Riz : des scientifiques chinois identifient des gènes pour un riz plus tolérant à la chaleur
Des scientifiques chinois ont trouvé deux gènes dans le riz qui peuvent rendre la culture de base plus résistante à la chaleur, offrant un nouveau moyen de reproduire des cultures hautement thermotolérantes.
Cette découverte pourrait aider à sécuriser l’approvisionnement alimentaire, les cultures étant vulnérables à la hausse des températures et aux phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique, ont déclaré les chercheurs dans un article publié jeudi dans la revue Science.
Les chercheurs du Shanghai Institute of Plant Physiology and Ecology de l’Académie chinoise des sciences (CAS) et de l’Université de Shanghai Jiao Tong ont révélé le mécanisme par lequel la membrane cellulaire du riz détecte des signaux externes de stress de chaleur avant de communiquer avec les chloroplastes. Ils ont identifié un locus avec deux gènes, la thermo-tolérance 3.1 et la thermo-tolérance 3.2. qui interagissent de concert pour améliorer la thermotolérance au riz et réduire les pertes de rendement des céréales causées par le stress thermique.
Les chercheurs ont cultivé cette nouvelle variété de riz avec TT3 cloné du riz africain au riz asiatique. Ils ont constaté que la productivité de la nouvelle variété avait presque doublé par rapport au groupe témoin et que les rendements avaient augmenté de 20 % dans un champ pendant une vague de chaleur. “Après sept ans d’efforts, nous avons réussi à cartographier et à cloner finement un module de riz thermotolérant nouvellement identifié, comprenant deux gènes, et à révéler un nouveau mécanisme thermotolérant de la plante“, a déclaré Lin Hongxuan, auteur et professeur au National Key Laboratory of Plant Molecular Genetics au CAS.
Le test sur le terrain a montré que la nouvelle espèce pourvait résister à la chaleur à 38 degrés Celsius. Le gène nouvellement découvert pourrait également être utilisé dans d’autres plantes, notamment le blé, le maïs, les haricots et les légumes, pour cultiver des souches tolérantes à la chaleur, selon les chercheurs.
