L’agriculture, moteur de la reprise économique en Afrique sub-saharienne, selon le FMI

 L’agriculture, moteur de la reprise économique en Afrique sub-saharienne, selon le FMI
Partager vers

Après la contraction exceptionnelle en 2020 à cause du coronavirus, la croissance de l’Afrique subsaharienne s’établira à 3,7% en 2021 puis à 3,8% en 2022, selon les Perspectives économiques régionales publiées jeudi par le Fonds monétaire international (FMI).

Selon nos calculs, l’Afrique de l’Ouest devrait mieux performer que la moyenne africaine puisque sa croissance atteindrait 4,61 et 5,55% ces deux années.

                          Croissance du PIB réel et prix à la consommation

  PIB (% annuel) Prix consommation ($ annuel)
  2020 2021 2020 2020 2021 2020
Afrique sub-saharienne -1,7 3,7 3,8 10,3 10,7 8,6
Bénin 3,8 5,5 6,5 3,00 3,00 2,00
Burkina Faso 1,9 6,7 5,6 1,90 3,00 2,60
Côte d’Ivoire 2 6 6,5 2,40 3,00 2,50
Gambie -0,2 4,9 6 5,90 7,00 6,30
Ghana 0,4 4,7 6,2 9,90 9,30 8,80
Guinée 7,1 5,2 6,3 10,60 11,60 9,90
Guinée Bissau -1,4 3,3 4 1,50 1,90 2,00
Liberia -3 3,6 4,7 17,00 5,90 11,80
Mali -1,6 4 5,3 0,50 3,00 2,00
Niger 3,6 5,4 6,6 2,90 2,90 2,50
Nigeria -1,8 2,6 2,7 13,20 16,90 13,30
Sénégal 1,5 4,7 5,5 2,50 2,40 2,00
Sierra Leone -2,2 3,2 5,9 13,40 11,30 13,30
Togo 1,8 4,8 5,9 1,80 2,70 2,50
Moyenne Afrique de l’Ouest 0,85 4,61 5,55 6,18 5,99 5,82
Source : CommodAfrica à partir du rapport FMI

« Pour autant, les perspectives demeurent très incertaines » après une crise sanitaire « sans précédent » mi-2020 avec des infections qui ont atteint 100 000 personnes par semaine, une deuxième vague déferlant en janvier 2021 puis une troisième en juillet avec plus de 210 000 infections par semaine. En outre, « Il y a peu de raisons de croire que la pandémie est terminée ».

Au plan économique aussi, la prudence est de mise dans les couloirs du FMI. Selon les auteurs du rapport, si la reprise en 2021 est « encourageante », elle reste « relativement modeste » ce qui « semble indiquer que l’écart avec le reste du monde perdurera à moyen terme ». En effet, en 2021, la croissance mondiale est attendue à 5,9%, celle des pays avancés à 5,2 % et celle des pays émergents et en développement à 6,4%. Moteur en Afrique de l’Ouest, la croissance au Nigeria ne serait que de 2,6% cette année et 2,7% en 2022.

Pour le FMI, ce rebond sub-saharien est lié, tout d’abord, à des facteurs extérieurs -la forte amélioration du commerce mondial et des prix des matières premières. Mais tout de suite en deuxième position se situent les « bonnes récoltes qui ont aidé à accroitre la production agricole ».

Mais les défis, bien entendu restent de taille et ils sont nombreux, allant de la démographie galopante (sur les 30 prochaines années, la population passera de 1 million à 2 millions) au changement climatique, en passant par l’endettement. Parmi ceux-ci, le FMI souligne que l’inflation alimentaire augmente régulièrement depuis 2019, ayant grimpé de 10,9% en moyenne entre août 2020 et août 2021. Ceci reflète en partie la hausse des cours mondiaux alimentaires qui ont grimpé de 30% sur ces 12 mois.

 

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *