La Banque mondiale relance son initiative d’agriculture intelligente face au climat au Burkina

 La Banque mondiale relance son initiative d’agriculture intelligente face au climat au Burkina
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Lundi dernier, la Banque mondiale a tenu au Burkina Faso un atelier de lancement de l’élaboration d’un plan d’investissement sur l’agriculture intelligente face au climat. Ceci fait suite Ă  une initiative de la Banque annoncĂ© en 2017 (Profil pays l’Agriculture intelligente face au climat – AIC), mais qui n’avait pas pu dĂ©marrer par manque de financements, rapporte lefaso.net.

 

Le plan vise Ă  dĂ©velopper des projets de dĂ©veloppement agricole qui permettront Ă  la fois d’accroĂ®tre la productivitĂ©, la rĂ©silience et l’attĂ©nuer les effets de la variabilitĂ© et du changement climatique, a soulignĂ© le reprĂ©sentant rĂ©sident par intĂ©rim de la Banque mondiale, Christophe Rockmore. Pendant six mois, a-t-il prĂ©cisĂ©, le projet sera Ă©laborĂ© et devrait permettrede proposer quelque chose de concret Ă  l’Etat burkinabè et aux partenaires techniques et financiers pour une transition agricole qui prend en compte les variabilitĂ©s et le changement climatique.

 

Car, a souligné le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Lamourdia Thiombiano, les saisons sont de plus en plus précoces au Burkina Faso, avec des poches de sécheresse.

Tout au long de mes dĂ©placements dans la commune de Sapouy et ses 49 villages, dans la rĂ©gion du Centre-Ouest, j’ai rencontrĂ© des agriculteurs qui connaissent mieux que quiconque les effets conjuguĂ©s du rĂ©chauffement climatique et de l’irrĂ©gularitĂ© des prĂ©cipitations. Avec le temps et l’extension des terres productives, mais aussi la surexploitation et le surpâturage, la pression foncière s’est accrue. Faute de gouvernance solide, la concurrence pour le sol a fini par dĂ©finir les relations entre propriĂ©taires terriens, migrants, agriculteurs et Ă©leveurs — avec, Ă  la clĂ©, des tensions accrues au sein de la communautĂ©”, rapporte sur son blog Maria Sarraf, responsable du pĂ´le environnement, ressources naturelles et Ă©conomie bleue pour l’Afrique de l’Ouest, Ă  la Banque mondiale. “Au Burkina Faso, plus de 9 millions d’hectares de terres productives sont dĂ©jĂ  dĂ©gradĂ©s, avec une progression attendue de 400 000 hectares chaque annĂ©e (FAO).

 

Ceci dit, des initiatives intĂ©ressantes sont soulignĂ©es par Maria Sarraf comme un biodigesteur qui permet de produire du combustible et de l’énergie Ă  partir d’un mĂ©lange de bouse de vache et d’eau, ainsi que du compost. En outre, “chaque appareil peut permettre d’épargner 0,33 hectare de forĂŞts par an.”

 

D’autre part, dans le cadre de la gestion intĂ©grĂ©e des paysages et de la gestion dĂ©centralisĂ©e des forĂŞts et espaces boisĂ©s, “les habitants eux-mĂŞmes cartographient ensemble les terres et les usages concurrentiels, conçoivent des systèmes de cogestion et dĂ©cident des modes de restauration des sols pour amĂ©liorer la productivitĂ©, les revenus et la sĂ©curitĂ© alimentaire et Ă©nergĂ©tique”.

 

Toujours à Sapouy, des zones de pâturage, des points d’eau et des stations de vaccination ont été créés par la population locale pour limiter le surpâturage et accroître la production animalière.

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