La Chronique Matières Premières Agricoles au 19 décembre 2019

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 19 décembre 2019
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L’actualité, en cette fin de semaine et à quelques encablures de Noël, a été dominée par les banques centrales, les marchés en Europe comme aux Etats-Unis restant indifférents à la mise en accusation de Donald Trump par la Chambre des représentants car il est très peu probable que le Sénat, contrôlé par les Républicains, vote pour la destitution du président américain. La Banque d’Angleterre a laissé, sans surprise, sa politique inchangée en expliquant qu’il était encore trop tôt pour mesurer l’impact de la victoire électorale du Premier ministre, Boris Johnson. La banque centrale norvégienne et la Banque du Japon ont également maintenu leur politique monétaire intacte mais la Suède a relevé son taux directeur à zéro malgré les incertitudes économiques. Les cours du pétrole sont à un plus haut de trois moins, soutenus par la baisse des stocks de brut américain et l’amélioration des relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Le brut léger américain est à $ 61,3 et le Brent à $ 66,63 le baril.

 

CACAO

La tonne de cacao a glissé sur la période sous revue, passant de £ 1 777 vendredi dernier à Londres à £ 1 753 hier soir, tandis qu’à New York, elle passait de $ 2 554 à $ 2 435 la tonne.

En Côte d’Ivoire, après des semaines de temps très chaud et sec, les producteurs ont été soulagés de voir la pluie tomber, des pluies intenses plus fortes que d’habitude à cette période de l’année. Car, rappelons-le, le pays est dans sa période sèche actuellement, qui court de novembre à mars.

Les arrivages aux deux ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 883 000 tonnes (t) entre le 1er octobre et le 15 décembre, estiment les exportateurs, en hausse de 0,6% par rapport aux 878 000 t sur la même période la campagne dernière.

Côté entreprises, le malaisien Guan Chong Bhd, n°4 mondial des broyages, a annoncé avoir acheté l’allemand Schokinag qui vend et distribue du chocolat industriel, dont des chocolats de couverture. Sa capacité de broyage est de 7 000 t et sa capacité de fabrication industrielle de 90 000 t par an. Cette transaction fait partie de la stratégie de Guan d’accroître sa présence sur le marché européen. et ailleurs dasn le monde. Le mois dernier, le malaisien a annoncé une hausse de 38% de ses bénéfices nets au troisième trimestre par rapport à il y a un an, à RM 60,5 millions (€ 13,1 millions). Sur les 9 mois de son exercice écoulé, ses revenus ont progressé de 33,3%, à RM 2,1 milliards (€ 455,6 millions).

CAFÉ

Le café a perdu de sa valeur cette semaine, le Robusta terminant à $ 1 384 la tonne à Londres hier soir contre $ 1 450 vendredi dernier, tandis que l’Arabica clôturait en dessous des $ 1,30, à $ 1,2895 contre $ 1,3740 en fin de semaine dernière. Ceci dit, mardi, il a grimpé à $ 1,3840, son plus haut depuis plus de deux ans. A noter que depuis la mi-octobre, les prix du café ont gagné quelque  40%, soutenus par des achats de fonds car l’offre se contracte. Les disponibilités en Arabica dans les stocks certifiés des bourses baissent et on s’attend à un déficit mondial sur 2019/20. Et le temps très sec au Brésil pourrait réduire sa production en 2020/21.

En Ouganda, les exportations ont grimpé de 7% en novembre par rapport à il y a un an, à 438 815 sacs de 60 kg, selon Uganda Coffee Development Authority (UCDA). La caféiculture a été stimulée par une météorologie favorable et des traders qui ont mis sur le marché des volumes importants pour honorer leurs contrats. Rappelons que l’Ouganda est le premier exportateur de café du continent, devant l’Ethiopie.

Côté Asie, au Vietnam, les producteurs dans les Central Highlands se sont vus offrir 33 500  à 34 000 dongs le kilo ($ 1,44-1,47) contre 33 000 et 33 200 dongs la semaine dernière. “Les ventes sont faibles étant donné que peu de traders achètent actuellement à ce prix, tandis que les planteurs sont récalcitrants à vendre, anticipant des cours plus élevés”, explique un trader basé à Dak-Lak à Reuters.

Les volumes de café s’accumulent au Vietnam où la récolte bat son plein et devrait s’achever vers la fin janvier ; les producteurs déclarent avoir déjà récolté 60% à 70% de leur production. On s’attend à une récolte relativement similaire à celle de la campagne dernière en termes de volumes, à 29,5 Ms, estime un autre tarder basé dans les Central Highlands, mais les grains seraient plus petits car les planteurs ont réduit leurs investissements dans leurs plantations étant donné la faiblesse des prix. A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, a été proposé à l’export avec une prime de $ 50 la tonne par rapport au contrat de mars sur le marché à terme de Londres, en hausse par rapport aux $ 30-40 la semaine dernière. En Indonésie, le Grade 4, 80 défauts, a été vendue avec une prime de $ 220 la tonne toujours sur mars, inchangé par rapport à la prime perçue la semaine dernière.

Au Brésil, la récolte en 2019 a atteint 49,31 Ms, a déclaré l’agence nationale de statistique Conab, ce qui représente un volume légèrement supérieur aux 48,99 Ms annoncés en septembre. Cette hausse est essentiellement due à une meilleure performance qu’envisagée initialement des Robusta, qui sont estimés maintenant atteindre 15,01 Ms contre 14,52 Ms estimés en septembre, tandis que la production d’Arabica a été révisée à la baisse à 34,30 Ms contre 34,47 Ms estimés précédemment.

Ces 49,31 Ms estimés globalement pour le Brésil représentent une baisse de 20% par rapport aux 61,65 Ms en 2018, qui avait été record. Cette baisse est normale puisque le Brésil est dans son année de petite récolte de son cycle végétatif  biennal, mais elle est accentuée par le temps très sec qui a sévi en début d’année et par l’impact de l’invasion d’insectes dans les plantations, notamment les foreurs de cerises.

Le consultant brésilien spécialisé, Safras & Mercado, a également révisé la semaine dernière ses chiffres sur 2019 mais qui sont nettement plus élevés que ceux annoncés par l’agence officielle Conab, à 57,05 Ms. En avril, Safras & Mercado avait fait une prévision de 58,9 Ms. A noter que Conab n’a pas encore publié de prévisions sur 2020, année haute du cycle végétatif caféier au Brésil.

Côté entreprise, l’investisseur allemand JAB Holding, qui détient Peet’s Coffee et Jacobs Douwe Egberts a annoncé qu’il pourrait fusionner les deux dans une seule entreprise de café et de thé qu’il introduirait en bourse. La toute nouvelle entité, JDE Peet’s, qui détient aussi Pickwick, Senseo, Tassimo et les marques L’Or, opèrera dans 140 pays et aura des revenus annuels de € 7 milliards. JAB n’a pas précisé la part qu’il vendrait, ni sa valeur, et sur quelle bourse il coterait la nouvelle compagnie.

JAB Holding avait acheté Peet’s en 2012 pour $ 977,6 millions puis Douwe Egberts en 2013 pour $ 9,8 milliards. En 2014, il avait fusionné Douwe Egberts avec Mondelez International pour créer JDE. Mondelez détient 26% dans JDE.

CAOUTCHOUC

Le vent d’optimiste qui soufflait sur le marché du caoutchouc avec le rapprochement entre les Etats-Unis et la Chine, et la conclusion d’un accord de phase 1 (Lire : Que recouvre l’accord commercial partiel entre la Chine et les Etats-Unis ?), s’est estompé mettant fin à deux semaines de gains.  A 194 yens ($1,77) à la clôture jeudi sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom), les cours ont perdu 6 yens le kilo par rapport à vendredi dernier où ils se situaient à 201 yens, soit un plus haut de 6 mois. Même tendance sur le marché de Shanghai où partis de 13 120 yuans la tonne, ils ont clôturé hier à 12 780 yuans ($1823,38) la tonne. «Le flux de nouvelles positif pour le marché du caoutchouc issu des négociations commerciales sino-américaines a récemment pris fin » estime Hu Ding, analyste chez China Pacific Insurance Co, ajoutant “Bien que la production soit très stable, les bénéfices et l’économie mondiale sont atones”.

En Inde, les prix du caoutchouc naturel ont augmenté de 9 % en glissement annuel au cours de la période de pointe de décembre, même si la consommation de caoutchouc naturel reste modérée. Le prix de la variété RSS-4, qui est utilisée par l’industrie du pneu, s’est élevé à Rs 132,50 le kg mardi, en hausse de 6% au cours des six dernières semaines. Les contrats à terme sur le caoutchouc ont également indiqué une tendance à la hausse, les contrats de janvier se négociant à Rs 135,89 par kg sur l’Indian Commodity Exchange (ICEX).

Les dirigeants de l’industrie ont déclaré qu’il y avait un ralentissement de la production, contrairement aux chiffres projetés par le Rubber Board. «Les pluies prolongées ont entravé la saignée, qui devrait être en baisse de 30 à 35% par rapport aux normes habituelles», a déclaré Tomy Abraham, président de l’Indian Rubber Dealers Federation. Selon les données du Rubber Board, la production a augmenté de plus de 8% en glissement annuel pour atteindre 373 000 tonnes en avril-octobre. La consommation a chuté de 8 % à 657 120 tonnes tandis que les importations ont chuté de 18% cent à 302 340 tonnes.

Côté entreprises, Goodyear Tire & Rubber Company, a acquis Raben Tire Company, un revendeur de pneus indépendant proposant des pneus neufs et rechapés ainsi que des services automobiles. Cet accord permet à Goodyear Tire & Rubber d’étendre sa présence dans le Midwest et d’élargir sa portée et son service aux clients.

COTON

L’accord partiel entre la Chine et les Etats-Unis conclu vendredi dernier mais non encore signé (Lire : Que recouvre l’accord commercial partiel entre la Chine et les Etats-Unis ?) a apporté un soutien au marché du coton avec l’espoir que la Chine achètera plus de coton. Les bonnes ventes américaines  hebdomadaires à l’exportation ont été aussi un facteur positif. Ainsi les cours se sont légèrement appréciés passant de 66,8 cents la livre vendredi dernier à 67,58 cents hier. « Le marché semble avoir plus d’arguments haussiers en ce moment et continue de pousser plus haut. … Cependant, le potentiel haussier semble limité du point de vue de l’offre et de la demande, car le coton ne manque pas. Mais comme mentionné la semaine dernière, les spéculateurs ont certainement le pouvoir de déplacer les contrats à terme sur le coton au-delà de leur «juste valeur» perçue et nous ne pouvons donc pas exclure un passage à 70 cents au cours des prochaines semaines »  indique Plexus Cotton dans son rapport de marché.

Le coton est abondant mais la production mondiale  a été notablement revue à la baisse par Cotlook. Elle a été abaissée de 247 000 tonnes à 26,004 millions de tonnes (Mt), les plus fortes réductions portant sur les Etats-Unis (-133 000 t.), l’Australie (-65 000 t.) et la Turquie (-50 000 t.).  La prévision de consommation est inchangée à 25,615 Mt.

La Chine a produit 5,89 millions de tonnes de coton en 2019, en baisse de 3,5% par rapport à l’année précédente, a annoncé mardi le Bureau national des statistiques. La baisse du rendement du coton cette année est principalement due à des conditions climatiques catastrophiques, selon le bureau des statistiques.

En Turquie, le département américain de l’Agriculture (USDA) estime que la superficie plantée en 2019/20 sera de 590 000 hectares pour une production de 800 000 tonnes, en baisse de 100 000 t. par rapport aux prévisions en début de campagne en raison  notamment des dommages causés par les ravageurs. La consommation est estimée à 1,55 Mt en légère hausse par rapport à  2018/19 (1,5 Mt). Les importations de coton devraient  fortement progresser pour répondre à la demande intérieure et compenser la baisse de la production, pour atteindre 850 000 tonnes (761 891 t. en 2018/19). Les États-Unis continuent d’être le principal fournisseur de coton pour la Turquie.

Au Kenya, le Cabinet a approuvé hier la commercialisation du coton BT après cinq années d’essais sur le terrain. Elle est prévue pour mars 2020.

HUILE DE PALME

Les cours de l’huile de palme ont alterné hausse et baisse cette semaine pour finir globalement inchangés sous la période sous revue avec une clôture  hier à 2875 ringgits ($689,45) la tonne.  Les cours ont été influencés par l’évolution du ringgits  et celle des huiles concurrentes comme le soja ainsi que la prise des bénéficies des investisseurs. Au niveau des fondamentaux, les cours de l’huile de palme sont soutenus par la perspective d’un  resserrement de l’offre au premier semestre 2020, les faibles précipitations chez les principaux producteurs –Indonésie et  Malaisie–  devant diminuer les rendements.

Les négociants estiment que la production d’huile de palme dans les deux pays pour le premier semestre de 2020 baissera de 320 000 tonnes à 30,47 millions de tonnes (Mt) tandis que les stocks d’ici fin mars pourraient chuter à 3,5 Mt, a déclaré Marcello Cultrera, directeur des ventes institutionnelles chez Phillip Futures à Kuala Lumpur. Parallèlement, le Malaysian Palm Oil Board prévoit que les stocks d’huile de palme du pays termineront l’année à 2,1 Mt ou resteront au niveau actuel de 2,25 Mt, selon l’agence de presse nationale Bernama

Du côté des facteurs baissiers, la diminution de la demande, en partie en raison de la hausse des prix de l’huile de palme, qui ont progressé d’environ 35% ces deux derniers mois. En outre, la Malaisie a décidé d’augmenter sa taxe à l’exportation pour l’huile de palme brute pour le mois janvier, pour la première fois en un an et demi. Les exportations de d’huile de palme de Malaisie entre le 1er et le 15 décembre ont chuté de  17,3% et 18,6% par rapport au mois précédent, selon les données des enquêteurs sur le fret.

L’Indonésie a mis ses menaces à exécution en demandant officiellement à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le 9 décembre l’ouverture de consultations avec l’Union européenne (UE) dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’OMC au sujet de mesures adoptées par l’UE et ses États membres dans le secteur des énergies renouvelables visant les biocarburants (Lire : Huile de palme : la tension monte d’un cran entre l’Indonésie et l’Europe). Dans son différend avec l’Europe, l’Indonésie est aussi prête à renoncer aux pourparlers sur un accord de libre échange avec l’UE tout en lançant une enquête sur les subventions aux importations de produits laitiers en provenance de l’UE. “Nous avons dit à l’UE que s’il n’y avait pas d’huile de palme, il n’y aurait pas de CEPA“, a déclaré à la presse le directeur de la sécurité commerciale du ministère du Commerce, Pradnyawati, faisant référence à l’accord commercial économique global (CEPA). Mais, elle a déclaré que pour l’instant l’Indonésie poursuivrait ses pourparlers et visait toujours à conclure le CEPA d’ici le milieu de l’année prochaine. Le marché européen du biodiesel représente environ €9 milliards par an, les importations en provenance d’Indonésie représentant environ €400 millions, a indiqué la Commission européenne.

L’Inde a importé 668 363 tonnes d’huile de palme en novembre, contre 778 568 tonnes en octobre, selon la Solvent Extractors ‘Association (SEA), dont 183 914 tonnes en provenance de Malaisie et 484 449 tonnes d’Indonésie.

Ses importations totales d’huile végétale se sont élevées à 1,12 million de tonnes au cours du mois. Le volume d’importation d’huiles douces – y compris le soja et le tournesol – s’est élevé à 428 061 tonnes.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz indien ont légèrement augmenté ainsi que eux du Vietnam tandis que ceux de la Thaïlande étaient un peu en retrait mais toujours trop élevés par rapport à ses concurrents.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% enregistrent une nouvelle hausse à $360-$365 la tonne contre $358-$363 la semaine dernière. “Les prix du riz paddy ont augmenté alors que les agriculteurs exigent le prix de soutien minimum“, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans le sud de l’Andhra Pradesh. New Delhi plus tôt cette année a augmenté le prix d’achat du riz paddy de 3,7% à 1 815 roupies pour 100 kg pour la récolte 2019/20.

La demande de riz indien a été assez modérée ces derniers temps, avec des taux d’exportation proches des plus bas de plusieurs années. Les exportations de riz en octobre ont chuté de 42% en glissement annuel pour atteindre 485 898 tonnes, selon les données du gouvernement, en raison de la faible demande des pays africains pour le riz non basmati.

Une des raisons de la faiblesse des exportations indiennes est aussi la forte concurrence de la Chine. En effet, Pékin ces derniers mois libère ses stocks de riz – 2,5 millions de tonnes – ce qui fait baisser ses prix et gagner des parts de marché. Une situation dénoncée par les exportateurs indiens qui ont demandé au gouvernement de lui aussi libérer les stocks excédentaires des entrepôts de la Food Corporation of India sur le marché libre. La Rice Exporters demande également le renouvellement des incitations à l’exportation. Selon le secrétaire de l’association, Vinod Agrawal, le riz indien est vendu à  $360 la tonne alors que la même variété en provenance de Chine est proposée à $300.

En Thaïlande, la demande est également basse et les prix du Thaï 5% se sont élevés  à $395-$420 contre $397-$411 la tonne. Les prix sont relativement  bas pour la Thaïlande mais encore nettement supérieurs par rapport à son principal concurrent, le Vietnam, en grande partie en raison de la solidité du bath. La récolte de la nouvelle saison bat son plein et les exportateurs espèrent que cette nouvelle offre aidera  à faire baisser les prix dans un proche avenir.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont légèrement progressé à $350- $352 la tonne contre $350 la semaine précédente. “La demande des Philippines augmente, mais l’offre intérieure est faible”, a déclaré un négociant basé dans la province d’An Giang. Ajoutant “Nous nous attendons à ce que les prix augmentent encore jusqu’à ce que les approvisionnements de la récolte d’hiver-printemps soient disponibles à partir de fin janvier et début février”.

Au Bangladesh, la production de riz pluvial (récolte d’Aman) devrait dépasser l’objectif de 14 millions de tonnes pour cette année, grâce à des conditions météorologiques favorables,  selon un haut responsable du ministère de l’Agriculture.

SUCRE

Le sucre roux a peu évolué mais à la baisse au fil de la semaine, parti de 13,60 cents la livre (lb) vendredi dernier pour terminer à 13,55, tandis que le sucre blanc a bien tiré son épingle du jeu, passant de $ 356,60 à $ 358,50 hier soir à Londres.

L’avenir reste à dessiner car il n’est pas certains, estiment des traders interrogés par Reuters, que les fonds d’investissement soient près à construire une position longue, c’est-à-dire parier sur une hausse des cours, bien que un déficit de production mondiale, une monnaie brésilienne plus forte et une hausse des prix du pétrole -concurrent du sucre- tendraient à penser que les fonds seront plus enclins à acheter qu’à vendre. L’agence statistique brésilienne a réduit ses prévisions de la campagne 2019/20 à 27,35 Mt contre 28,97Ms estimés précédemment.

Rappelons que, de l’avis général, la campagne 2019/20 serait déficitaire. Mais les cours ne grimpent pas outre mesure car la demande est très stagnante et les stocks de sucre sont élevés.

En Inde, n°1 producteur mondial de sucre, les raffineries ont produit 4,58 Mt entre le 1er octobre, début de la campagne, et le 15 décembre, en chute de 35% par rapport à la même  période la campagne dernière. En outre, les broyages sont retardés d’au moins deux semaines en raison des inondations dans certaines parties du pays. Dans l’Utar Pradesh, la production de sucre a baissé à 11,8 Mt. Dans le Maharashtra, la deuxième région la plus importante en sucre après l’Utar Pradesh, l’activité de broyages a pris du retard, continuant de jeter un trouble sur la production nationale de qui aurait baissé de 35% à 4,58 Mt durant l’actuelle campagne et jusqu’au 15 décembre par rapport à la même période la campagne dernière.

Au Brésil, la récolte de canne au centre-sud sur 2019/20 a été révisée à la hausse, à 589 Mt contre 571 Mt estimée en aout, selon l’agence statistique Conab. L’agence a réduit son estimation de production de sucre dans cette région du centre-sud à 27,35 Mt contre 28,97 Mt estimés en août. Globalement, la production de sucre au Brésil est estimé à 30,15 Mt contre 29,04 Mt la campagne dernière.

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