Au Mali, le barrage de Kourouba favorisera le désenclavement et le développement

 Au Mali, le barrage de Kourouba favorisera le désenclavement et le développement
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Après des années d’attentes, c’est chose faite ! Le premier ministre malien, Moctar Ouane, a lancé vendredi dernier à Kourouba, dans le cercle de Kati, le démarrage des activités d’un barrage hydraulique polyvalent construit par la Compagnie de géo-ingénierie de Chine (CGC). Ce barrage permettra d’irriguer, d’électrifier et de favoriser l’agriculture dans la zone de Selingué, en d’autres termes il améliorera la résilience des agriculteurs, des éleveurs ainsi que des pêcheurs face aux conséquences du changement climatique, souligne le communiqué du ministère des Finances. 

Le barrage a été financé par le Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de FCFA 13,4 milliards (€ 20,5 millions) dans le cadre du Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS).

Le barrage dispose d’une capacité de production d’électricité annuelle nette estimée à 12 200 MW/h. Il permettra le rehaussement du niveau de la rivière Sankarani et alimentera en eau tout perimètre de Manikoura. Il favorisera l’agriculture sur un périmètre de 1 094 hectares (ha), le désenclavement de plusieurs communes (Kourouba, Maramadougou et Sérefougou) ainsi que plusieurs pistes rurales sur une distance de 70 km, et augmentera le potentiel de terres irrigables à 5 000 ha, dont l’aménagement devrait suivre. Le désenclavement des deux rives du Sankarani profitera considérablement à la population de Maninkoura car elle ouvre une route directe vers Bamako et vers la Guinée voisine et évite un détour d’une centaine de kilomètre qui fait passer les populations par la ville de Sélingué.

Le Programme de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué (PDI-BS) devrait toucher à terme 12 000 exploitations agricoles, soit près de 130 000 personnes dans les zones d’interventions du projet (Sélingué, Bla, San et Djenné). Sa mise en œuvre contribuera à l’augmentation des productions agro-sylvo-pastorales et piscicoles, avec une production additionnelle d’environ 52 240 tonnes de riz paddy, 3 620 tonnes de produits maraîchers, 4 880 tonnes de poisson, 5 225 kg de viande et 6 078 000 litres de lait.

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