Au Ghana, les éleveurs de volaille réclament une hausse des tarifs à l’importation

 Au Ghana, les éleveurs de volaille réclament une hausse des tarifs à l’importation
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La Ghana National Poultry Farmers Association (GNP-FA) par la voix de son président Victor Oppong Adjei, réclame une hausse des droits à l’importation dans le pays sur la vollaile,  y compris sur le poulet congelé. Tout en approuvant la décision de la Banque centrale du Ghana de restreindre les devises pour  certains produits importés, dont la volaille (Lire : Au Ghana, la Banque centrale restreint les produits importés, notamment alimentaires), le GNP-FA ne la juge pas suffisante et réclame l’imposition de tarifs élevés à l’importation. «  Nous approuvons tous la décision de la Banque centrale de retirer l’aide en devises à l’importation de certains produits, dont la volaille. Mais ce qui m’inquiète, c’est que la plupart des importateurs ont leur argent à l’étranger et qu’il existe de nombreux moyens d’obtenir de l’argent pour leur importation » affirme Victor Oppong Adjei dans une interview avec le Ghanaian Times.

La consommation satisfaite par les importations

Mais aujourd’hui, les importations, pour la majorité du poulet congelé, satisfont plus  de 85% des besoins des Ghanéens dont la viande de poulet est la première source de protéines avec une consommation moyenne d’environ 13 kilo par habitant en 2021. En 2021, les importations se sont élevées à 350 000 tonnes, en hausse de 19% par rapport à 2020.  Elles devraient encore progresser, d’environ 14%,  en 2022 face à une consommation croissante, selon les estimations du département américain de l’Agriculture (USDA). La viande de poulet est importée des Pays-Bas avec une part de marché de plus de 30% en 2020, puis de la Pologne (20), des Etats-Unis (19%), de la Belgique (12%) et du Brésil (5%).

En dépit d’une fiscalité relativement élevée, de 35%, à laquelle il faut ajouter la taxe sur la valeur ajoutée (15%) plus des taxes additionnelles, la viande de poulet importée demeure aujourd’hui moins chère que celle produite localement.

Une industrie de la volaille en difficultés

Les coûts élevés des aliments – qui représentent environ 80% du coût total de production –  continuent d’étouffer les tentatives de relance de l’industrie du poulet de chair au Ghana. Une filière qui a été aussi frappée par la grippe aviaire.

Une situation décrite avec gravité par Victor Oppong Adjei : “En regardant l’année en rétrospective, je dirai que la performance de l’industrie de la volaille a été catastrophique, difficile et dévastatrice. Nous ne nous attendions pas à ce que l’industrie de la volaille soit sur le point de s’effondrer parce que nous, dans le secteur de la volaille l’industrie pensent qu’elle fait partie des industries qui peuvent accroître la dynamique de l’économie du pays en créant des emplois ».

Évolution de l’offre et la demande de viande de poulet au Ghana (en 1000 tonnes)

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