Le mécontentement persévère dans les champs de coton
Plusieurs producteurs de coton au Burkina Faso, mécontents du prix d’achat, persistent à vouloir boycotter la culture, ce qui inquiète les autorités gouvernementales et les responsables de la Société des fibres textiles (Sofitex) qui multiplient les concertations pour les ramener à la raison.
Jugeant très bas les FCFA 245 proposés pour un kilo de coton, des cotonculteurs font grève et empêchent d’autres de travailler. On assiste à des destructions de champs de coton de paysans par d’autres paysans dont la dernière en date s’est produite la semaine dernière, à Orodara, dans la région des Cascades, à l’Ouest du pays. Les manifestants ont détruit des dizaines d’hectares et des biens de producteurs n’ayant pas suivi le mot d’ordre de boycott.
Quelques jours avant, le 29 juin, des centaines de cotonculteurs avaient protesté à Bomoro, dans la région de la Boucle du Mouhoun, contre l’arrestation de cinq de leurs camarades emprisonnés pour avoir détruit des champs de coton. Le bras de fer a tourné à l’avantage des paysans puisqu’ils sont parvenus à faire libérer les interpellés.
Le directeur général de la Sofitex, Jean Paul Sawadogo, mène actuellement une campagne de sensibilisation dans les zones où les tensions sont vives, préconisant le dialogue et la patience.
”Vos revendications sont justifies, c’est pourquoi elles sont étudiées par le gouvernement et la Sofitex. En attendant, retournez aux champs pour cultiver le coton”, lance inlassablement aux cotonculteurs le directeur général de la Société des fibres textiles aux producteurs de Dédougou.