Vivacité de la contrebande de cajou de la Côte d’Ivoire vers les pays voisins

 Vivacité de la contrebande de cajou de la Côte d’Ivoire vers les pays voisins
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La contrebande des noix de cajou de la Côte d’Ivoire vers les pays voisins et surtout le Ghana ne faiblit pas. Au contraire. Alors que la campagne de commercialisation s’est ouverte officiellement le 17 février ce sont déjà quelque 40 000 tonnes de noix de cajou qui auraient franchi les frontières. Sur l’ensemble de la campagne, la contrebande pourrait s’élever à 100 000 tonnes.

Une situation préjudiciable à la qualité des exportations du premier producteur mondial, aux agriculteurs et aux exportateurs. «Le gouvernement doit faire quelque chose rapidement … Tout le matériel de qualité va dans les pays voisins (illégalement). Cela met tout le secteur en danger», a déclaré à Reuters un exportateur basé en Côte d’Ivoire. Un autre exportateur estime qu’environ 120 000 tonnes sortent chaque année clandestinement mais considère qu'il était trop tôt pour donner des chiffres.

Les noix de cajou sont acheminées clandestinement surtout vers le Ghana et en plus petites quantités vers le Burkina Faso et le Mali. Le Ghana ne taxe pas les exportations d’anacarde tandis que la Côte d’Ivoire prélève FCFA 85 par kilo. En outre, les coût de transit en Côte d’Ivoire sont le double de ceux pratiqués au Ghana a affirmé l’exportateur.

Le gouvernement ivoirien a fixé le prix plancher obligatoire à FCFA 440 francs le kilogramme pour la campagne de commercialisation 2017, en hausse par rapport à FCFA 350 CFA l'an dernier (cf. nos informations Ouverture de la campagne de commercialisation du cajou en Côte d’Ivoire). Selon les agriculteurs, les prix payés se situeraient entre FCFA 650 et FCFA 800 et entre FCFA 900 et 1000 le kilo dans l’est du pays où les noix sont revendues aux acheteurs ghanéens.

Grâce à une météorologie favorable, la Côte d’Ivoire est en bonne voie pour produire un record de 715 000 tonnes de noix de cajou en 2017.

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