L’ONU tire la sonnette d’alarme pour le Burkina Faso
« Nous observons une augmentation exponentielle des attaques par des groupes armés, et de la réponse militaire, et de l’impact sécuritaire dans le quotidien des gens », a déclaré solennellement la Coordinatrice résidente des Nations Unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha, à l’ouverture hier du segment humanitaire du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc) à Genève.
« Des milliers de familles burkinabè déplacées dans les régions sahéliennes du Burkina Faso – le Nord, le Centre-Nord, et l’Est du pays – ont besoin d’aide humanitaire d’urgence, des abris, de la nourriture et des services de santé de base », a-t-elle précisé. Ces familles déplacées se trouvent actuellement dans des zones où les communautés d’accueil se remettent à peine de la sécheresse aigue qui a touché le Sahel en 2017 et en 2018.
Les gens ont toujours besoin de semences et d’outils pour cultiver, d’écoles situées à une distance de de marche à pied raisonnable, et des accès à des points de distribution d’eau, a dit Metsi Makhetha. « Ils ont également besoin d’être protégés physiquement des violences en cours et de voir leur liberté religieuse respectée, d’obtenir le droit à la justice pour les violences commises et beaucoup plus ».
Que faire ? Que tous les partenaires du pays mènent des actions concertées d’urgence pour empêcher la crise d’empirer dans les zones affectées, demande-t-elle, « mais aussi pour nous assurer que nous traitons les causes profondes des conflits tout en créant les conditions pour que le pays reste sur son chemin du développement ».