Vous voulez exporter des produits alimentaires au Sénégal ? L’USDA vous livre des pistes

 Vous voulez exporter des produits alimentaires au Sénégal ? L’USDA vous livre des pistes
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En 2018, les importations sénégalaises de produits agricoles ont représenté $ 1,69 milliard ($ 1,82 milliard en 2017 et $ 1,54 milliard en 2014) et les achats de produits alimentaires  consommables $ 738 millions ($ 687 millions en 2017 et $ 615 millions en 2014), essentiellement en provenance de l’Union européenne et de Chine.  

 

 

Le Sénégal importe environ 70% de ses besoins en produits alimentaires, souligne une étude du Département américain de l’agriculture (USDA). “La croissance démographique, l’urbanisation et l’évolution des habitudes alimentaires ont conduit à des importations alimentaires croissantes et diversifiées. Les plus importantes importations agricoles du Sénégal sont le riz, le blé, le maïs, l’oignon, l’huile de palme, le sucre et les pommes de terre.”

Sur ces $ 1,69 milliard de produits agricoles importés, la part des Etats-Unis représentait 0,68% en 2018 (1,07% en 2017) et sur les $ 738 millions de produits d’alimentation humaine importés, les Etats-Unis représentent une part mineure,  de l’ordre de 0,23%, à $ 11,9 millions.

Quelque 85% de ces produits américains importés au Sénégal sont constitués de produits intermédiaires. Mais, souligne l’étude, les Etats-Unis pourraient aussi se positionner sur les segments de produits finis comme les sauces, condiments,  assaisonnements, lait en poudre, bœuf et produits du bœuf. L’USDA rappelle que l’interdiction d’importer au Sénégal du poulet non cuit ou ses produits dérivés, qui remonte à 2005 lors du risque de grippe aviaire, était toujours en vigueur, ainsi que l’interdiction sur les produits OGM.

58% du budget familial dédié à l’alimentation

Et l’USDA de se pencher sur le profil du marché et ses évolutions. En 2018, le PIB par habitant au Sénégal était de $ 1 547, le plus élevé d’Afrique de l’Ouest. La population s’élève à 16 millions dont 95% sont Musulmans ; 47% sont des citadins et 41% vivent dans la boucle arachidière au centre du pays. Selon les prévisions gouvernementales, d’ici 2030, 60% de la population vivra dans les villes. Autre trait caractéristique, comme ailleurs en Afrique, 43% de la population a moins de 14 ans, le taux de croissance démographique annuel étant de 2,8%. La moitié de la population est en âge de travailler, âgés de 15 à 64 ans.

Selon une étude de l’Agence nationale des statistiques et de la démographie (ANSD), un foyer sénégalais dépense en moyenne 58,2% de ses revenus disponibles dans l’alimentation et les boissons, ce qui représente environ $ 208 par mois. Le pain -notamment la baguette au petit déjeuner- et les céréales -le riz surtout- représentent la plus importante part de l’alimentation quotidienne. En général, au quotidien, le Sénégalais mange au moins un repas comprenant du riz, ce qui représente une consommation annuelle de riz par habitant de 90 à 100 kg ; il boit régulièrement des jus de fruit.

Les classes aisées modifient la donne

Des consommateurs de classes moyenne et supérieure ont émergé. Ils mangent davantage de fruits frais et de produits alimentaires tout prêts qui requièrent moins de cuisine. Souvent, ils préfèrent des produits importés jugés plus sûrs au plan sanitaire et de meilleure qualité.

Face à l’émergence des consommateurs urbains, des chaines de supermarchés et d’épiceries se sont développées. Actuellement sont implantés Casino, Auchan, Carrefour, Super U et Hypermarket Exclusive parmi les magasins modernes de ventes au détail.

S’agissant des restaurants, aujourd’hui, 50 à 70% de leur clientèle régulière est composée de cette classe moyenne et supérieure alors qu’il ya seulement 5 à 10 ans note l’USDA, les restaurants accueillaient essentiellement des expatriés (1% de la population) et touristes. Les Sénégalais qui vont au restaurant sont prêts à payer un peu plus cher pour une meilleure qualité de nourriture. L’étude recense les hôtels et restaurants qui représentent les plus importants clients pour des produits alimentaire, tous à Dakar: Hôtel Pullman Dakar Teranga, King Fahd Palace Hotel, Radisson Blu Hotel, Terrou-Bi, Novotel, Club Med, The Palms, Marina Bay, Beluga, La Fourchette.

Le point sur la fiscalité d’entrée

Le rapport de l’USDA étant destiné aux opérateurs américains ayant des velléités à exporter vers le Sénégal, des renseignements pratiques sont détaillés dont les droits de douanes auxquelles sont assujettis les produits alimentaires et agricoles importés. L’occasion de faire le point. Ainsi, il est précisé que le Sénégal applique 5 tarifs allant de 0, 5, 10, 20 et 35%. Les viandes et produits de la viande, les œufs, saucisses, etc., les arachides préparées, les huiles végétales, la poudre de cacao, le chocolat, les gâteaux, biscuits, pain, yaourts, pomme de terre, oignons, préparations de tomates, ketchup, etc. sont assujettis au taux tarifaire de 35%.

A ceci s’ajoutent, pour les produits non originaires de la Cedeao, une taxe statistique de 1%, le prélèvement communautaire de solidarité (PCS) de 1%, la taxe communautaire de la Cedeao de 0,5%, la taxe du Conseil des chargeurs sénégalais de 0,4%. Le taux de TVA sur ces produits alimentaires est de 18% avec des exonérations prévues pour des produits alimentaires bruts de base comme le riz, le blé qui sont soumis à un régime fiscal spécial. Les boissons alcoolisées sont soumises à un droit de 40% à l’importation.

Un document passionnant.

https://apps.fas.usda.gov/newgainapi/api/Report/DownloadReportByFileName…

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