8,2% de croissance, des investissements représentant 13% du PIB… Qui suis-je ?

 8,2% de croissance, des investissements représentant 13% du PIB… Qui suis-je ?
Partager vers

Une croissance économique de 8,2% en 2017 portée notamment par l’agriculture, des flux d’investissements directs étrangers (IDE) qui devrait s’élever à 13,5% du PIB…. C’est la Guinée dont il s’agit, comme l’a souligné vendredi à Bruxelles le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana à l’occasion de la tenue du Forum économique Guinée-Europe.

“Nos performances économiques sont confirmées par les tendances à la hausse des investissements directs étrangers, qui observent une forte progression entre 2015 et 2017, passant de 3% à 13% du PIB“, a-t-il dit. “Les prévisions du FMI  confirment ce regain pour 2018 avec des flux d’IDE nets qui devraient s’élever à 13,5% du PIB, un niveau bien supérieur à la moyenne observée dans les pays de la région. La croissance réelle du PIB s’est établie à 8,2% en 2017, portée par une expansion minière sans précédent et un décollage du secteur agricole.”

Et la Guinée sait où elle va, a déclaré le Premier ministre, car elle dispose d’une planification stratégique à l’horizon 2040 avec un Programme national de développement économique et social (PNDES) à moyen terme de 2016 à 2020. Un PNDES 2016-2020 dont le coût global est estimé à 130 857,7 milliards de francs guinéens (GNF ; € 12,4 milliards) dont 49,3% destiné à transformer l’économie.

Un secteur agricole qui paie la facture d’Ebola

Si le secteur primaire ne représente que 16,8% du PIB guinéen entre 2009 et 2013, avec un taux moyen de croissance de 4,9%, il occupe 51% de l’emploi, 32,1% de la valeur ajoutée agricole étant le fait du secteur informel.

Un secteur agricole qui ne parvient pas vraiment à décoller avec une valeur ajoutée en croissance de 4,7% en moyenne annuelle contre les 5,8% projetés dans le plan quinquennal. En matière d’élevage, la croissance n’a été que de 2,9% en moyenne ces dernières années et de 3,1% pour la pêche.

Des réalisations ont pourtant été faites dans le monde agricole, note le Plan, l’émergence et d’organisations paysannes, l’approvisionnement des agriculteurs en intrants et équipements à des prix subventionnés, la création d’un centre de prestation agricole dans toutes les préfectures du pays pour faciliter l’accès aux équipements, entre autres, des pistes rurales ont été construites et réhabilitées, sans oublier que dans la plaine de Koundian, 1 000 ha ont été aménagés.

Malheureusement, la survenue d’Ebola a négativement affecté la production et la commercialisation de toutes les spéculations, tout en compromettant les intentions de mise en valeur des terres“, souligne le Plan, même si depuis 2015, la production de riz, mais, fonio, manioc, arachide s’est relevée.

Parmi les principales contraintes du secteur agricole, le gouvernement guinéen note l’insuffisance des infrastructures de maîtrise de l’eau, l’absence des établissements de crédits spécialisés dans le financement agricole, la prédominance d’une agriculture familiale, l’inefficacité des systèmes de commercialisation, les perturbations agro-climatiques, le taux élevé des pertes post-récoltes.

20% des terres valorisées

Mais les potentiels sont là avec six millions d’hectares de superficie cultivable dont 20% seulement sont mises en valeur en culture pluviale. Sur 700 000 ha aménageables dont 400 000 ha de bas-fonds inventoriés et géoréférencés en Guinée Forestière, seul 30 200 ha sont partiellement aménagés et 1000 ha en maitrise totale d’eau en phase de finition à Koundian.

Dans le secteur de la pêche, le potentiel halieutique exploitable se situe entre 150 000 et 250 000 de tonnes de poissons par an, entre 1 000 et 2 000 tonnes de crevettes, entre 5 000 à 10 000 tonnes et de céphalopodes. En eaux continentales, le potentiel annuel exploitable serait de l’ordre de 12 000 tonnes.

Enfin, les 13 189 000 ha de forêt, soit 53,63 % du territoire national, avec  sa faune sauvage, offrent, entre autres, des opportunités au développement des autres secteurs, notamment le secteur du tourisme.

“Chers amis du secteur privé, vous l’aurez compris, la Guinée vous tend la main pour les partenariats gagnant-gagnant.”

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *