Les prix alimentaires attendus en hausse en Afrique de l’Ouest en 2021/22

 Les prix alimentaires attendus en hausse en Afrique de l’Ouest en 2021/22
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Voici une nouvelle qui risque de ne pas aller dans le sens d’un apaisement de l’inflation et de la disponibilité alimentaire en Afrique de l’Ouest… Dans ses dernières prévisions, l’USAID estime que la production alimentaire en Afrique de l’Ouest en 2021/22 baissera de 2% par rapport à la campagne précédente. Mais, bonne nouvelle, elle sera en hausse de 3% sur la moyenne des cinq dernières années, soit de 2016/17 à 2020/21.

La baisse de production en 2021/22 est surtout attendue dans les pays du Sahel à cause d’une pluviométrie déficiente et l’insécurité.

La production des tubercules serait nettement supérieure à celle de l’année dernière comme celle du maïs mais le riz serait stable et les sorgho et mil baisseraient. Quant aux cultures de rente, elles atteindraient des volumes au-dessus de la moyenne à l’exception de l’huile de palme et du niébé.

L’Afrique de l’Ouest sera cette année encore auto-suffisante en maïs, mil, sorgho et fonio, selon Fews Net, mais le surplus commercialisable sur 2021/22 qui court d’octobre 2021 à septembre 2022, sera nettement en-dessous du niveau de la campagne dernière et de la moyenne de ces cinq dernières années.

Et, mauvaise nouvelle, la dépendance de la région d’Afrique de l’ouest à l’égard des importations de riz et de blé devrait s’accroître.

Tout ceci va porter les prix des produits vivriers locaux au-dessus de la moyenne des dernières années. Les prix des produits importés seront aussi en hausse car les coûts de transport demeureraient élevés et les taux de change seraient peu favorables à l’Afrique de l’Ouest. Ceci fragilisera la sécurité alimentaire, notamment pour les citadins et ceux vivant dans des régions déficitaires ou insécurisées.

Cerise sur le gâteau, l’USAID estime que la production de biomasse sera en dessous des volumes de l’année dernière dans la plupart des pays du Sahel.

On aurait pu avoir une petite lueur positive du côté du marché du bétail, l’USAID estimant qu’il devrait être bien approvisionné mais avec, là aussi, un bémol : la demande transfrontalière serait en dessous de la moyenne. Les prix des petits ruminants ont augmenté à des niveaux proches ou supérieurs à la moyenne des dernières années, mais les prix du bétail est stable, voire en baisse, car les exportations seraient moindres.

 

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