Des chaînes de valeur prioritaires pour l’Afrique et son industrialisation

 Des chaînes de valeur prioritaires pour l’Afrique et son industrialisation
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En Afrique, la priorité doit être donnée aux produits pharmaceutiques, aux aliments pour bébés, aux vêtements en coton et à l’automobile, selon le rapport Fabriqué par l’Afrique : créer de la valeur par l’intégration, publié hier lors du Sommet à Niamey de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique.

Objectif ? Relancer les échanges sur le marché de $ 2 500 milliards de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), indique le Centre du commerce international (ITC) qui a rédigé le rapport, en étroite collaboration avec la Commission de l’Union africaine et la Commission européenne.

Le rapport identifie 94 chaînes de valeur à fort potentiel de développement durable, chaque chaîne de valeur étant liée à au moins cinq pays africains de différentes régions. De cela, les quatre secteurs précités -pharmacie, alimentation pour bébé, vêtements en coton, automobile- apparaissent comme particulièrement prometteurs, y compris pour les petites entreprises, qui représentent 90 % des entreprises et plus de la moitié des emplois dans le monde.

Les aliments pour bébés puisent dans le secteur agricole, contribuant à la sécurité alimentaire et à la nutrition durables, à une époque de perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale.

Les vêtements en coton offrent à des millions de personnes dans les pays les moins avancés d’Afrique la possibilité de trouver un emploi grâce à l’intégration de la chaîne de valeur; indique le communiqué.

L’automobile a un fort potentiel de croissance du commerce intrarégional, avec des liens avec d’autres chaînes de valeur, telles que le cuir, le caoutchouc et les machines électriques. Ce secteur attire des investisseurs internationaux.

En outre, ces secteurs sont sur la voie de la durabilité. Ainsi, 77 % des entreprises interrogées sur les quatre chaînes de valeur verdissent déjà leurs processus de production, de la réduction de la consommation d’énergie et d’eau au recyclage des déchets, en investissant dans des emballages recyclables ou biodégradables et en développant des modèles commerciaux circulaires, par exemple en produisant des vêtements à partir de déchets de tissus et de vêtements d’occasion.

Selon l’ITC, le potentiel actuel de croissance des exportations intra-africaines est de $ 22 milliards. Pour l’instant, la place de l’Afrique dans les échanges mondiaux demeure très faibles, ne représentant que 2,3 % des exportations mondiales, avec un panier d’exportation lourd de matières premières et de ressources naturelles. Environ 14% des exportations du continent sont destinées à d’autres pays africains, et une grande partie de ce commerce porte sur des produits transformés. « Ce qui peut surprendre, c’est que le commerce intra-africain est plus diversifié et technologiquement avancé que le commerce de l’Afrique avec le reste du monde », indique le communiqué.

Le renforcement du commerce régional renforce la résilience face aux crises et l’industrialisation durable – contribuant finalement à la création d’emplois et à de meilleurs moyens de subsistance sur le continent.

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