Abidjan et Accra prennent des mesures pour endiguer la grippe aviaire

 Abidjan et Accra prennent des mesures pour endiguer la grippe aviaire
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Abidjan et Accra ont tous deux pris des mesures cette semaine pour endiguer la prolifération du virus de la grippe aviaire.

Après Bouaké, c'est au tour d'Abidjan et de sa périphérie de faire l'objet de mesures pour endiguer la prolifération du virus de la grippe aviaire. Hier, le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, s'est rendu sur le grand marché de Koumassi où il y avait eu une alerte, pour lancer les opérations de nettoyage et de désinfection mais aussi pour rassurer la population.

" Chaque fois que nous avons une alerte, nous procédons immédiatement à l’isolement des poulets. Mais il est nécessaire de prévenir en procédant au nettoyage et à la désinfection des marchés de volaille", a indiqué le ministre.

Abidjan et sa périphérie sont une zone majeure de production et de consommation de volailles. Durant deux semaines, a précisé le ministre, ce sont 57 marchés du district d'Abidjan  qui seront inspectés et désinfectés par les services vétérinaires et autres responsables.

Rappelons que l'existence d'un foyer de grippe aviaire a été déclaré officiellement en Côte d'Ivoire le 24 juin, à Bouaké. C'est un laboratoire italien, à Padoue, qui a certifié l'existence  du H5N1 à la suite d'analyses sur des prélèvements des carcasses de volailles morts dans une basse cour de cette ville du centre du pays, à 350 km environ d'Abidjan.

Depuis, la communauté internationale et les bailleurs alertés, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a tenu le 2 juillet une séance de travail avec les représentants et experts de la FAO, de l’AFD, de la Bad, du Pnud et de l’UE. Une aide financière a été décidée, notamment, $ 100 000 (€ 92 000) de la FAO, $ 450 000 (€ 414 000) de la Banque mondiale et $ 1 million (€ 920 000) de la Bad.

La Côte d’Ivoire a connu son premier foyer de grippe aviaire hautement pathogène en 2006 avec des pertes financières pour l'ensemble de la filière estimées à FCFA 36 milliards (€ 54,8 millions).

Le Ghana en état d'alerte

Lundi, le Parlement ghanéen a voté une enveloppe de 11 035 610 millions de cedis (GH, € 3 millions environ) pour lutter contre la propagation du virus dans le pays. Ces fonds ont été pris sur le Contingency Fund et serviront à effectuer des prélèvements et des analyses notamment dans les laboratoires de l'Organisation mondiale de la santé et de la FAO.

Une partie de ces financements servira aussi à mettre en place des mesures de surveillance dans certains élevages mais aussi dans les parcs nationaux où les oiseaux sont légion.

La perte pour les agriculteurs et éleveurs est estimée par le président du Comité parlementaire sur l'Alimentation, l'agriculture et le cacao, Gabriel Essilfie, à GH 1 million (€ 280 000). Parallèlement, l'apparition du virus pourrait contrecarrer la politique tendant à réduire de 39% l'importation de volailles, ce qui représente $ 132 millions (€ 121 millions), si des actions ne sont pas prises de suite.

A l'instar de la Côte d'Ivoire, d'importantes mesures d'information et de sensibilisation auprès des producteurs mais aussi de la population en général sont prises. Un total de GH 1,2 million de (€ 335 000) serait alloué à cela.

Enfin, Gabriel Essilfie  a souligné qu'une provision de GH 2 000 610 (€ 560 000) avait été faite pour pouvoir compenser les agriculteurs de leurs pertes.

 

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