La mangue ouest-africaine tracée par la blockchain

 La mangue ouest-africaine tracée par la blockchain
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C’est une première pour l’Afrique de l’Ouest, on peut désormais tracer la mangue grâce à la blockchain. MangoBlockchain, en version béta actuellement, a été développée par la start-up belge BlockO en collaboration avec la Société internationale d’importation (SIIM) et le Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique (Coleacp). Un outil d’autant plus pertinent dans le contexte de la pandémie du Covid-19 où la résilience des chaînes d’approvisionnement dépend de la confiance et de la transparence.

Le Coleacp, qui via ses programmes FFM et FFM SPS soutient la filière mangue en Afrique de l’Ouest (voir La mangue de Afrique de l’Ouest, ensemble pour une filière durable), estime que MangoBlockchain contribuera à l’amélioration et à la professionnalisation continue de la filière mangue ouest-africaine qui a connu ces dernières années trop d’interceptions à l’arrivée sur le marché européen . « Plus précisément, l’objectif de ce test actuellement en cours en pleine campagne mangue est d’évaluer la valeur ajoutée de la blockchain en tant qu’outil de communication B2B (importateurs/distributeurs) et B2C (distributeurs-importateurs/consommateurs). Il devrait mettre en évidence les possibilités offertes par la technologie pour communiquer et stocker en toute sécurité les données collectées tout au long de la chaîne d’approvisionnement, ce qui accroît la transparence. L’objectif pour l’importateur est de pouvoir fournir des informations aux distributeurs mais aussi de s’assurer qu’elles parviennent aux consommateurs sans altération » précise le Coleacp.

En outre, contrairement aux blockchains publiques, les blockchains privées permettent de limiter l’accès aux seuls utilisateurs agréés, garantissant ainsi la protection des données et de la propriété intellectuelle.

Ainsi, les mangues de la chaîne d’approvisionnement du SIIM en Côte d’Ivoire (Lire : La mangue d’Afrique de l’Ouest a tiré son épingle du jeu en plein Covid-19) sont étiquetées individuellement avec un code QR. Lorsqu’elles seront scannées par le smartphone d’un consommateur, le nom du producteur, la date de récolte, la date de conditionnement et la date d’entrée dans l’UE seront affichés dans une interface de la chaîne d’approvisionnement. Ces informations seront extraites automatiquement des systèmes d’information de SIIM et stockées dans la blockchain.

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