La Chronique matières premières agricoles au 26 mars 2020

 La Chronique matières premières agricoles au 26 mars 2020
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Hier, à l’issue d’un échange de 90 minutes en vidéoconférence, les chefs d’Etat et de gouvernement des 20 premières économies mondiales ont affirmé leur détermination à former un front uni contre le coronavirus, parlant de “priorité absolue” pour laquelle $ 5 000 milliards (€ 4 550 milliards) seront injectés pour tenter d’endiguer l’épidémie qui fait planer le spectre d’une récession. Aux Etats-Unis, après le feu vert du Sénat, c’est au tour aujourd’hui de la Chambre des représentants d’approuver le plan de soutien de $ 2 000 milliards (€ 1 840 milliards) de l’administration Trump. Pour mémoire, le plan de relance de Barack Obama après la crise bancaire de 2008 s’élevait à $ 787 milliards ; après la deuxième guerre mondiale, le Plan Marshall avait totalisé $ 13 milliards sur la période 1947-1951, ce qui correspond à $ 145 milliards en valeur actuelle… Autre chiffre conjoncturel majeur, les chiffres d’inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont franchi le cap des trois millions la semaine dernière, un record absolu, contre 282 000 la semaine précédente… Ce qui a impacté le billet vert. Ce martin, le dollar était en passe d’accuser sa plus forte baisse hebdomadaire en plus de dix ans et l’euro se maintenait au-dessus de $ 1,10, au plus haut depuis le 17 mars, tandis que la livre sterling évoluait à plus de $ 1,22 après un bond de plus de 7% sur la semaine.

Les cours du brut demeurent pénalisés par les craintes persistantes autour du choc sur la demande lié à la pandémie de coronavirus. Hier soir, le Brent était à $ 27 le baril, toujours en baisse, et le brut léger américain, le WTI, à $ 23,24 le baril.

CACAO CAFÉ CAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Le cacao sur le marché de Londres a terminé en baisse hier soir, affecté par la fermeté de la livre sterling et par l’amélioration des perspectives pour la récolte intermédiaire en Côte d’Ivoire qui démarre la semaine prochaine. Ainsi, la tonne de fèves a clôturé hier soir à £ 1 809 la tonne contre £ 1 832 en fin de semaine dernière. En revanche, le cacao à New York a grimpé, passant sur la même période de $ 2 230 à $ 2 255 hier soir.

En Côte d’Ivoire, les exportateurs estiment les arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro à 1,623 millions de tonnes (Mt) entre le 1er octobre, démarrage de la campagne, et le 22 mars, en baisse de 1,2% par rapport à la même période l’année dernière.  Sinon, il pleut déjà chez le premier producteur mondial de fèves qui va entrer officiellement, en avril, dans sa saison des pluies et aussi dans sa période de récolte intermédiaire du cacao. Les planteurs interrogés par Reuters se disent satisfaits, considérant que la production cacaoyère se présente plutôt bien pour cette deuxième partie de campagne.

Aujourd’hui, l’Indonésie a annoncé réduire de 10 à 5% la taxe à l’export de son cacao pour le mois d’avril, anticipant donc une baisse des cours.

CAFÉ

Si l’Arabica a clôturé hier soir à New York en forte baisse de 4%, il n’en demeure pas moins qu’il a augmenté sur la période sous revue, passant de $ 1,1970 vendredi dernier à $ 1,2465 hier soir. Il avait même atteint $ 1,3065 en cours de séance. En filigrane, la crainte que la chaine d’approvisionnement soit perturbée par les conséquences du coronavirus. Quant au Robusta, il a légèrement glissé, de $ 1 244 en fin de semaine dernière à $ 1 241 hier.

Sur les marchés asiatiques cette semaine, on s’active au Vietnam. En effet, son grand concurrent sur la scène du Robusta, le Brésil voit sa filière café perturbée par l’impact du coronavirus (2 54 personnes infectées et 59 morts au 26 mars). Par conséquent, les traders au Vietnam achètent les grains pour les stocker et se tenir prêts à les revendre à l’international  lorsque les prix auront bien augmenté. Ils ont relevé leurs prix aux planteurs qui, cette semaine, ont été de l’ordre de 31 200 à 31 500 dongs ($ 1,32-$ 1,33) contre 30 500 dongs la semaine dernière. A ce jour, les producteurs vietnamiens auraient vendu 70% de leur récolte.  Le Vietnam qui recenserait 148 cas de coronavirus et aucun mort. Ceci dit, la prime par rapport à la cotation à Londres pour le Grade 2 vietnamien, 5% grains noirs et brisés, a baissé à $ 120-150 contre $ 155 la semaine dernière.

Quant à l’Indonésie, la prime a atteint $ 300, inchangée par rapport à la semaine dernière. Mais les transactions demeurent faibles en attendant la récolte.

Au Brésil, finalement, les dockers ont décidé de ne pas voter la grève au port de Santos, le plus important du pays notamment en matières premières agricoles. Ils demandaient des protections sanitaires renforcées et des compensations pour le travail effectué sur fond de pandémie. Mais, apparemment, le gouvernement a pu désamorcer le mouvement.

En Inde, les exportateurs appellent à l’aide leur gouvernement face à la baisse de volumes expédiés en Italie et en Allemagne, principaux débouchés pour le café indien : ils demandent que la prime à l’export passe de 3% à 5% pour six mois avec un effet rétroactif à janvier 2020. L’Association indienne des exportateurs de café estime que les mesures de confinement dans ces deux pays européens vont entrainer une baisse de leur consommation de 10 à 12% au prochain trimestre.

Côté consommation, une étude publiée hier par la National Coffee Association des Etats-Unis souligne que ce pays demeure le premier consommateur au monde et le premier importateur de café vert. Depuis 2015, le nombre de personnes consommant du café chaque jour a augmenté de 5%. Au total, 62% des personnes aux Etats-Unis boivent du café chaque jour, sans compter la consommation sous d’autres formes -congelé, en mélanges, etc- qui devient de plus en plus populaire parmi les jeunes. Nous reviendrons plus en détail sur cette étude dans nos colonnes.

Côté industries, l’italien Lavazza a annoncé mercredi que ses bons résultats en 2019 (+18% de ses revenus à € 2,2 milliards) et la solide structure de son capital devraient lui permettre de faire face aux incertitudes du marché liées au coronavirus. Ses bons résultats l’année dernière font suite à l’acquisition fin 2018 de toute l’activité distributeur automatique de café de Mars. La position financière nette du groupe de Turin a atteint € 82 millions contre € 15 millions fin 2018.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc a été volatil cette semaine. Il a été stimulé par la reprise des marchés boursiers et du pétrole et le plan de relance américain massif de $ 2000 milliards. Mais d’un autre côté, les craintes du ralentissement de la demande dominent avec le confinement d’une grande partie de la population mondiale suite au coronavirus. Ainsi, les cours ont clôturé hier à 151,6 yens ($1,38) le kilo sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom) contre 154 yens jeudi dernier. Sur le marché de Shanghai, partis de 9 680 yuans la tonne, ils ont atteint hier 9 855 yuans ($1 391) la tonne.

La multiplication des annonces de suspension de l’activité dans la construction automobile et les pneumatiques se multiplient  érode la demande de caoutchouc. Cette semaine, c’est le grand marché indien qui est à l’arrêt avec le confinement pour 21 jours de 1,3 milliard d’habitant.  Le plus grand constructeur automobile indien Maruti Suzuki India et ses pairs, dont Mahindra & Mahindra, Mercedes-Benz, Fiat Chrysler Automobiles FCHA.MI ainsi que Hyundai Motor, ont cessé leur activité.

Le confinement prolongé jusqu’au 14 avril en Malaisie bouleverse la chaîne d’approvisionnement  mondiale des gants en caoutchouc jetables, indispensables à la lutte mondiale contre le coronavirus, et menace d’entraver les hôpitaux du monde entier. Trois gants sur cinq sont fabriqués en Malaisie. Le plus grand fabricant mondial de gants médicaux en volume, Top Glove Corp Bhd  avec une capacité de 200 millions de gants par jour, manque de boîtes  suite à l’arrêt d’un fournisseur pour les expédier. 

Les économies développées ne comptent que le cinquième de la population mondiale, mais représentent près de 70% de la demande de gants médicaux en raison de normes médicales strictes. À 150, la consommation de gants par habitant aux États-Unis est 20 fois supérieure à celle de la Chine, selon les dernières données de  l’Association malaisienne des fabricants de gants en caoutchouc (Margma). Cette dernière estime que la demande augmentera de 16% pour atteindre 345 milliards de gants cette année, la part de marché de la Malaisie augmentant de deux points de pourcentage à 65%. La Thaïlande suit généralement à environ 18% et la Chine à 9%. Selon Top Glove, les commandes ont doublé depuis février et les ventes devraient augmenter d’un cinquième au cours des six prochains mois. Avec plus de 80% de ses 44 usines automatisées dans le monde, Top Glove lui-même est moins touché par le confinement que ses fournisseurs nationaux à forte intensité de main-d’œuvre.

Les États-Unis ont levé l’interdiction imposée au fabricant malaisien de gants médicaux WRP Asia Pacific Sdn Bhd.  L’entreprise était accusée de recourir au travail forcé mais aurait depuis pris des mesures pour y mettre fin selon Customs and Border Protection (CBP) des Etats-Unis.  WRP a la capacité de produire plus de 11 milliards de gants par an.

COTON

Les cours du coton ont continué à perdre de la valeur pour se situer hier à 52,78 cents la livre,  soit un plus bas de plus d’une décennie, contre 52,78 cents vendredi dernier. Les cours ont perdu 24% de leur valeur en un mois. La destruction de la demande est bien réelle. A la fermeture des magasins de vêtement  et de textile s’ajoute celle des industries, tandis que plus de 3 milliards d’êtres humains sont confinés et que l’économie mondiale est en récession. “Si les mesures expansionnistes mises en œuvre par de nombreux gouvernements et banques centrales ont l’effet escompté, cela devrait relancer la demande de textiles – et donc aussi de coton – et renforcer les prix, bien que nous n’anticipions aucun effet de rattrapage prononcé après la crise “, a déclaré Michaela Helbing-Kuhl, analyste agricole à Commerzbank dans une note.

Dans ses dernières estimations, le spécialiste Cotlook a réduit de plus de deux millions de tonnes (Mt) la demande de coton à 26,041 Mt en 2029/20 suite aux mesures prises pour tenter d’endiguer la pandémie du coronavirus. Avec une production légèrement revue à la baisse (23,225 Mt), avec un recul de la production américaine partiellement compensée par une augmentation au Brésil, les stocks mondiaux devraient croître de 2,8 Mt en 2019/20.

De son côté Rabobank table une baisse de 3% en glissement annuel de la consommation mondiale jusqu’en 2019/20, mais note qu’il s’agit d’une estimation prudente et qu’une baisse plus profonde pourrait se justifier à l’avenir.

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme a été plutôt haussier cette semaine passant de 2 284 ringgits la tonne vendredi dernier à 2 359 ringgits ($544,80) hier à la clôture. Mais,  il n’a pas été tiré par les fondamentaux. Si ce n’est la  suspension par la Malaisie des activités dans certaines plantations du plus grand Etat producteur du pays (Lire : Le plus important producteur d’huile de palme de Malaisie, l’Etat de Sabah ferme certains domaines).

En effet, les exportations malaisiennes d’huile de palme du 1er au  25 mars ont chuté entre 11,7% et 13,6% en raison de la faible demande au milieu de l’épidémie de virus, selon les données des inspecteurs. En outre, l’Inde, premier consommateur mondial d’huile végétale, vient de décider d’un confinement de 21 jours. Le Malaysian Palm Oil Council (MPOC) estime que la récente forte baisse de la demande d’huile de palme devrait persister tout au long du premier semestre 2020. 

En outre, la faiblesse des prix du pétrole remet en cause les programmes de biodiesel, en particulier celui du B30 d’Indonésie, qui étaient un des facteurs de la reprise des cours de l’huile de palme au dernier trimestre 2019.

Le réchauffement des relations entre l’Inde et la Malaisie s’est matérialisé dans la décision de l’Inde de lever le droit d’importation de 5% sur l’huile de palme raffinée malaisienne, qui était en vigueur depuis le 8 janvier. “Le nouveau gouvernement considère la décision de l’Inde comme une étape positive qui marque une ouverture vers la reconstruction d’une relation étroite sous l’aspect du commerce et de la culture“, a déclaré le nouveau ministre malaisien des produits de base, Mohd Khairuddin Aman Razali.

L’Indonésie, premier producteur mondial d’huile de palme, a exporté 2,39 millions de tonnes (Mt) d’huile de palme en janvier, y compris des produits raffinés, selon les données de l’ Indonesia Palm Oil Association (Gapki). En janvier 2019, elles étaient de 3,25 Mt et de 3,72 Mt en décembre 2019. La baisse des exportations en janvier était due au niveau élevé des stocks dans les principaux pays importateurs. Parallèlement, les incertitudes entourant la propagation du coronavirus et le prix mondial de l’énergie ont eu un impact sur la demande d’huile végétale, a déclaré GAPKI dans un communiqué.

RIZ

Une certaine agitation règne sur le marché international du riz en raison de la pandémie du coronavirus. En effet, le Vietnam a décidé mercredi de cesser de signer de nouveaux contrats d’exportation de riz jusqu’au 28 mars au plus tôt dans le cadre d’un réexamen pour s’assurer qu’il dispose de suffisamment de riz au niveau national pour faire face à l’épidémie affirmant que la sécurité alimentaire était toujours la priorité du gouvernement (Lire : Va-t-on manquer de riz ?). Le pays va stocker 270 000 tonnes de riz, dont 80 000 tonnes de riz non décortiqué, pour garantir la disponibilité de la céréale.

En Inde, premier exportateur mondial, le confinement du pays pour 21 jours complique les exportations tandis qu’en Thaïlande, qui n’a pour l’instant pas pris de mesure de confinement,  les approvisionnements sont surveillés de près en raison de la sécheresse.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont tombés à $361-$365 la tonne cette semaine – leur plus bas depuis fin décembre – alors que les exportateurs de riz avaient du mal à fonctionner en raison du confinement du pays. Ils se situaient à $363- $367  la semaine dernière.

En Thaïlande, les prix du Thaï  5% sont tombés  à $ 468- $ 495 la tonne par rapport au pic de la semaine dernière à $480- $505. La baisse des prix est due aux fluctuations de la monnaie, tandis que la situation de l’offre et de la demande est restée relativement inchangée. Le marché thaïlandais reste prudent sur les problèmes d’approvisionnement, déclenchés par l’une des pires sécheresses des dernières décennies qui ont affecté de nombreuses régions rizicoles, tandis que les négociants ont indiqué que l’épidémie avait également légèrement augmenté la demande intérieure de certains types de riz, maintenant les prix plus élevés.

Le gouvernement thaïlandais a déclaré l’Etat d’urgence mais n’a pas encore émis de restrictions qui auraient un impact direct sur la production agricole ou les exportations.

Il n’y aura pas de pénurie de riz pendant la crise, mais les prix resteront probablement élevés en raison des inquiétudes concernant l’offre“, a déclaré un négociant basé à Bangkok, ajoutant que les prix pourraient encore augmenter s’il y avait une demande à l’étranger étant donné que le Vietnam a arrêté les exportations.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% n’étaient pas disponibles suite à la suspension par le gouvernement des nouveaux contrats d’exportation.

Au Bangladesh, les prix intérieurs du riz ont augmenté de 10%, les craintes de virus ayant déclenché des achats de panique. Le Premier ministre Sheikh Hasina a appelé mercredi les gens à s’abstenir de stocker et précisé que le pays disposait des stocks  de 1,7 million de tonnes de céréales.

SUCRE

Le sucre a bien grimpé cette semaine, le roux terminant hier soir à New York à 11,33 cents la livre (lb) parti de 10,91 cents vendredi dernier, tandis que le blanc clôturait à $ 350,40 contre $ 344,40 en fin de semaine dernière. Rappelons que jeudi 19 avril, le sucre blanc était tombé à son plus bas depuis septembre 2018.

Au Brésil, la récolte de la canne ne démarre officiellement qu’en avril, mais les raffineries, notamment dans la ceinture de production du centre-sud,  ont déjà broyé 3 millions de tonnes (Mt) durant la première quinzaine du mois de mars, soit 88% de plus que sur la même période l’année dernière ; 14% de la canne a été consacrée à la production de sucre contre 6% début mars 2019. En comparant toujours à un an d’intervalle, 32 raffineries étaient en opération début mars contre 25, avec une production de sucre qui a atteint 41 000 t contre 9 000 t. La plupart des analystes interrogés par Reuters considèrent que la production de sucre au Brésil augmentera cette année. Juio Maria Borges, ancien responsable de Copersucar, estime cette hausse à 10 Mt, ce qui porterait à 29 ou 30 Mt le sucre vendu à l’international cette année par le Brésil  contre 19 Mt la saison dernière.

La chute de près d’un tiers des cours mondiaux du sucre depuis le 12 février dernier n’inspire guère la filière en Inde. Selon le patron de la Fédération nationale des usines des coopératives de sucre, Prakash Naiknavare, les raffineries estiment qu’il n’est guère rentable d’exporter à de tels prix. Par conséquent, estime-t-il, les ventes à l’international de l’édulcorant pourraient chuter de près d’un cinquième à 4,5 Mt en 2019/20. Ceci dit, les ventes sur le marché national sont également en baisse, ce qui pèse sur les prix et sur la filière déjà gravement en crise.

Rappelons que durant des années,  la récolte de canne et la production de sucre en Inde ont été records, créant des stocks énormes de l’édulcorant et une dégringolade des prix, ne permettant pas aux raffineries de payer correctement les producteurs de canne. Pour réduire ce surplus, le gouvernement a approuvé une subvention de  $ 137,5 la tonne exportée, demandant à ce que 6 Mt soient vendues à l’international sur la campagne 2019/20 qui se termine le 30 septembre. Les raffineries indiennes auraient déjà expédié 2,8 Mt sur les 3,7 Mt de contrats signés. Mais il va leur être difficile de trouver des preneurs pour les volumes restants. Les acteurs de la filière indienne pensaient que les exportations allaient reprendre à partir du mois de mars après que le gouvernement ait réalloué les quotas de sucre à l’export non utilisés. Or, le coronavirus (415 cas répertoriés en Inde et 7 morts) est venu perturbé cet agenda. Et les cours mondiaux ont chuté.

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