Chronique Énergies renouvelables & Agriculture en Afrique de l’Ouest au 22 juin 2022

 Chronique Énergies renouvelables & Agriculture en Afrique de l’Ouest au 22 juin 2022
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De nouveaux financements sont disponibles pour la diffusion des énergies renouvelables en Afrique que cela soit le Green Basket Bond de $75 millions de BII ou des engagements supplémentaires de $25 millions pour les mini-réseaux de CrossBoundary Energy Access.  Une actualité aussi cette semaine au Burkina Faso,  en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Sénégal.

AFRIQUE

Le British International Investment (BII) avec Symbiotics  lance la  première Green Basket Bond d’un montant de $75 millions pour financer des projets verts à petite échelle en Afrique et en Asie via les banques locales de micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Le programme innovant de prêts verts multidevises devrait établir une nouvelle norme de marché et aider à étendre le financement climatique à travers l’Asie et l’Afrique, indique BII.

Des projets verts à petite échelle finançables sont, par exemple, des panneaux solaires sur les toits, une agriculture durable, des appareils économes en énergie, notamment des cuisinières propres, des améliorations de l’efficacité énergétique des bâtiments ou des véhicules électriques.

Une assistance technique pour un montant de $520 000 sera aussi fournie aux banques MPME pour développer leurs capacités de financement vert en renforçant leur capacité à identifier et gérer des actifs verts.

Le mécanisme de financement de projets de mini-réseaux en Afrique, CrossBoundary Energy Access (CBEA) annonce de  nouveaux engagements de financement à hauteur de $ 25 millions en provenance d’ARCH Emerging Markets Partners Limited, Bank of America et Microsoft Climate Innovation Fund. Ce financement permettra de mobiliser $25 millions supplémentaires en dette prioritaire pour déployer $50 millions  de capital dans le déploiement de mini-réseaux à énergie solaire de la CBEA.

Ainsi, précise CBEA, au cours des deux prochaines années seront déployés des mini-réseaux combinant énergie solaire et  batteries pour fournir une électricité de qualité réseau 24h/24 et 7j/7 aux ménages et aux entreprises en Afrique pour une valeur de $150 millions.

Créée en 2019,  CBEA avait mobilisé un financement de la Fondation Rockefeller, Ceniarth, la Fondation DOEN, la Fondation Shell et UK Aid.

BURKINA FASO

La Société financière internationale (SFI ou IFC) ambitionne de développer l’accès à des solutions d’énergies plus propres au Burkina Faso, notamment dans les zones rurales. Elle a accordé un financement de €12,4 millions  (FCFA 8,1 milliards) à la principale société de distribution de gaz au Burkina Faso, Sodigaz. Le financement comprend un prêt en francs CFA équivalant à un montant maximum de €8,4 millions d’euros effectué par Ia SFI pour son propre compte ainsi qu’un prêt parallèle mobilisé auprès d’une banque commerciale partenaire d’un montant en francs CFA équivalant à €4 millions.

Cet investissement soutiendra l’expansion du réseau de distribution de GPL de Sodigaz dans les zones rurales et urbaines ainsi que la construction d’une centrale solaire d’une puissance maximale de 1,54 MWp.

Sodigaz, qui occupe une position dominante sur le marché de la distribution de GPL, diversifie aussi ses activités dans le domaine de l’énergie solaire afin d’accroître l’accès à l’électricité et de mieux soutenir le développement durable du Burkina Faso.

LA SFI rappelle que seulement environ 20 % de la population burkinabè est raccordée au réseau (environ 65 % dans les zones urbaines et moins de 5 % dans les zones rurales) et conduit la majorité des 21 millions d’habitants à utiliser du bois et du charbon de bois pour la cuisson des aliments.

CÔTE D’IVOIRE

A Abidjan, dans le quartier de Yopougon,  la pierre d’un centre de formation aux métiers des énergies renouvelable a été posée le 17 juin. D’un coût de FCFA 6,5 milliards (près de €10 millions), le centre,  fruit d’une collaboration avec l’Espagne,  formera  plus de 500 jeunes par an aux différentes énergies  renouvelables : solaire, photovoltaïque, éolienne, hydraulique et biomasse.   

GUINÉE – SÉNÉGAL

A Dakar a  été lancé la semaine dernière un projet de recherche sur la transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes en Guinée et au Sénégal à travers la chaîne de valeur horticole dans un contexte post-Covid. Mis en œuvre par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) en collaboration avec le Centre d’étude et de coopération internationale (Ceci) sur une durée de 30 mois et financé  par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada à hauteur d’un million de dollars canadiens (€ 732 000),  le projet va identifier comment l’énergie solaire peut réduire la pénibilité via notamment la mécanisation mais aussi faciliter l’arrosage et l’irrigation des champs agricoles.

« Nous allons regarder quels sont les mécanismes qui peuvent permettre une meilleure utilisation du solaire dans la chaîne de valeur horticole notamment pour l’irrigation, mais également dans l’ensemble de la chaîne de valeur que ça soit la transformation, la conservation… », a indiqué la directrice de la recherche à l’Ipar, Laure Tall.

Le projet sera mise en œuvre pour le Sénégal  dans la zone des Niayes, bande côtière qui va de Dakar  à Saint Louis et en Guinée dans la région de Boké.

SÉNÉGAL

Le projet d’appui à la diffusion de pompages solaires au profit des producteurs maraichers de Potou  près de Louga a permis l’implantation de trente systèmes de pompage solaire dans la zone. Le projet est dirigé par l’Agence nationale pour les énergies renouvelables du Sénégal (ANER) et Green People’s Energy (GBE) avec la GIZ,  une initiative du ministère allemand de la Coopération et du développement qui promeut l’utilisation de technologies solaires dans les chaînes de valeur (agriculture, élevage, pêche, etc.) et favorise l’’acquisition d’énergies renouvelables décentralisées.

Ainsi, les producteurs en zones rurales ont pu acquérir des pompes solaires pour accroître leur production, diminuer les charges d’exploitation (carburant, maintenance des pompes diesel) et aussi réduire les émissions de gaz à effet de serre, observe l’ANER.

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