La Côte d’Ivoire a utilisé “une part importante” des fonds de stabilisation du cacao

 La Côte d’Ivoire a utilisé “une part importante” des fonds de stabilisation du cacao
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Le Conseil du café-cacao (CCC) en Côte d'Ivoire a dû utiliser "une part importante" des fonds de stabilisation pour maintenir le prix garanti bord champ aux planteurs durant la campagne principale qui s'achève ce mois-ci, et face à un cours mondial du cacao qui chute depuis le mois d'août et qui a touché début mars son plus bas en dix ans, a indiqué hier, à la suite du Conseil des ministres, Bruno Kone,  porte-parole du gouvernement ivoirien.

Rappelons que le n°1 mondial du cacao a deux fonds de stabilisation : le fonds de réserve technique, approvisionné par le gouvernement pour garantir la viabilité du système des ventes anticipées à la moyenne, qui, d’un montant initial de FCFA 40 milliards, a été porté à FCFA 70 milliards en juin 2015 et à FCFA 170 milliards ($ 278 millions) en décembre 2016 ; un second,  auprès de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) sur lequel il y avait en décembre FCFA 70 milliards, a-t-il indiqué, rapporte Reuters.

Le porte-parole du gouvernement n'a , cependant, pas précisé les montants qui avaient été utilisés et ce qu'il restait sur ces comptes.

La normalisation des stocks de cacao

Le niveau des stocks détenus dans les régions et en attente de déchargement dans les ports, qui était en moyenne de 60 000 tonnes (t) entre la mi-décembre et la mi-février, est aujourd’hui de l’ordre de 25 000 t, avec une baisse hebdomadaire de l’ordre de 26% sur les deux dernières semaines, a-t-il été indiqué en Conseil des ministres. Ainsi, au 19 mars, le niveau cumulé des autorisations d’exportation est en hausse de 9,63% par rapport à la même période durant la campagne 2015/16. Le niveau des embarquements, à la même date, est en hausse de 7,11%.

Le ralentissement observé dans la commercialisation s’explique en partie par le niveau des cours à l’international, qui a connu une baisse significative au cours de la campagne, poursuit le communiqué. Ainsi, sur la période allant du 3 octobre 2016, début de la campagne principale 2016-2017, au 17 mars 2017, l’on note une baisse des prix internationaux de l’ordre de 27%, de FCFA 1 704 à FCFA 1 239 le kilo.

Le prix payé au producteur ayant été maintenu sur toute la campagne, le Conseil du café-cacao a dû utiliser une part importante de ses ressources de stabilisation pour faire à ses obligations. Cela confirme l’effectivité du système de stabilisation, qui a permis le maintien du prix garanti de FCFA 1100 le kilo de cacao, selon le communiqué.

A ce jour, le niveau actuel des stocks en région et le niveau des exportations traduisent une normalisation de la commercialisation du cacao au titre de la campagne principale qui s’achève le 31 mars.

La stabilité des exportations de café en 2016

Quant aux volumes, de janvier à décembre 2016, le cumul des achats déclarés de cacao s’établit à 1 634 424 t contre 1 826 073 t en 2015, soit une baisse de 10,50%. Sur la même période, les exportations de cacao s’établissent à 1 547 805 t contre 1 814 481 t en 2015, soit une baisse de 14,70%.

Concernant le café, le cumul des achats déclarés en 2016 a été de 105 601 t contre 126 587 t en 2015, soit une baisse de 16,58%. Sur la même période, les exportations de café s’élèvent à 85 923 t en 2016 contre 85 243 t en 2015 soit une hausse de 0,80%.

Au 31 décembre 2016, les redevances prélevées au titre de la campagne 2016/17 s’élèvent à FCFA 10,43 milliards contre FCFA 10,38 milliards en 2015/16, soit une hausse de 0,53%. Les décaissements effectués par le CCC, en 2016/17, au titre des investissements (FIMR, programme 2QC, sacherie brousse, relance caféière et réforme de la filière), s’élèvent à FCFA 7,84 milliards, selon le communqiué en Conseil des ministres.

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