L’Ouganda se retire de l’Accord international du café et veut se battre

 L’Ouganda se retire de l’Accord international du café et veut se battre
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En octobre dernier, la fuite dans la presse de la lettre du patron du Uganda Coffee Development Authority (UCDA), Emmanuel Lyamuleme Niyibigira, à l’Organisation internationale du café (OIC) lui indiquant le retrait de l’Ouganda de l’organisation avait fait grand bruit. CommodAfrica avait alors souligné le mal être de certains pays producteurs au sein de l’OIC, dont le Vietnam, n°1 mondial.

Au cœur du dossier serait la répartition des cotisations entre membres, l’Ouganda comme le Vietnam estimant que l’OIC devrait calculer le montant des cotisations de chaque pays membre en fonction de la valeur créée dans le pays donné dans la chaîne de valeur. Et la valeur créée dans les pays consommateurs est largement supérieure à celle dans les pays producteurs…

Jeudi dernier, Uganda Coffee Development Authority (UCDA) a annoncé officiellement s’être retirée de l’Accord international sur le café de 2007 pour protester contre ce qu’elle considère être un système commercial injuste dans le marché international du café. L’Ouganda estime que l’Accord international s’est montré incapable d’adresser les défis auxquels étaient confrontés les pays producteurs.

En effet, l’Ouganda a besoin d’un accès inconditionnel aux marchés pour pouvoir non seulement exporter son café vert mais aussi son café transformé car seule la valeur ajoutée permet aux producteurs d’accroître leurs revenus. Mais certains pays importateurs ont mis en place des tarifs et d’autres contraintes à l’importation de produits transformés du café. Dans sa déclaration de retrait de l’Accord, l’UCDA a demandé à ce que soient retirer les barrières commerciales à l’importation des produits du café.

« Il n’y a pas des taxes sur les grains verts. Ceci encourage l’importation de grains verts qui sont réexportés vers d’autres pays. Le gouvernement d’Ouganda a dénoncé de façon répétée la perte d’opportunité dans nos exportations de café brut et, par conséquent, des négociations appropriées sont nécessaires urgemment », a indiqué l’UCDA.

A l’égard de sa filière nationale, l’UCDA s’est engagée à ce qu’elle n’en ait pas de contrecoup négatif, assurant les producteurs que le café ougandais était commercialisable, très recherché et que son commerce se poursuivrait sans interruption et ce d’autant plus que le café ougandais était commercialisé très souvent dans le cadre d’accords commerciaux préférentiels.

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