Mais que devient la Bourse des produits agricoles d’Afrique de l’Ouest ? RĂ©ponse de l’UEMOA, et plus

 Mais que devient la Bourse des produits agricoles d’Afrique de l’Ouest ? RĂ©ponse de l’UEMOA, et plus
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« Les travaux pour la mise en place de la Bourse régionale des produits agricoles (BRPA) au sein de l’espace Uemoa ont été réorientés vers l’accompagnement des États membres pour la mise en place des bourses nationales avant d’envisager la mise en place de la Bourse régionale. À ce propos, des avant-projets de directive ont été élaborés sur la base des initiatives déjà en cours dans certains États membres, notamment en Côte d’Ivoire et au Mali », lit-on dans le Rapport annuel 2021 sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union daté de décembre mais qui a été présenté mardi à Lomé par le président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop, lorsqu’il a exposé l’état de l’Union en 2021 aux députés du Comité Interparlementaire (CIP).

L’information Ă©tonne car si la BRVM avait annoncĂ© en juillet 2020 le « dĂ©marrage effectif des activitĂ©s prochainement de la Bourse des matières premières agricoles de CĂ´te d’Ivoire », elle n’a livrĂ© aucune autre information depuis. Certes, en aoĂ»t 2020, le ministre de l’Agriculture et du dĂ©veloppement rural de CĂ´te d’Ivoire Kobenan Kouassi Adjoumani y a fait rĂ©fĂ©rence, annonçant son ouverture prochaine. En fĂ©vrier 2021, CommodAfrica rapportait les propos du directeur gĂ©nĂ©ral de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve, qui annonçait le dĂ©marrage des activitĂ©s de cette bourse pour “le mois suivant”, prĂ©cisant que les noix de cajou brutes et de kola ainsi que le maĂ¯s seraient listĂ©s. Apparemment, il n’y a pas eu d’évolution sur le sujet depuis, jusqu’à cette explication dans le rapport annuel de l’Uemoa. Affaire Ă  suivre…

Quels autres enseignements ?

Ceci mis à part, le rapport fait le point des avancées dans les secteurs alimentaires et agricoles. Ainsi on apprend que le programme régional de construction des infrastructures de conservation des récoltes, des graines et des produits agricoles dans les États membres tire à sa fin. En 2021, une capacité de stockage installée de plus de 290 300 tonnes (t) est disponible dans les États membres, suivant des modules variant de 10 à 4 000 t. Tous les magasins sont équipés de matériel de conditionnement et de nettoyage.

D’autre part, s’agissant de l’amĂ©nagement et la mise en valeur des terres agricoles, « après les 500 ha rendus disponibles Ă  l’Office du Niger » […], une Ă©tude de faisabilitĂ© a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2020 pour la poursuite de l’amĂ©nagement et la mise en valeur de l’ensemble des 11 288 ha de terres (parcelle de Kandiourou et parcelle de Touraba) mis Ă  la disposition de la Commission par le Mali. »  Les travaux de construction des plateformes agricoles intĂ©grĂ©es Microsol-Uemoa, dĂ©marrĂ©s en 2015, Ă©taient en phase d’achèvement Ă  fin 2021 dans tous les États membres Ă  l’exception du Mali (changement de site) et du BĂ©nin (conflit foncier sur le site). Rappelons que le système Microsol-Uemoa dĂ©veloppĂ© par Schneider Electric dans le cadre d’une convention avec la Commission de l’Uemoa et la SociĂ©tĂ© africaine des biocarburants et des Ă©nergies renouvelables (Saber) devrait permettre de produire simultanĂ©ment de l’électricitĂ© et de la chaleur pour alimenter en Ă©nergie Ă©lectrique et thermique des applications agricoles (irrigation, pisciculture, sĂ©chage, transformations, pasteurisation, etc).

La base de données du coton réceptionnée et déployée

L’Uemoa note encore son travail pour renforcer les capacités des équipes nationales du Système d’information agricole régional (SIAR) et les bases de données. « La base de données du coton a été réceptionnée et déployée sur le système d’information de la Commission », est-il souligné.

Dans le domaine des productions animales, « la Commission a consolidĂ© ses acquis sur la gestion des maladies animales (charbon bactĂ©ridien, grippe aviaire…), lancĂ© les concertations en vue de la conclusion d’accords de coopĂ©ration bilatĂ©raux et multilatĂ©raux pour une meilleure gestion de la transhumance transfrontalière, poursuivi la co-coordination des projets rĂ©gionaux avec le CILSS et la CEDEAO sur la transhumance et le pastoralisme, et assurĂ© la mise en Å“uvre ainsi que le suivi des conventions pour la finalisation de marchĂ©s Ă  bĂ©tail au Togo et au BĂ©nin. »

Dans le secteur de la pĂªche et de l’aquaculture, l’Uemoa a poursuivi son travail sur l’harmonisation des lĂ©gislations des États membres, la coordination rĂ©gionale des interventions  dans ces secteurs, la mise Ă  jour du Système d’information rĂ©gional des pĂªches (SIRP). L’Uemoa Ă©voque aussi « la finalisation de la mise en Å“uvre du projet de dĂ©veloppement d’une filière de production de semences amĂ©liorĂ©es de poissons. » En outre, l’étude sur la mise en place d’un système de suivi de la pĂªche artisanale maritime a dĂ©marrĂ©.

Quant Ă  l’eau et l’assainissement, la Commission a poursuivi, en 2021, la mise en Å“uvre du programme BID-UEMOA d’hydraulique et d’assainissement en milieu rural, les amĂ©nagements hydrauliques multi-usages ainsi que l’amĂ©nagement de 1 000 ha par pays Ă  des fins agro-sylvo-pastorales et halieutiques.

D’autre part, un Règlement régional sur la biosécurité a été adopté par l’Uemoa, la Cedeao et le Cilss. Toujours en matière de préservation des ressources naturelles et de protection, la mise en place de l’Observatoire régional de la biodiversité et des aires protégées pour l’Afrique de l’Ouest (OBAPAO) a été lancée et un projet de Directive communautaire sur les zones humides a été validé au plan technique.

Toujours dans son rapport annuel, l’Uemoa prend bonne note de la mise en place de nouvelles interprofessions de la filière maĂ¯s en CĂ´te d’Ivoire et au SĂ©nĂ©gal, ce qui porte Ă  sept le nombre de pays ayant mis en place leurs interprofessions riz et maĂ¯s. Celle en GuinĂ©e-Bissau pour le riz est en cours.

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