Pour une surveillance “intelligente” des maladies du manioc en Côte d’Ivoire

 Pour une surveillance “intelligente” des maladies du manioc en Côte d’Ivoire
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Le Fonds compétitif pour l’innovation agricole durable (FCIAD), qui s’inscrit dans le Programme d’investissement agricole (PNIA) de la Côte d’Ivoire, a lancé le programme “Utilisation d’une application intelligente pour le diagnostic et la surveillance participative des maladies du manioc“. Il s’agit d’une application smartphone créée afin que les producteurs de manioc puissent connaitre d’une maladie présente sur la plante. Cette information permet à l’agriculteur de ne plus planter de boutures malades, d’augmenter la production et d’accroitre ses revenus, souligne le média SciDev.net.

Ce projet de reconnaissance des maladies est réalisé en coopération avec l’université de Pennsylvanie aux Etats-Unis : l’agriculteur télécharge l’application, prend une photo de la plante malade qui est transmise à l’université de Pennsylvanie pour identification de la maladie. Parallèlement, des sessions de formation doivent être réalisées dans le centre-nord du pays à Bouaké, et dans le sud à Jacqueville à destination des agents de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), des enseignants-chercheurs. L’objectif dans un premier temps est de former 1000 producteurs à reconnaitre les maladies du manioc.

Il existe deux maladies virales du manioc : la maladie de la mosaïque -peu présente en Afrique de l’Ouest- et la striure brune du manioc qu’on trouve en Côte d’Ivoire. Elle se transmet par les mouches blanches et surtout par le paysan lorsqu’il plante des boutures déjà malades. Or, si la maladie de la mosaïque provoque une chute de 40 à 70 % des rendements, la striure brune provoque une perte de 90 à 100 % de la production. Or, la production de la région est déjà relativement faible avec des rendements de l’ordre de 6 à 7 tonnes à l’hectare.

Rappelons qu’en 2018, des chercheurs africains du programme West africain Virus Epidemiology (WAVE) avaient mis en garde contre l’apparition de ce qui était alors une nouvelle maladie du manioc :  la “striure brune du manioc” (lire nos informations : Mise en garde contre la maladie de la striure brune du manioc en Afrique de l’Ouest). “Nous appelons les gouvernements à mettre sur place un système d’alerte précoce, une stratégie de réponse à cette maladie“, avait alors déclaré le docteur Justin Pita.

L’Afrique est le plus grand producteur mondial de manioc (57%), troisième principale source de glucides dans les pays tropicaux et une culture de subsistance stratégique pour la sécurité alimentaire.

 

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