Le génome du mil africain séquencé

 Le génome du mil africain séquencé
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Cultivé largement en Afrique dans la zone sahélienne mais aussi en Inde notamment, le mil, appelé aussi mil perlé ou petit mil, assure la sécurité alimentaire de près de 100 millions de personnes avec ses apports élevés en protéines. Une céréale donc importante mais qui a été le partent pauvre de la recherche jusqu’à récemment.

En effet, une équipe internationale coordonnée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD France) avec des chercheurs de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) en Inde, du Beijing Genomic Institute (BGI) en Chine mais aussi de l’Allemagne, de l’Angleterre, de l’Autriche, des Etats-Unis, de l’Italie, du Niger, du Sénégal, est parvenue à décrypter pour la première fois le génome du mil.

« Ces travaux ont permis à l’équipe de retracer l’origine de la domestication du mil, il y a près de 4 500 ans aux frontières du Mali et du Niger. Ils ont mis en évidence des gènes qui freinent la perte en eau des feuilles ainsi que d’autres gênes associés à la résistance à la sécheresse », indique l’IRD dans un communiqué.

Ce séquençage du génome offre de belles perspectives pour cette céréale déterminante dans le régime alimentaire des Africains dans un contexte de changement climatique.  « Développer la culture du mil est un enjeu essentiel dans le cadre du réchauffement climatique. La période d’hivernage sera plus courte dans le futur et le maïs ne pourra plus être cultivé dans de telles conditions», explique le généticien de l’IRD Yves Vigouroux

De nouvelles variétés mieux adaptées à l’augmentation des températures mais aussi plus résistantes aux ravageurs vont pouvoir être développées.

Les fruits de cette recherche sont publiés le 18 septembre dans la revue Nature Biotechnology .

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