Le Japon s’apprête à recevoir l’Afrique lors du TICAD 7

 Le Japon s’apprête à recevoir l’Afrique lors du TICAD 7
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Cette fin août est marquée par l’ouverture mercredi, et pour deux jours, de la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad7, Tokyo International Conference for African Development) qui se tiendra au Centre international  de Yokohama. Elle aura pour thème “Faire avancer le développement en Afrique par les personnes, les technologies et l’innovation“. Un objectif qui passe plus que jamais, selon les autorités japonaises, par le renforcement de l’assistance technique et moins par l’aide publique au développement.

Le Japon fournit ses appuis de façon dynamique aussi bien en matière d’aide financière (prêts et dons) que d’assistance technique. Ceci s’explique par le fait que l’assistance technique représente le mieux la philosophie de l’aide japonaise qui consiste en ‘’l’appui à l’autonomie’’ , estime le Premier ministre japonais Shinzo Abé.

Lancé en 1993, le Ticad se tenait tous les cinq ans jusqu’au Ticad V, en 2013. Puis, il a été décidé qu’il se réunirait tous les 3 ans, alternativement en Afrique et au Japon (lire notre information sur la dernière conférence: Ticad VI, tribune pour l’industrialisation de l’Afrique à partir de l’agriculture). Lors de la dernière conférence, en 2016, il avait été annoncé que le Japon investirait € 27 milliards en Afrique sur les trois prochaines années, dont 10 milliards dans le développement des infrastructures.

Le Japon maintient son nouveau cap

Rappelons que pendant longtemps, la politique japonaise en Afrique reposait sur l’aide publique au développement ($ 9 milliards en 2017). Lors du dernier Ticad et la politique ne s’est que confirmée depuis, Tokyo entend avoir une politique plus proactive, en travaillant avec le secteur privé afin de développer les infrastructure et le développement durable, notamment à travers l’agriculture. En effet, est-il souligné dans un article publié le 22 août dans Foreign Policy, le Japon a des difficultés à rivalisé avec des géants comme la Chine en terme d’aide au développement, d’où sa nouvelle approche par projet. En outre, Tokyo veut davantage inscrire sa politique africaine dans le cadre de sa politique asiatique Free and Open Indo-Pacific (FOIP).

Notre confrère rappelle qu’au cours de la dernière décennie, les exportations japonaises vers l’Afrique ont baissé de près de moitié, à environ $ 7 milliards tandis que les exportations chinoises auraient excédé $ 100 milliards en 2018, les importations chinoises d’Afrique étant d’autant. Le stock des investissement directs japonais en Afrique ne représente que quelque 20% de ceux de la Chine.

Enfin, le Japon a toujours pour ligne de mire la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies et cherche toujours le soutien des pays africains dans ce cadre.

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