Le Cocobod au Ghana obtient les $ 300 millions supplémentaires pour le cacao

 Le Cocobod au Ghana obtient les $ 300 millions supplémentaires pour le cacao
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Hier, le Cocobod a signé un prêt de $ 300 millions sur trois ans avec un groupe bancaire comprenant Natixis, Cooperative Rabobank UA, Credit Agricole Corporate and Investment Bank, Société Générale et MUFGBank. L’organisme régulateur de la filière cacao au Ghana, n°2 mondial de la fève, entend ainsi refinancer les obligations cacao émises par la Banque centrale ghanéenne et  financer des programmes liées à la production.

En signant, le 20 septembre dernier, le prêt syndiqué classique de $ 1,3 milliards pour financer la campagne cacaoyère 2018/19, le patron du Cocobod, Joseph Boahen Aidoo, avait indiqué vouloir négocier cette autre enveloppe de $ 300 millions pour mettre en œuvre des programmes à moyen et long termes (lire nos informations: Le Cocobod obtient $ 1,3 milliard pour le cacao 2018/19 et veut $ 300 millions à part) . C’est chose faite.  Notons, par ailleurs, les autres $ 600 millions obtenus de la Banque africaine de développement (BAD) toujours pour le cacao (lire nos informations).

Ces nouveaux $ 300 millions devraient donc, entre autres, aider le pays à se conformer à des normes internationales de plus en plus strictes et des revendications des consommateurs de plus en plus pressantes, notamment en matière écologique, de travail des enfants, de place de la femme.

Le diktat du marché

Rappelons qu’en novembre dernier, Paris a adopté une stratégie nationale de lutte contre la “déforestation importée” destinée à mettre fin d’ici 2030 à la déforestation causée par l’importation de produits forestiers ou agricoles non durables, dont le cacao aux côtés du soja, de l’huile de palme, du bœuf et de ses co-produits, de l’hévéa et du bois. Au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris, fin février, le ministre ivoirien de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, avait rappelé ce calendrier et les conséquences qui en découlaient pour la et les filières en Côte d’Ivoire. L’implantation des mesures n’est, cependant, pas chose aisée (lire La Côte d’Ivoire et le Ghana remettent la norme d’un cacao durable et traçable à plus tard !)

Selon certains  exportateurs et compteurs de cabosse, la récolte cacao 2018/19 (oct/sept)  au Ghana serait en baisse, aux alentours des 820 000 à 850 000 tonnes (t) contre 900 000 t la campagne dernière. La récolte principale qui s’achève à la fin de ce mois de mars, devrait donner entre 650 000 et 700 0000 t estiment-ils, quasiment les mêmes volumes que durant la campagne principale 2017/18, mais c’est la récolte intermédiaire qui devrait glisser à 170 000-180 000 t contre les 250 000 t enregistrées l’année dernière, toujours selon les estimations des opérateurs.

Ceci dit, mi-février, le Cocobod faisait déjà état de 675 000 t déjà achetées entre le 1er octobre, début de la campagne 2018/19, et le 31 janvier, par les acheteurs agréés, les Licensed Buying Companies. Ceci représentait une hausse de 10% sur la même période l’année dernière. Mais, le temps très sec aurait considérablement réduit les volumes durant tout le mois de février. Le temps -dans tous les sens du terme- dira…

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