Branle-bas de combat au sein du groupe sucrier Tereos

 Branle-bas de combat au sein du groupe sucrier Tereos
Partager vers

Mini révolution au sein du groupe sucrier français Tereos où les têtes sont tombées. Une réunion extraordinaire du conseil d’administration du groupe a évincé vendredi soir les principaux dirigeants du deuxième groupe sucrier mondial. Gérard Clay, agriculteur dans le Pas de Calais, a pris la présidence de Tereos, quelques heures après qu’un tribunal a rejeté une demande du groupe de suspendre Gérard Clay. L’assemblée a également décidé de révoquer le directeur général Alexis Duval et de le remplacer par Philippe de Raynal, ancien dirrigeant d’Axereal, avec effet immédiat.

Le changement de direction donne une victoire à un groupe de membres de la coopérative agricole de Tereos qui, depuis plusieurs années, expriment des inquiétudes quant aux résultats financiers et à la dette du groupe sucrier mais aussi sur sa stratégie de diversificationà l’internationale. Les tensions se sont aggravées l’année dernière lorsque huit membres du groupe ont affirmé que l’entreprise avait livré du sorbitol potentiellement dangereux, un alcool de sucre, à l’État islamique.Tereos a rejeté les allégations et les autorités antiterroristes de Paris ont rejeté l’affaire. Tereos a intenté une action en diffamation contre les accusateurs et a gagné l’affaire à la fin du mois dernier.

Quelques jours plus tard, trois des huit membres – Gérard Clay, Xavier Laude et Jérôme Hary – ont été élus ou réélus au conseil de surveillance du groupe. Cela a conduit Tereos à reporter une réunion du conseil d’administration en raison de l’élection d’un nouveau président et de demander à un tribunal de forcer les trois membres à se retirer pour avoir enfreint les règles de l’entreprise. La décision du tribunal de vendredi à Senlis, au nord de Paris, a confirmé l’élection des trois membres du conseil d’administration tout en validant une réunion extraordinaire du conseil d’administration qu’ils et leurs alliés avaient convoquée ce soir-là, a déclaré Guillemin à Reuters.

Comme ses pairs, Tereos a connu des difficultés depuis la fin des quotas sucriers européens en 2017. Les bénéfices se sont améliorés cette année mais sa dette nette est restée importante à 2,5 milliards d’euros au 30 septembre 2020.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *