L’Europe demeure le 1er exportateur mondial de produits agroalimentaires

 L’Europe demeure le 1er exportateur mondial de produits agroalimentaires
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Les exportations européennes de produits agroalimentaires se sont élevées à €138 milliards faisant de l’Europe le premier exportateur mondial. Au niveau des importations, elle se situe au deuxième rang mondial (€ 116 milliards) et est le premier marché pour les pays les moins avancés (PMA) qui bénéficient notamment d’un accès en franchise de droits et sans contingent au marché de l’UE dans le cadre du programme “Tout sauf les armes”.

L’Union européenne est toujours une superpuissance agroalimentaire. Avec des exportations en léger recul à €138 milliards, elle est le premier exportateur mondial de produits agroalimentaire en 2018. Les cinq principales destinations des produits agroalimentaires exportés par l’Union continuent d’être les Etats-Unis (16%), la Chine (8,1%), la Suisse (6%) le Japon (4,8%) et la Russie (4,8%), soit 40 % des exportations de l’UE. Les vins et les vermouths dominent toujour le panier de produits exportés, les spiritueux et les liqueurs occupant la deuxième place. Viennent ensuite les aliments pour nourrissons, puis diverses préparations alimentaires, le chocolat, les pâtes et la pâtisserie.

Avec €116 milliards d’importation de produits agroalimentaires, l’UE est devenue le deuxième importateur mondial de produits agroalimentaires. Elle importe principalement trois types de produits: ceux qui ne sont pas produits dans l’Union, ou seulement dans une faible mesure, comme que les fruits tropicaux, le café et les fruits frais ou secs ( 23,4 %) ; les produits destinés à l’alimentation animale (y compris les tourteaux d’oléagineux et le soja,  10,8 % ) et les produits utilisés comme ingrédients dans la transformation (comme l’huile de palme). Les principaux fournisseurs de l’Europe sont à quasi part égale les Etats-Unis et le Brésil, environ 10%, puis l’Argentine (9%), la Chine (5,7%), l’Ukraine (3,9%).

L’Europe, premier marché pour les PMA

L’UE reste de loin le premier importateur de produits agroalimentaires en provenance des PMA. En 2018, les importations de produits agroalimentaires de l’UE en provenance des PMA ont atteint €3,34 milliards. Elles sont toutefois en retrait de 5,6% par rapport à 2017. Une baisse largement attribuable au recul des prix du café non torréfié (-15,8%) et des volumes importés de tabac (-7%). En revanche, d’autres pays ont fortement augmenté leurs importations en provenance des PMA. C’est le cas de la Chine (+22%), du Canada (+24%), des Etats-Unis (+6%). Les principaux produits importés des commodités (45%) et autres produits de base (23%), tandis que les produits agricoles transformés, les préparations alimentaires et les boissons ne représentent que 2,1%.

L’UE demeure également l’un des principaux fournisseurs de produits agroalimentaires pour les PMA. Ils absorbent 3,3% des exportations de l’UE pour une valeur de €4,5 milliards. Les principaux produits agroalimentaires exportés sont les aliments pour nourrissons, le blé, le lait en poudre et le lactosérum, les préparations alimentaires, la viande de volaille et les légumes.

La balance commerciale de produits agroalimentaires avec les PMA est excédentaire en faveur de l’UE pour €1,8 milliard.

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1 Comment

  • La Commission européenne (CE)
    La Commission européenne (CE) continue à se flatter de l’excédent croissant de ses échanges agro-alimentaires, qu’elle identifie aux seuls échanges agricoles selon la définition de l’OMC, oubliant qu’elle enregistre un déficit croissant dans ses échanges de poissons et préparations qui sont un produit alimentaire essentiel – de 20,4 milliards d’euros (Md€) en 2018 après 20,3 Md€ en 2017 et 9,9 Md€ en 2000 – si bien que son déficit alimentaire a toujours dépassé son excédent agricole. Alors que celui-ci a atteint un sommet de 20,1 Md€ en 2018, après 18,9 Md€ en 2017, elle est restée déficitaire dans ses échanges alimentaires de 4,4 Md€ en 2018 après 5,7 Md€ en 2017, mais de 17,6 Md€ en 2005. Mais, comme l’UE a un excédent alimentaire structurel sur les pays développés (définis comme les 9 pays développés de l’OCDE plus la Russie), de 19,4 Md€ en 2018, son déficit alimentaire avec les pays en développement (PED) a été de 23,8 Md€. Et, si on déduit les échanges de boissons – qui ne sont pas des produits alimentaires de base et pour lesquelles l’UE a eu un excédent de 24,6 Md€ avec tous pays en 2018, dont de 9,5 Md€ avec les PED –, le déficit alimentaire structurel de l’UE28 avec les PED a été de 33,3 Md€ en 2018, niveau qui n’a guère changé depuis 2005 (30,2 Md€). Certes l’UE reste déficitaire de 2,9 Md€ en 2018 dans ses échanges alimentaires avec l’Afrique de l’Ouest (AO) mais, si l’on déduit son fort excédent de 4,7 Md€ en café-cacao – qui ne sont pas non plus des produits alimentaires de base –, l’AO est déficitaire de 1,8 Md€ dans ses échanges alimentaires de base avec l’UE.

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