Bonne évolution de la campagne céréalière dans le Sahel
Des prix stables sauf au Burkina Faso
(22/08/2011)
Malgré le démarrage du Ramadan le 1er août, les prix sont restés stables au Niger ces dernières semaines, enregistrant même une baisse sur le mil, rapporte Afrique Verte dans son bulletin mensuel. Seul le marché de Niamey a enregistré une légère hausse du maïs (+3%). Les baisses les plus significatives ont été observées pour le mil sur les marchés de Zinder (-16%), de Maradi (-8%), Dosso (-5%) et Niamey (-5%). La situation alimentaire, quant à elle, reste stable par rapport au mois passé et ce, en dépit du faible niveau d’approvisionnement des marchés. Cette stabilité relative est la résultante des efforts conjugués de l’Etat (ventes à prix modéré et distributions gratuites de vivres) et des partenaires au développement dans la prévention des crises alimentaires notamment dans les zones vulnérables. Des pluies faibles à modérées et localement importantes sont tombées début août sur plusieurs localités de la zone agricole du pays.
Au Mali, de façon générale, le marché est resté assez stable début août. En cette période de soudure, on observe même des baisses sur le marché à la faveur des bons résultats ces dernières campagnes agricoles, de la forte disponibilité des stocks (privés et communautaires) et des mise en vente de stocks OPAM. La situation alimentaire demeure bonne en dépit de la période de soudure et du Ramadan, périodes traditionnellement marquées par des hausses de prix : les marchés demeurent bien approvisionnés en céréales locales. D’autre part, la campagne agricole bat son plein et se déroule de façon satisfaisante. Si certains paysans sont au stade du désherbage et de la fertilisation des parcelles, d’autres sont encore occupés au labour ou aux semis. Ce décalage tient au fait que l’hivernage a connu un démarrage difficile en raison de déficits pluviométriques enregistrés dans certaines parties du pays. Toutefois, Afrique Verte note une augmentation des superficies mises en cultures à la faveur des programmes d’appui de l’Etat (subvention semences et engrais pour les cultures céréalières).
Au Burkina Faso, la tendance des prix est à la hausse notamment sur le marché de Niénéta à Bobo (Hauts Bassins) , le sorgho et le maïs blanc accusant une envolée de 25% et de 14% pour le mil. La forte hausse du prix du maïs se ressent également dans la région de l’Est – Fada et du Centre Est – Pouytenga. En juillet, les pluies ont été timides, avec un grand retard dans le démarrage de la campagne agricole dans le grand nord alors qu’au Sud, elle est moyenne à bonne.
