Le projet d’interconnexion ferroviaire Burkina Faso-Ghana démarre l’année prochaine

 Le projet d’interconnexion ferroviaire Burkina Faso-Ghana démarre l’année prochaine
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Après quelques années d’attente, le projet d’interconnexion ferroviaire Burkina Faso-Ghana va enfin pouvoir démarrer ! Le ministre burkinabè des Transports, Vincent Dabilgou et son homologue John Peter Amewu, ministre ghanéen du Développement du chemin de fer, ont animé hier une conférence de presse à Ouagadougou afin de dévoiler le calendrier du projet, souligne LeFaso.net.

Les travaux devraient commencer au cours du premier trimestre 2022. Il s’agit d’un projet évalué à € 4,7 milliards dont la rentabilité économique du projet est assurée par un trafic passager évalué de 2 à 3 millions de passagers par an et des prévisions de transports estimées entre 7 et 17 millions de tonnes par an.

Le futur train devrait avoir une vitesse de 160 km/h pour les voyageurs et 120 km/h pour les marchandises. La réalisation de ce projet devrait permettre à chaque pays d’améliorer sa balance commerciale. La phase des travaux de constructions devrait permettre la création de 30 000 emplois directs et indirects et l’améliorer des activités économiques de chaque ville qui dispose d’une gare sur le tracé.

Qui pour réaliser ce projet ? Suite à un appel d’offre international, 16 entreprises ont manifesté leur intérêt pour ce projet et trois d’entre elles ont été retenues jusqu’ici. Il s’agit des consortiums China Railway n°10, la compagnie américaine African Global Development et de Frontline Capital Advisors. Ces trois compagnies devront formuler des offres techniques et financières qui seront examinées le 31 août 2021 par un Comité conjoint d’experts du Burkina Faso et du Ghana qui recevra l’aide du consortium italo-ghanéen, Team Engineering/Vision Consult afin de fournir des services d’assistance-conseils en ingénierie ferroviaire, juridique, économique et financier. Ensemble, ils retiendront l’entreprise finale aux alentours du 30 novembre, date des négociations pour le démarrage des travaux.

« Nous avons besoin d’atteindre la mer », souligne le ministre burkinabè

L’interconnexion sera étendue sur 1 102 kilomètres (km) dont 320 km au Burkina Faso et longera la route nationale 5 qui part de Ouagadougou jusqu’à la frontière ghanéenne à Dakola, et desservira les gares de Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré-Pôle, Zabré, Pô, avant de rejoindre la zone frontalière avec le Ghana et le corridor Dakola (au Burkina Faso) – Paga (au Ghana).

Au Ghana, l’aménagement devra être réalisé sur près de 782 km, du port de Téma jusqu’à la ville frontalière de Paga, en passant par le port fluvial d’Akosombo et desservira les villes de Ho, Yendi, Tamalé, Walewale, Bolgatanga et Navrongo. Il est à noter que la construction de la liaison entre les ports de Téma et Akosombo sur près de 90 km a déjà débuté et que le financement de cette parcelle a été réalisée sur le fonds propres du gouvernement ghanéen.

Rappelons que le projet a été annoncé pour la première fois en 2018 afin qu’il soit mis en œuvre dès 2020, mais la pandémie mondiale de Covid-19 et les élections présidentielles ont provoqué du retard dans sa mise en œuvre. Le Burkina Faso, pays enclavé, ne dispose que d’une ligne de chemin de fer Ouagadougou-Abidjan qui représente une des rares débouchées maritimes du pays via la Côte d’Ivoire.

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