Chute de 8% des broyages de cacao aux USA, de 0,7% en Europe mais hausse de 3,1% en Asie
Le monde du chocolat n’est pas à la fête !
L’Asie a lancé mercredi le bal des annonces de volumes de broyages de cacao -traditionnelle mesure étalon de la consommation de chocolat- du dernier trimestre 2022. Ces chiffres de fin d'année sont des éléments d'analyses majeurs car ils permettent de faire le point sur l'ensemble de l'année calendaire et surtout ils sont le reflet de l'anticipation par l'industrie de ce que sera la demande en 2023, du moins en début d'année.
En Asie, l'activité de transformation des fèves a progressé de 3,1% en 2022, totalisant 904 094 tonnes (t) contre 877 002 t fin 2021, selon la Cocoa Association of Asia. Sur le seul dernière trimestre de l’année calendaire, ils ont sauvé l’honneur avec un petit 0,2% de progression, à 230 806 t. Pour mémoire, ils avaient enregistré une hausse de 5,63% en 2021 et de 6,33% sur le dernier trimestre 2021, à 231 309 t. Mais c’était l’année de reprise post-Covid.
La performance de l’Europe n’a pas été à la hauteur avec des broyages en baisse de 1,7% au dernier trimestre par rapport à fin 2021. L’honneur est sauf sur l’année avec une hausse de 0,7% pour totaliser 1,466 million de tonnes (Mt), a annoncé hier l’Association européenne du cacao (ECA de son sigle anglais). Une bonne nouvelle car le vieux continent retrouve et dépasse ses volumes d’avant la Covid. En effet, en 2019, ils totalisaient 1,433 Mt et en 2018 1,436 Mt. Ainsi, les broyages l’année dernière atteignent un record, du moins depuis 2009, dernière année mentionnée par l’ECA dans son bulletin statistique.
L’Allemagne, qui publie toujours ses propres statistiques, a mieux performé. Sur l’année calendaire, ses broyages ont progressé de 1,1% à 397 595 t. En revanche, sur le dernier trimestre, ils ont baissé de 0,6% par rapport à fin 2021, totalisant 99 546 t de fèves transformées.
Mais ce sont les Etats-Unis qui ont annoncé en fin de journée hier leurs statistiques, ce qui a achevé le moral des troupes. Les broyages au dernier trimestre ont chuté de 8,13% à 107 130 t, a annoncé la National Confectioners Association (NCA). Certes, les chiffres portent sur une usine de moisn que l'année denrière : 15 au lieu de 16 ont fait leurs déclaration de volumes broayés.
"Les raisons de ces broyages plus faibles semblent être des inquiétudes pour le premier semestre 2023, la récession, qui a peut-être repoussé certaines commandes", a déclaré un courtier américain en cacao, se référant aux données de la NCA. « Un Halloween plus faible a déplace une partie de la demande sur le quatrième trimestre", a expliqué à Reuters un autre courtier.
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