En pleine crise sanitaire, les régions en conflits en Afrique de l’Ouest sous haute tension

 En pleine crise sanitaire, les régions en conflits en Afrique de l’Ouest sous haute tension
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Avec la mise en œuvre des mesures destinées à lutter contre le COVID-19, l’insécurité alimentaire provoquée par les faibles pluies et les conflits dans certaines localités pourraient s’aggraver et augmenter la tension dans des régions proche de la famine en Afrique de l’Ouest, souligne Fews.net, publication de l’USAID

Les maigres pâturages à l’ouest de la Mauritanie et au Nord du Sénégal ont subi le manque de pluies pour la troisième année consécutive. Cela conduit à une forte pression des troupeaux mauritaniens sur les ressources à l’ouest du Mali. Notons que la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso connaissent une hausse des dépenses en faveur de l’alimentation du bétail. Et cela sans compter les scènes de pillages et l’insécurité présente au Burkina Faso qui conduit à un déstockage du bétail dans le Nord du pays.

L’insécurité provoquée par les conflits armés contribuent également à l’insécurité alimentaire. D’abord dans la zone Liptako Gourma (zone frontalière qui englobe le Mali, le Niger et le Burkina), où les familles sont largement dépourvues de moyens d’existences, nombreux n’ont pas accès à leurs terres et restent dépendantes de l’aide humanitaire. Dans le nord-est du Nigeria, les conflits orchestrés par Boko Haram rend l’aide humanitaire indispensable pour les populations en situation de grave crise alimentaire.

Le Covid-19 et la fermeture des frontières perturbent les marchés et font augmenter les prix. L’expansion de l’épidémie a contribué à la mise en œuvre de mesures gouvernementales qui on fermés les frontières aériennes et terrestre (hors marchandises), obligé à une distanciation sociale, et de nombreuses mises en quarantaine qui ont obligatoirement perturbé les marchés et les flux. Des augmentations de prix ont été constatées dans les villes, et l’arrivée de Ramadan pourrait amplifier cette tendance, surtout dans les marchés déjà perturbés dans le bassin du Grand Lac Tchad, la région du Tibesti et la région du Liptako-Gourma.

D’une manière générale, les zones resteront en insécurité alimentaire minimale jusqu’en septembre 2020 et au Nigeria, les zones de crises et d’urgence ne pourront s’améliorer tant que l’aide humanitaire ne sera accessible. Il est d’ailleurs probable que dans les zones inaccessibles, la situation alimentaire soit pire.

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