Inde,  les importations d’huile de palme en 2021/22 ont chuté de 4,8 % par rapport à l’année précédente tandis que celles d’huile de soja à l’étranger ont bondi de 45,3 % pour atteindre un niveau record après que l’Indonésie a restreint les expéditions d’huile de palme incitant les raffineries indiennes à réduire leur achat d’huile de palme qui avait perdu de son avantage prix par rapport à l’huile de soja, selon la Solvent Extractors’ Association of India (SEA). Mais aujourd’hui, la prime de l’huile de soja par rapport à l’huile de palme se situe à  environ $450 et donc les acheteurs indiens se tournent à nouveau vers l’huile de palme.

Les importations d’huile de palme du pays au cours de la campagne de commercialisation terminée le 31 octobre sont tombées à 7,9 millions de tonnes  (Mt) contre 8,3 Mt un an plus tôt. Les importations d’huile de soja en 2021/22 ont atteint un record de 4,17 Mt. L’Inde a dépensé un record de 1,57 billion de roupies indiennes pour les importations d’huiles comestibles en 2021/22, en hausse de 34 % par rapport à l’année précédente. Les importations d’huile de tournesol en 2021/22 ont atteint 1,94 Mt, en hausse de 2,7% par rapport à l’année précédente.

Côté entreprise, excellents résultats financiers du singapourien Golden Agri-Ressources Ltd sur les neuf premiers mois de l’année 2022 avec une hausse de 62% de l’EBITDA à plus de $1,3 milliards, un chiffre d’affaires en hausse de 18% à $8,6 milliards et un bénéfice net qui a plus que doublé à $675 millions.

RIZ

Progression des prix en Inde et en Thaïlande tandis que les ceux au Vietnam sont stables.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont progressé à $373-$378 la tonne  contre $370- $375  la semaine dernière sur fonds d’une demande d’exportation plus élevée. En outre, “Le gouvernement a acheté la récolte de paddy de la nouvelle saison à des prix révisés plus élevés. Les exportateurs doivent payer plus pour garantir l’approvisionnement”, a déclaré à Reuters un exportateur basé à Kakinada, Andhra Pradesh.

L’Inde a augmenté de 5,2 % le prix auquel elle achètera le paddy commun de la nouvelle saison aux agriculteurs, la plus forte augmentation en cinq ans, alors que New Delhi encourage les agriculteurs à augmenter la superficie et la production.

Alors que l’approvisionnement en riz progresse régulièrement et que les prix commencent à se modérer, le gouvernement indien pourrait revoir l’interdiction d’exporter des brisures de riz mais la question serait encore au stade de la discussion

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % ont atteint leur niveau le plus élevé depuis début octobre à $410-$425 la tonne. Une hausse principalement imputable à l’appréciation du  du baht, ce qui réduit les marges des exportateurs sur les ventes à l’étranger et les incite à augmenter les prix.

Les exportations de riz ont augmenté de 39,1% au cours des neuf premiers mois de cette année, par rapport à la même période un an plus tôt, pour atteindre 5,41 millions de tonnes, a annoncé lundi le ministère de l’Agriculture.

Au Vietnam, les prix du Viet 5 % sont restés inchangés à $425- $430 la tonne. “La demande de riz vietnamien est plus élevée que prévu et je pense que les exportations de cette année dépasseront l’objectif officiel de 6,3 à 6,5 millions de tonnes“, a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh-Ville. Il y avait plus de demande de la part des clients européens, en particulier pour le riz parfumé, et des marchés clés tels que les Philippines et la Chine, mais l’offre intérieure s’épuise, ont déclaré les négociants.

Au Bangladesh, la production de la deuxième plus grande récolte de riz pluvial du pourrait atteindre 17 millions de tonnes (Mt), dépassant l’objectif de 16 Mt, alors que les agriculteurs augmentaient la superficie pour profiter des prix plus élevés, a déclaré un haut responsable du ministère de l’Agriculture.

En Corée du Sud, la production de riz a chuté de 3% en 2022  par rapport à l’année précédente pour atteindre 3,76 millions de tonnes (Mt). Alors que les superficies ont diminué de 0,7% en 2022, ce sont les conditions météorologiques – forte baisse des précipitations et du manque de journées ensoleillées – qui ont provoqué la chute de la production. C’est la sixième année consécutive que la production annuelle de riz du pays est restée inférieure à 4 Mt.

Le Nigeria se prépare à exporter pour la première fois du riz à la faveur d’un accord entre la Rice Farmers Association of Nigeria (RIFAN) et l’un des plus grand producteur du Nigeria, Tiamin Rice Company (Lire : Le Nigeria va devenir exportateur de riz).

SUCRE

L’Inde a provoqué un envol des cours du sucre roux cette semaine, touchant mercredi un plus haut en sept mois, à 20,44 cents la livre à New York sur l’échéance mars, parti vendredi dernier de 19,64 cents la livre (lb). Le marché a ensuite repris son souffle et, finalement, a clôturé hier soir à 19,73 cents. En revanche, le sucre blanc a perdu sur la période sous revue, passant de $ 566,50 vendredi dernier à Londres à $ 533,40 hier soir la tonne sur décembre.

En cause, la baisse des prix des carburants et la fermeté du dollar qui ont tous deux fait pression sur le marché du sucre, ont expliqué à Reuters des traders.

En Inde, les raffineries font défaut sur la livraison à l’international de 400 000 t et renégocient leurs contrats. En effet, l’annonce par le gouvernement indien de réduire les quotas d’exportation ont fait bondir les cours en cours de semaine. A noter que les raffineries indiennes déclarent avoir produit 2 millions de tonnes (Mt) de sucre depuis le début de la campagne 2022 :23, le 1er octobre dernier, soit un volume équivalent à celui de l’année dernière sur la même période.

Côté demande, en Israël, la consommation par habitant de boissons riches en sucre a diminué de 31% entre novembre 2021 et octobre 2022 à la suite de la mise en place d’une taxe de 1 shekel ($ 0,29) par litre de ces boissons sucrées, a annoncé hier la banque centrale. Parallèlement, une augmentation de 13% de la consommation de boissons moins sucrées, de boissons diététiques et de jus naturels a été enregistrée, bien qu’elles soient taxées à 0,7 shekel par litre.

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