L’IITA se penche sur la jeunesse africaine face à l’entreprenariat agricole

Comment impliquer la jeunesse africaine dans l’agriculture et l’agro-industrie ? En créant un environnement favorable dans lequel la jeunesse disposerait d’allègement fiscaux et d’infrastructures agricoles, de crédits -indispensables pour acquérir des terres et des équipements- notamment en l’absence de banques agricoles, d’assurances dédiées afin de pouvoir se prémunir contre les éventuels risques agricoles. C’est ce qu’a souligné une étude  de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) sur financement du Fonds international de développement agricole (FIDA) et dont Scidev.net s’est fait l’écho.

A l’échelle universitaire, l’étude pointe du doigt le sous-équipement des universités agricoles qui ne permet pas d’éveiller l’intérêt de la jeunesse, ainsi que le manque de transmission de l’esprit d’entreprise qui n’est pas inculqué dans le système éducatif africain. Un défaut dans la formation qui conduit les jeunes diplômés à se tourner vers le salariat au lieu de l’entreprenariat.

Qui sont les rares étudiants qui se tournent vers l’entreprenariat ? Généralement ceux qui ont fait un lycée agricole avant d’intégrer l’université. Les lycées agricoles sont nettement mieux équipés que les universités et disposent d’une formation orientée vers le développement de compétences en ce qui concerne les pratiques de productions. En d’autres termes, cela signifie que ces étudiants sont capables de sélectionner les bonnes variétés, créer des pesticides, améliorer la fertilité des sols. A l’université, les étudiants deviennent des théoriciens, mais « ils ne sont pas formés pour créer un business », peut-on lire.

Le manque d’entrepreneurs agro-industriel résulte ainsi de la faiblesse du système éducatif, selon les auteurs de l’étude qui préconisent « de faire des institutions de formation des instruments d’incubation professionnelle et entrepreneuriale ».