Le ton monte encore dans la filière cacao en Côte d’Ivoire face aux multinationales

 Le ton monte encore dans la filière cacao en Côte d’Ivoire face aux multinationales
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Le ton monte encore d’un cran en Côte d’Ivoire dans la filière cacao. Dans une lettre datée du 22 janvier rapportée hier par Reuters, le Groupement des négociants ivoiriens (GNI), qui regroupe quinze entreprises nationales du cacao avec une capacité d’achat et d’exportation estimé à 300 000 tonnes (t) de fèves de cacao, a appelé le Conseil du café-cacao (CCC) à prendre des mesures urgentes pour réformer le système d’exportation. Il en irait de leur survie, précise la missive.

Dans cette lettre, les broyeurs ivoiriens dénoncent l’actuel système de marketing qui créé des distorsions dans le marché. Résultat, la totalité des exportations est aux mains de six multinationales bien connues et présentes en Côte d’Ivoire : Cargill, Barry Callebaut, Olam, Touton, Sucden et Ecom. Contactés par Reuters, les groupes cités comme le CCC n’auraient pas répondu, indique l’agence de presse.

Dans sa lettre, le GNI fait quatre propositions de réforme du système de commercialisation dont l’obligation immédiate pour ces six multinationales de sourcer 20% à 30% de leurs volumes auprès de broyeurs ivoiriens.

Il propose aussi que les grands chocolatiers mondiaux comme Mars, Mondelez, Nestlé, Ferrero, Hershey ou encore Lindt qui, actuellement, achètent exclusivement auprès des six multinationales mentionnées, se voient obligées d’acheter du cacao directement des entreprises nationales. Elles le feraient déjà au Ghana, sans prendre aucun risque, souligne le GNI.

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